samedi 2 décembre 2017

Argenteuil, Transdev-TVO, rien ne va plus sur la 4


Il y a vraiment de l’a…bus

 
Retour au dépôt ? Ce n'est peut-être pas la bonne direction...
Les lignes d’autobus Ratp et Transdev-TVO sont particulièrement nécessaires pour le transport des habitants dans une commune telle Argenteuil dont la superficie est une des plus importante de la Région parisienne.
         Encore faut-il qu’ils soient à l’heure et qu’ils circulent aux heures indiquées tout simplement.
         Ce n’est vraiment pas le cas sur la ligne n°4 qui mène les voyageurs de la gare de Houilles à la gare d’Argenteuil en passant par le Val-Notre-Dame et la rue du Perreux. Il arrive qu’ils n’arrivent jamais, et même que plusieurs les uns à la suite des autres n'arrivent pas.
         Les habitants de la commune paient non seulement pour Transdev en payant leur billet ou leurs cartes, mais également en participant à la collecte de la subvention municipale qui atterrit dans son escarcelle.
         La moindre des choses est que les bus prévus soient assurés. En attendant, les usagers de cette ligne sont très en colère.

Service civique à l’Education nationale : service d’économie budgétaire plutôt


De la main d'œuvre bon marché

Tout aussi vrai pour les "services civiques"
750 missions en service civique ont été proposées par l'Education nationale dans les quatre départements de l’Auvergne cette année. En deux ans, elles sont passées de 300 à 750, parmi lesquelles 300 restent encore à pourvoir.
Elles sont utilisées comme aides dans les écoles maternelles et élémentaires, les collèges pour le dispositif "devoirs faits" et dans les lycées.
La recteure de l'Académie de Clermont-Ferrand assure que ces missions de service civique ne sont pas des emplois. C'est sûr : elles n'en ont pas la paie, avec 580 € "d'indemnités" par mois, et sont à temps partiel, avec 24 h de service par semaine. Seulement, elles occupent des fonctions nécessaires, utiles et même indispensables qui devraient faire l'objet de recrutement réels.
Après les contrats aidés, l'Education nationale a trouvé, avec les missions de service civique, une nouvelle source de main-d'œuvre bon marché.

Ordonnances, licenciements, formulaires Cerfa : « Etat de droits »… pour les patrons


Kit pour les patrons



Dans la foulée du vote des ordonnances sur le Code du travail, un projet de loi du gouvernement établit six lettres-type de licenciement, sur le modèle d'un formulaire Cerfa, qui seront à la disposition des patrons. Chaque modèle correspondant à un motif de licenciement : disciplinaire, individuel, collectif... Il n'y aura plus qu'à mettre le nom du salarié.
Si l'on ajoute le «droit à l'erreur » pour les patrons, le plafonnement des dommages et intérêts aux Prud'hommes pour licenciement abusif, la réduction des délais de recours aux Prud'hommes, le gouvernement met ainsi la loi et l'administration entièrement au service des patrons. C'est ce qu'ils appellent l'« État de droits »... dans un État ou les patrons sont de plus en plus les rois !

vendredi 1 décembre 2017

Argenteuil : CCAS, étonnante promotion


Sans rancune ?


Le Centre Communal d'Action Sociale d'Argenteuil qui supervise un certain nombre d’activités sociales sur la commune est une structure paramunicipale présidée par le maire. Une nouvelle vice-présidente vient d’être nommée. Ce n’est pas l’adjoint en maire en charge de « l’action sociale » qui l’a été, mais une conseillère déléguée chargée des associations.
         Le maire est apparemment vraiment sans rancune. La nouvelle vice-présidente l’avait pourtant mis dans l’embarras en relayant un message à connotation raciste sur Facebook, au point qu’il avait dû la rétrograder comme simple conseillère municipale. Après l’avoir il y a quelques mois sortie du purgatoire, il lui offre une sorte de promotion.
         Et, à l’action sociale, cela fait vraiment un drôle d’effet !

Argenteuil, de l’Ile Héloïse au projet Fimenco, lequel permet la « reconquête » des berges ?


Laisse béton en tout cas



 Quel est le plus "naturel" ?



En tant que membre du Comité Jean Vilar, j’ai été reçu hier par la Sous-préfète de l'arrondissement d'Argenteuil en compagnie de deux autres membres fondateurs du Comité.
         La discussion a essentiellement porté, en tout cas de son côté, sur le caractère légal ou pas du processus initié main dans la main par la municipalité et Fiminco depuis mars 2016.
         Selon elle, tout va bien au niveau du contrôle de légalité.
         Nous l’avons interrogée sur la seconde enquête d’utilité publique annoncée pour octobre dernier, qui a été reportée « ultérieurement » et dont nous n’avons pas de nouvelle à ce jour. Elle doit porter sur le parking Jean Vilar.
         Une petite discussion géographique a eu lieu sur le caractère « naturel » ou pas de cet espace de L’Ile Héloïse. Finalement, on peut convenir que le terme « naturel » ne convient pas forcément pour un espace qui, comme pratiquement tous les espaces terrestres de la planète, a subi des transformations de la part de l’activité humaine. Mais tout de même…
         … entre L’Ile d’hier et d’aujourd’hui, et l'espace que l’on nous prévoit pour demain, le premier est tout de même plus « naturel » que le second, lequel donnera un lieu totalement « dénaturé », et bétonné il faut le dire.DM

Argenteuil, musée, le maire et les souvenirs de famille : au musée des souvenirs ?


Gâchis

 
Avant les lianes...

Le bâtiment de l’ex-musée d’Argenteuil installé dans le premier hôpital d’Argenteuil datant du XVIIIème siècle se porte très mal. Aux dernières nouvelles, des lianes sont en train de trouver l’endroit charmant.
         Bientôt la toiture ? Puis ce sera ensuite le tour des planchers et des murs ?
         Quand on voit que l’on est capable de s’attaquer à « l’Ile Héloïse », on ne s’étonne plus que l’on accepte de mettre en péril un des plus anciens édifices de la Ville ! Mais quel gâchis pendant que les pièces de l’ancien musée dorment tranquille, sans utilité, dans un entrepôt.

Logements : la Justice au service des propriétaires


Encore trop contraignant pour eux ?


Après celui de Lille il y a un mois, le tribunal administratif de Paris vient d'annuler les arrêtés qui obligeaient les bailleurs à maintenir les loyers proposés autour des prix relevés dans le voisinage.
Ce dispositif, décidé sous Hollande, n'était pas contraignant pour les propriétaires et surtout bien peu respecté. Les contrôles étaient rares et les sanctions inexistantes. Mais c'était trop encore pour les syndicats de propriétaires qui ont saisi la Justice.
En leur donnant raison, ces juges ont choisi le camp des proprios. Cela vous étonne ?

Révolution russe de 1917 : la Révolution au fil des semaines (42)


Contrôle ouvrier et expropriations 

Dans les semaines qui suivirent la révolution d’Octobre, la classe ouvrière prit en main le contrôle des usines. Puis rapidement, devant le sabotage de la production par la bourgeoisie, vinrent les expropriations, réalisées par les travailleurs eux-mêmes. Le pouvoir confirma ces initiatives. Il organisa aussi la nationalisation des banques et leur fusion en un système bancaire public unique. Jour après jour, les points d’appui des anciennes classes dominantes étaient détruits et remplacés par les fondements d’une organisation sociale nouvelle. Voici un extrait du livre L’An I de la révolution russe de Victor Serge sur le sujet :
« Le programme économique des bolcheviks comportait le contrôle ouvrier de la production et la nationalisation des banques. Le décret instituant le contrôle ouvrier de la production fut rendu dès le 14 novembre. Il légalisait l’ingérence des ouvriers dans la gestion des entreprises, les décisions des organes de contrôle étant obligatoires et le secret commercial aboli. (…) Par l’exercice du contrôle, la classe ouvrière eût appris à diriger l’industrie ; par la nationalisation des établissements financiers et la maîtrise du crédit, elle eût récupéré, au profit de l’État, une partie des bénéfices prélevés par le capital sur le travail, diminuant d’autant l’exploitation. (…) Cet acheminement raisonné vers le socialisme ne pouvait pas être du goût du patronat. (…)
Le sabotage de la production par les patrons entraînait l’expropriation par voie de représailles. Quand le patron arrêtait le travail, les ouvriers remettaient eux-mêmes, à leur propre compte, l’établissement en activité. (…)
Les autorités soviétiques entreprirent un peu partout de réquisitionner les stocks de vivres des commerçants, les vêtements chauds, les chaussures, la literie des riches. Les visites domiciliaires se suivirent. Les impôts ne rentraient pas ; les autorités locales imposèrent – toujours de leur propre initiative et pour leurs propres besoins – des contributions à la population aisée. (…) À Ivanovo-Voznessenk, les ouvriers nationalisent, à la suite du sabotage patronal, deux manufactures textiles. Dans le gouvernement de Nijni-Novgorod, diverses entreprises sont nationalisées, les patrons ne voulant plus diriger la production. Dans le gouvernement de Koursk, les raffineries de sucre, les tramways, une fabrique de cuir, plusieurs ateliers mécaniques passent, pour des raisons analogues, entre les mains des ouvriers. Dans le bassin du Donietz, les directeurs des mines se joignent aux Blancs. Les ouvriers de soixante-douze mines constituent un Conseil de l’économie qui assume la gestion des entreprises. (…)
Le Conseil supérieur de l’économie nationale fut créé le 5 décembre pour coordonner l’action de tous les organes locaux ou centraux régissant ou contrôlant la production (…). Mais, dans la période que nous étudions, l’autorité locale est, en somme, la seule qui compte. (…)

L’expropriation des banques

La nationalisation des banques, rendue nécessaire par la résistance des établissements financiers au contrôle, par leur refus de collaborer avec le pouvoir prolétarien, par leur rôle dans le sabotage de la vie économique, fut l’une des plus grandes initiatives prises avant la réunion de la Constituante. Le décret érigeant la banque en monopole d’État parut le 14 décembre.
Toutes les banques privées fusionnaient avec la Banque d’État. Les intérêts des petits déposants seraient entièrement sauvegardés. Un second décret prescrivait, sous peine de confiscation, l’inventaire des coffres-forts appartenant aux particuliers. L’or monnayé ou en ligot devait être réquisitionné et tous les fonds placés en comptes courants à la Banque d’État. Les gardes rouges occupèrent les banques ; les directeurs récalcitrants furent coffrés. (…)
La nationalisation des banques suscita le jour même, à l’Exécutif panrusse des soviets, un débat entre Lénine et un menchevik de la fraction internationaliste. Ce dernier (d’accord sur le principe) souligna la complexité et la gravité des questions financières. (…)
“Vous nous parlez, dit Lénine, de la complexité de la question, et ce sont des vérités premières connues de tous. Si elles ne servent qu’à entraver les initiatives socialistes, celui qui les emploie n’est qu’un démagogue (…). Vous acceptez en principe la dictature du prolétariat, mais quand on l’appelle par son nom en langue russe, quand on parle d’une poigne de fer, vous invoquez la fragilité et la complexité des choses.” »