lundi 9 octobre 2017

Argenteuil, Semperit et la municipalité, travailleurs à la rue et absence totale d'empathie


D’accord, c’est des ouvriers…

 

L'empathie, elle était du côté de la "Maison du peuple" de Bezons, à l'occasion du couscous fraternel organisé samedi midi par l'UL-CGT de Bezons

De temps en temps, la municipalité écrit des communiqués de presse. Elle en a pondu un ces jours derniers pour annoncer des évènements festifs et culturels qui devaient avoir lieu ce samedi. Très bien, Elle a en particulier ainsi largement annoncé le programme de la Fête des vendanges qui a eu lieu rue de Mainville et qui est, si l’on peut dire, si si, sa fête, la fête annuelle de la municipalité, même si nous y avons fait un petit tour, c’était bien. Elle a également annoncé la soirée de bilan et de perspective de l’Imagerie qui fait un beau travail autour de l’art dans le centre de la ville, rue du 8 mai 1945. Là encore, rien à redire que l’on annonce une telle initiative.
         Mais pourquoi aucun communiqué de presse apportant la solidarité de la municipalité et de tous aux travailleurs de Semperit que leur direction veut licencier. Des habitants d’Argenteuil dans leur immense majorité pourtant ! Oui, aucun, et cela depuis la fin juin !

Répression syndicale : une victoire de la mobilisation contre l’arbitraire


La mobilisation empêche le licenciement d’une militante

Début janvier 2016, la direction de La Sauvegarde 51, une association qui gère un foyer d’accueil de migrants mineurs à Châlons-en-Champagne, avait décidé de mettre à pied une déléguée du personnel SUD puis de procéder à son licenciement. Le ministère vient de rendre sa décision, en refusant le licenciement de cette militante.
         Cette déléguée avait dénoncé les mauvaises conditions de travail de ses collègues et d’accueil des jeunes. Dans ce foyer, un jeune avait mis fin à ses jours en se jetant par une fenêtre.
         L’inspection du travail avait refusé le licenciement, mais la direction avait fait appel de cette décision devant le ministre du Travail. Durant toute cette période, les militants de SUD Solidaires, de la CGT et de la FSU, ainsi que de nombreuses associations ont apporté leur soutien à cette travailleuse. Deux rassemblements réussis ont eu lieu devant la direction de La Sauvegarde. Dans l’association, les salariés ont par ailleurs signé majoritairement une pétition, malgré les pressions et les contrevérités de la direction. Licencier une militante syndicale parce qu’elle remplit son mandat, c’est s’attaquer à tous les autres militants et à tous les travailleurs.
         C’est la réponse collective des salariés face à cet acharnement patronal qui a permis jusqu’à aujourd’hui de faire respecter l’activité syndicale pour la défense des conditions de travail des salariés et d’accueil des jeunes migrants.


Les syndicalistes de la CGT, Solidaires et FSU font front autour d’Ibtissam Bouchaara (au centre). Photo AP L’Union de Reims

VOH, Val d’Oise : locataires vaches ou plutôt VOH à lait


Totalement indû


Val d’Oise Habitat est un important bailleur de logements dits « sociaux » dans le département et à Argenteuil. Mais les locataires qui habitent dans les logements gérés par cette structure, aux numéros 4-6-8 du début du boulevard du Gl Leclerc, à l’entrée du Val-Sud sont très mécontents. Non seulement ils ont le sentiment d’être abandonnés, mais ils viennent de recevoir un avis de « rappel de charges » qui ne correspond pas à des services réellement rendus, mais qui se monte à, selon les locataires, entre  200 et 300 euros. Il est question pour ce rappel du ramassage des poubelles, de l’entretien des jardins, de la robinetterie et autres, toutes choses qui correspondent, soit à une taxe payée par ailleurs ou à des services inexistants !

Conseil constitutionnel et les patrons : confraternels !


Les patrons disent « merci Conseil »



Le Conseil constitutionnel a invalidé la taxe de 3 % sur les dividendes, instaurée en 2012. Le gouvernement l'avait déjà retiré du budget 2018 en prenant prétexte d'une décision de l'Union européenne saisie par des entreprises françaises. Le Conseil constitutionnel justifie sa décision par « les principes d'égalité devant la loi ».
         Au total, ce sont 1,8 milliard d'euros en moins dans les caisses de l'État qui devrait même peut-être rembourser la taxe payée depuis 2012... pour un montant estimé à 5,7 milliards. Mais, heureusement, l'égalité sera respectée !

Coquet

Meeting : 1917 – 2017, la révolution russe
Pour changer le monde, les travailleurs au pouvoir
Vendredi 20 octobre à 20h30 avec Nathalie Arthaud et la participation d'Arlette Laguiller
Palais de la Mutualité, 24 rue saint Victor, Paris 5e, métro Maubert-Mutualité, entrée libre

Le meeting sera retransmis en direct sur le site de Lutte ouvrière : www.lutte-ouvriere.org

dimanche 8 octobre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce dimanche 8 octobre 2017 en vue de la journée de grève et de manifestation de ce mardi 10 octobre



Travailleurs du public et du privé, se défendre tous ensemble !

Face aux travailleurs de GM&S venus défendre leur emploi, Macron a une nouvelle fois affiché son mépris de classe. Il y a un mois, il s’en prenait aux « fainéants ». Aujourd’hui, il s’en prend à ceux qui manifestent et sont accusés de « foutre le bordel ». Pour ce représentant du patronat, les travailleurs devraient se laisser exploiter et licencier sans protester ! Des propos tenus loin des travailleurs qui ont trouvé face à eux des CRS et des gaz lacrymogènes !
Mais ceux qui « foutent le bordel » dans la société, ce sont les capitalistes et tous ceux qui, comme Macron, servent leurs intérêts à l’Élysée et dans les ministères.
GM&S est un sous-traitant de Peugeot et de Renault. Ces deux constructeurs automobiles sont directement responsables des licenciements qui touchent 157 travailleurs sur un effectif total de 277 salariés. Les profits de Peugeot et de Renault atteignent des niveaux record, plus de cinq milliards d’euros, soit l’équivalent de dizaines de milliers d’emplois. Mais les dirigeants de ces groupes veulent en faire encore plus.
Les entreprises du CAC 40, parmi les plus riches du pays, ont réalisé plus de 50 milliards de bénéfices sur les six premiers mois de l’année. Plus de 40 milliards d’euros de dividendes ont été distribués aux actionnaires, un record depuis 2006 ! Mais ces profits ne tombent pas du ciel, ils sont produits par l’exploitation des travailleurs, par la suppression de milliers d’emplois, par l’accroissement incessant des rythmes et des charges de travail et par les salaires bloqués.
Pour permettre aux riches, aux propriétaires de yachts et autres signes extérieurs de richesses, d’augmenter encore leur fortune, Macron leur a ouvert les caisses de l’État : plus de 3 milliards vont leur être donnés avec la réforme de l’ISF ! Et surtout, il a servi au patronat la « réforme » du Code du travail dont ils rêvaient en faisant sauter les quelques barrières légales qui garantissaient des droits collectifs aux travailleurs.
Décidées depuis le sommet de l’État et dans les conseils d’administration des entreprises, les attaques se poursuivront tant que les travailleurs ne s’y opposeront pas.
Les routiers viennent de montrer qu’il est possible de faire reculer le gouvernement. Avec les ordonnances sur le Code du travail, leurs primes, leur treizième mois et leurs frais de déplacement auraient pu être décidés au niveau des entreprises. Les routiers pouvaient craindre à juste raison des baisses de revenu pouvant atteindre 1200 euros. En se mobilisant, ils ont imposé au patronat du secteur et au gouvernement la signature d’un accord qui garantit le maintien de leur rémunération.
Ce recul est un encouragement pour tous les travailleurs.
Le 10 octobre, les salariés de la Fonction publique sont appelés à faire grève et à manifester contre le blocage des salaires, les 120 000 suppressions de postes programmées et la dégradation de leurs conditions de travail. Les salariés du public ont raison de se défendre et l’ensemble des travailleurs ont toutes les raisons de refuser la dégradation de l’école, des hôpitaux et des services publics.
Il faut tout faire pour que cette mobilisation soit réussie. Son succès constituerait un encouragement pour tous ceux qui veulent se battre.
Dans des entreprises du privé, dans les transports, à la SNCF, des syndicats ont appelé à se mobiliser le même jour que les fonctionnaires. Dans de nombreuses villes, travailleurs du public et du privé défileront ensemble. Nous sommes tous attaqués et nous devrons nous battre tous ensemble pour mettre un coup d’arrêt à l’offensive conjointe du gouvernement et du patronat.
La réussite des journées de mobilisation du 12 et du 21 septembre contre les ordonnances Macron a poussé toutes les centrales syndicales à se rencontrer pour discuter d’une nouvelle journée d’action nationale. Une telle journée est indispensable pour que toutes les mobilisations en cours apparaissent comme faisant partie d’un mouvement d’ensemble. Elle est indispensable pour que les travailleurs reprennent confiance dans leur capacité à mener des mouvements collectifs et à rendre les coups.
Malgré ses rodomontades, comme bien d’autres gouvernements au service de la bourgeoisie avant lui, Macron sera contraint de reculer si les travailleurs se mobilisent dans un combat commun.

Mardi 10 octobre, en grève, en manifestation


Travailleurs du privé, travailleurs du public, les mêmes intérêts. Construisons ensemble la mobilisation nécessaire !

Pour donner plus au grand patronat, le gouvernement veut démolir toutes les protections, certes limitées, bénéfiques au monde du travail. Il a commencé par ces Ordonnances qui visent certes en premier lieu les travailleurs des entreprises privées ou sous statut privé. Mais il n’en restera pas là et n’épargnera pas ses propres salariés des trois fonctions publiques, d’Etat, hospitalière et territoriale. Il continue le blocage de leurs salaires, veut rétablir la ponction de la « journée de carence » et supprimer déjà 120 000 emplois. Et cela n’est que le début.
      Le monde du travail est « un » devant les attaques qui vise l’ensemble des travailleurs, qu’ils soient attaqués en premier, ou par la suite, d’une façon ou d’une autre. Privés ou fonctionnaires, nous sommes tous en ligne de mire et dans le même bateau.
      Nous aurions tout intérêt à nous retrouver ensemble dans le mouvement de mobilisation qui a commencé avec la première journée de grève et de manifestation du 12 septembre dernier.
      Il faut que la mayonnaise de la mobilisation ouvrière prenne. Pour cela l’huile du privé et les œufs de la fonction publique doivent se mélanger.
      L’ensemble des fédérations de la fonction publique appellent à une nouvelle journée de mobilisation mardi prochain 10 octobre. Au-delà des travailleurs de ce secteur, au fond, elle concerne tous les travailleurs. Elle est une nouvelle initiative dans la mobilisation contre une politique gouvernementale néfaste à l’ensemble des salariés. Des Unions Départementales, des Unions Locales de syndicats, des sections syndicales l’ont déjà compris puisqu’elles appellent à l’action après-demain mardi 10 octobre.
     Ne restons pas isolés chacun dans notre entreprise face à nos problèmes et revendications. Ne restons pas isolés les uns des autres, travailleurs du privé comme travailleurs de la fonction publique.
     Nous avons le même adversaire qu’il nous faudra vaincre. Tous ensembles vers la mobilisation de tous nécessaire.



À Paris, la manifestation partira à 14h Place de la République en direction de Nation. Le parcours : République - Bd du Temple - Bastille - Rue de Lyon - Av. Daumesnil - Nation.

Argenteuil Semperit, une direction pleine aux as de l’exploitation des travailleurs. Elle peut payer bien davantage


La direction leur doit bien plus !



Selon Le Parisien-95, la dernière proposition de la direction aux travailleurs de Semperit qu’elle veut licencier serait une somme de 20 000 à 50 000€ en guise d’indemnité de licenciement, selon l’ancienneté, et un « projet de reclassement» « pour tout le monde pendant 12 mois durant lesquels ils toucheront 80 % de leur salaire brut. » Elle présente cela comme sa dernière proposition, comme si chacun ne savait pas qu’il n’y a jamais de der des ders propositions en la matière.
         Un reclassement ? Les travailleurs ne rêvent pas. Il n’y en aura aucun. Donc 80 % de leur salaire brut pendant un an ? 900X12 égale à un peu plus de 10 000 euros.  A cela, on ajoute les 20 à 50 000 qui deviennent en conséquence de 30 000 à 60 000 euros, soit, de deux ans à quatre ans de salaire.
         Et après, on fait comment pour vivre normalement ?
         Nous connaissons ce que Semperit est capable de verser aux actionnaires. En conséquence, c’est bien davantage que ce qu’elle avance qu’elle peut verser aux travailleurs dont elle est en train de bouleverser la vie.

Lidl, Leclerc,… , A Conflans-Sainte-Honorine, comme dans bien d’autres magasins ailleurs





Un coup de colère


Samedi 30 septembre, une quinzaine de travailleurs du Leclerc de Conflans se sont mis en grève à leur prise de poste à 4 h 30 du matin.
         Outre le projet de faire travailler tous les samedis ceux qui remplissent les rayons, les 200 salariés permanents du magasin ont beaucoup d’autres problèmes. Il y a les pressions pour ne pas prendre sa pause, les effectifs insuffisants, les postes surchargés, le manque de parkas, gants et chaussures de travail, ou de matériel.
         Il y a aussi, pour couronner le tout, le manque de respect, l’attitude humiliante, les cris, les gestes déplacés de certains responsables envers les travailleurs. Une dizaine de salariés ont d’ailleurs déposé une plainte pour harcèlement il y a un an.
         La direction a très vite, par écrit, reculé sur les samedis, promis des recrutements rapides et s’est engagée à ne prendre aucune sanction pour fait de grève. Elle a aussi désavoué les méthodes de l’encadrement que, bien sûr, elle a fait mine de découvrir.
         Se mobiliser était la meilleure façon de se faire respecter, et les grévistes en sont fiers.

E. comme exploitation