lundi 9 octobre 2017

Répression syndicale : une victoire de la mobilisation contre l’arbitraire


La mobilisation empêche le licenciement d’une militante

Début janvier 2016, la direction de La Sauvegarde 51, une association qui gère un foyer d’accueil de migrants mineurs à Châlons-en-Champagne, avait décidé de mettre à pied une déléguée du personnel SUD puis de procéder à son licenciement. Le ministère vient de rendre sa décision, en refusant le licenciement de cette militante.
         Cette déléguée avait dénoncé les mauvaises conditions de travail de ses collègues et d’accueil des jeunes. Dans ce foyer, un jeune avait mis fin à ses jours en se jetant par une fenêtre.
         L’inspection du travail avait refusé le licenciement, mais la direction avait fait appel de cette décision devant le ministre du Travail. Durant toute cette période, les militants de SUD Solidaires, de la CGT et de la FSU, ainsi que de nombreuses associations ont apporté leur soutien à cette travailleuse. Deux rassemblements réussis ont eu lieu devant la direction de La Sauvegarde. Dans l’association, les salariés ont par ailleurs signé majoritairement une pétition, malgré les pressions et les contrevérités de la direction. Licencier une militante syndicale parce qu’elle remplit son mandat, c’est s’attaquer à tous les autres militants et à tous les travailleurs.
         C’est la réponse collective des salariés face à cet acharnement patronal qui a permis jusqu’à aujourd’hui de faire respecter l’activité syndicale pour la défense des conditions de travail des salariés et d’accueil des jeunes migrants.


Les syndicalistes de la CGT, Solidaires et FSU font front autour d’Ibtissam Bouchaara (au centre). Photo AP L’Union de Reims

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