jeudi 7 septembre 2017

Argenteuil Education : lycée de banlieue, un exemple bien révélateur


Comment voulez-vous que cela fonctionne ?

 
Le lycée Georges Braque est peut-être situé dans le centre d’Argenteuil mais il est bien loin d’être un établissement de « centre-ville ». Il concentre pour l’essentiel des élèves des quartiers populaires de la commune.
         Dans les lycées, les soucis pour fonctionner ne serait-ce qu’à minima ne concernent pas seulement les équipes enseignantes, de surveillance, d’entretien, de restauration, ou autre, mais également les équipes de direction.
         Dans ce lycée Georges Braque, il y a deux ans, un duo proviseur-proviseur adjoint avait commencé à redonner un certain tonus à cet établissement. Sauf que l’an passé, le proviseur a obtenu un poste de chargé de mission dans un ministère. Le proviseur-adjoint est devenu proviseur et une adjointe de proviseur a été déplacée alors d’un collège pour le seconder. Mais ce proviseur bien installé n’a pas eu la confirmation de ce poste, a été rétrogradé pour cette rentrée dans sa position antérieure, pour finalement apprendre à une encablure de cette rentrée qu’il devait aller diriger un collège ailleurs. Il a donc fallu trouver un proviseur adjoint pour « faire fonction ». Oui, c’est compliqué, mais résumons : à cette rentrée, l’équipe de direction est totalement nouvelle à Georges Braque, tout comme les deux secrétaires de direction. Et cerise empoissonnée sur le gâteau, cette équipe de secrétariat de direction composée de trois secrétaires vient d’être amputée d’un poste…
         On imagine les difficultés pour les uns et pour les autres, et pour que le lycée fonctionne correctement, toute en repartant sur bien des plans à zéro.
         Voilà le sort d’un lycée populaire qui, loin de là, devrait être l’objet de toutes les attentions.
         Il en faudra encore du courage à cette rentrée, pour tous les personnels, pour tous les élèves…

Education, Ecole primaire des quartiers populaires : ou comment tenter de régler un problème en en créant un autre. Des enseignants qui disent : "pas d'accord !"


Pour une « rentrée en musique »… c'est plutôt la cacophonie !

 


Plus de 170 enseignants des écoles primaires du Rhône ont fait grève le 4 septembre pour dénoncer les suppressions de postes engendrées par les  nouvelles mesures. Dix-neuf écoles – dont treize à Vaulx-en-Velin et trois à Vénissieux – sont restées fermées ce jour-là.
Ils dénonçaient la disparition des postes du dispositif « Plus de maîtres que de classes », qui permettaient depuis des années de mener des projets et de faire travailler des élèves en petits groupes. Sous prétexte de diminuer les effectifs des classes de CP, le gouvernement a augmenté le nombre d’élèves dans toutes les autres classes. À tel point qu'à Vaulx-en-Velin, les élèves du CE1 au CM2 se retrouvent souvent dans des classes encore plus chargées que dans les écoles des beaux quartiers !
Les enseignants en grève réclamaient la diminution du nombre d’élèves dans toutes les classes du CP au CM2, et la liberté aux équipes enseignantes pour déployer au mieux les moyens qui sont donnés à chaque école !

femmes : violences faites aux femmes, un constat accablant. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Violences faites aux femmes : un constat accablant

Une enquête de la Délégation aux victimes, relayée par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a rappelé qu’en France chaque année plus de 200 000 femmes sont victimes de violences, en particulier dans leur foyer.
Chaque jour, des faits divers en témoignent. En 2016 encore, 123 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.
Dans une société où l’inégalité règne et s’accroît sans cesse, où les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, dans la famille « l’homme est le bourgeois, la femme joue le rôle du prolétariat » selon la formule d’Engels. Et la société continue à charrier les préjugés machistes qui sont le terreau sur lequel se développe cette violence.
Depuis quinze ans, les gouvernements ont mis en place des plans de lutte contre ces violences. Le dernier en date, qui va de 2017 à 2019, prévoit à son tour d’augmenter les financements, de créer de nouvelles places d’hébergement, de former policiers et infirmières.
Mais en même temps que le gouvernement lance ce nouveau plan, on voit des mesures ponctuelles en sens inverse. Ainsi, en juillet dernier, la préfecture du Loiret supprimait les postes d’assistants sociaux intervenant dans les commissariats et gendarmeries pour aider les victimes de violences conjugales. Et depuis des années les gouvernements réduisent les moyens consacrés à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception, alors que bon nombre de meurtres récents sont déclenchés par l’annonce d’une grossesse.
Le gouvernement Macron, malgré les dénégations de la ministre, semble bien décidé à réduire les budgets des associations qui aident les femmes en danger. En digne défenseur d’une société capitaliste qui conserve l’oppression des femmes dans son ADN !
                                         Vincent GELAS (Lutte ouvrière n°2562) 

A ce sujet :
Où en est la Maison des femmes d’Argenteuil ? Les nouvelles dont nous disposons ne sont pas bonnes.

Révolution russe de 1917 Petrograd rouge (IV) : dans les usines, le patronat n'est plus le maître (suite)


Retours de bâton contre les soutiens du patronat dans les usines (suite)

 
« …aux chantiers navals Nevski, in fit une liste de trente-cinq contremaîtres et de leurs adjoins qui avaient abusé de leur autorité. Le comité d’usine, à dominante menchevique, interdit leur expulsion tant que leurs cas n’auraient pas été examinés par la Chambre de conciliation. Sauf à la chaufferie, les ouvriers acceptèrent la décision du comité d’usine. Le 30 mars, le comité permit à ceux qui étaient menacés de licenciement de revenir à l’usine en attendant le jugement. Un autre cas soumis à la Chambre de conciliation concernait le directeur du département métallurgique qui avait été embauché comme contremaître en 1908. Il avait déclaré publiquement qu’il « était là pour éliminer les restes de sédition de 1905 », puis collecté des informations sur les opinions politiques des ouvriers, créé un réseau de mouchards et forcé à faire des heures supplémentaires non payées. La Chambre de conciliation estima que l’on ne pouvait retenir de charge contre lui, mais il y avait une telle haine des ouvriers envers lui qu’elle fut impuissante à le faire réintégrer.
         L’incapacité de la Chambre de conciliation  de s’opposer aux expulsions par des moyens légaux était un phénomène généralisé. A l’usine de lainages Kersten, le comité de conciliation recommanda la réintégration de tous les cadres expulsés par les ouvriers sauf un. Ainsi le 16 mars, le comité déclara :
         « Nous sommes convaincus que V.V. Jpoutchaïevvitch a un caractère irascible et nerveux qui l’empêche de se comporter normalement selon les règles de la morale. Cependant, nous considérons que les accusations portées contre lui de cruauté méprisante, d’humiliation des ouvriers et, notamment, de favoritisme dans la distribution des promotions dont ne profiteraient que ses amis, sont sans fondement. »
         La Chambre estima pour un autre ouvrier que « les accusations portées contre lui de honteux mauvais traitements des ouvrières, ne reposant pas sur des témoignages de victimes, ne sont pas prouvées ». Mais, dans aucun de ces cas, le comité ne put surmonter l’opposition des ouvriers à la réintégration des personnels concernés… »

mercredi 6 septembre 2017

Education Val d'Oise : lycée Van Gogh : effectifs incomplets, une situation qui dure qui dure...


Les années passent, et la situation demeure

 

Il y a 3 ans, les parents et enseignants du lycée Van Gogh à Ermont décrivaient la situation désastreuse de la cantine : "Le lycée connaît actuellement un problème inquiétant avec la gestion des demi-pensionnaires. Officiellement, cinq agents sont chargés de gérer les plus de 700 personnes déjeunant le midi au lycée. Pratiquement, ils sont parfois trois, voire deux, pour effectuer le travail des cinq.

         Voici une anecdote vécue ce lundi 6 octobre (2014), révélatrice des dysfonctionnements : Sachant que ses élèves auront un contrôle important à 13h30, un professeur compréhensif laisse partir ses élèves quelques secondes avant la sonnerie de 12h10. 12h47 : les élèves attendent toujours dans la queue avant de déjeuner. 13h11 : ils s’assoient à table. 13h25 : ils font la queue pour déposer leur plateau après un repas express. 13h35 : des amis compréhensifs d’une autre classe, sachant que leur professeur les laissera entrer malgré leur probable retard, prennent leur plateau avec le leur ; les élèves se précipitent en cours. 13h45, fin de la queue pour rendre le plateau, dix minutes après la deuxième sonnerie."

et résumaient ainsi : "Cette scène vécue soulève quelques questions : est-il normal que nos enfants arrivent en retard mécaniquement, après avoir passé 1h20 dans différentes queues et mangé en moins d’un quart d’heure ? Dans quel état sont-ils à 17 heures quand ils ont commencé à 8h10 le matin, sans pause réelle le midi ? Et surtout, que se passera-t-il si un feu se déclenche ? La queue est si compacte par moments qu’une évacuation est impossible depuis le couloir comme depuis l’une des salles du réfectoire. Ou qu’arrivera-t-il si un agent tombe malade ?
Non seulement les conditions de restauration des usagers et de travail des agents sont déplorables, mais la sécurité minimale de tous n’est plus assurée, ce qui n’est pas acceptable."
         3 ans plus tard, en cette rentrée 2017, la situation est similaire : 3 agents sont manquants (une mutation non remplacée, deux longues maladie). Ce ne sont pas des imprévus, ce sont simplement des choix budgétaires de faire "à effectifs tendus", et tant pis quand et là où ça craque, tant pis pour les usagers. 

Pour information, contenu de la lettre envoyée par la section SNES-FSU des personnels du lycée :

Argenteuil, Tellier : la grève continue


Des travailleurs moulus à la manière d’un moulin à purée


                                                                                       Photo Marjorie Lenhard

Aujourd’hui, la production d’ustensiles de cuisine n’est pas sortie chez Tellier, une entreprise familiale à l’origine aujourd’hui dans les mains d’un « fond de pension ». Lorsque l’on connaît les salaires de ces travailleurs, on comprend que cette activité intéresse ce type de structure financière. Vous faîtes faire le travail de trois par un seul travailleur, vous remplacer un cadre par un travailleur payé au salaire de travailleur, vous maintenez ces salaires à un taux extrêmement bas, y compris après des années de présence dans l’entreprise, et les profits montent au septième ciel.

         La détermination des grévistes a dû tout de même interpeller la direction qui a commencé à leur concéder des broutilles…

         Ce qu’ils veulent c’est 100 euros par mois pour tous. Et ce ne sera qu’un rattrapage.

         La grève a été reconduite pour aujourd’hui mercredi. 


Article très intéressant dans le Parisien-95




 


Intermittents/MEDEF : un rebondissement dans l’affaire


La compagnie Jolie Môme nous informe

Le procès de Loïc est une nouvelle fois reporté !

« Alors que tout un chacun avait pris soin de prévenir en temps et en heure son employeur, placé ses enfants sous bonne garde et préparé son baluchon pour n'en rien manquer,... au moment où notre équipe allait démasquer publiquement la duplicité du MEDEF... l'audience nous échappe. 
Reste un rdv avec celles et ceux qui souhaitent prendre connaissance avec lui de la date de son report et de la prochaine mobilisation, lundi 11 septembre 2017 devant le palais de justice de Paris (M°Cité), à partir de 8h pour un petit déjeuner, jusqu'à 10h pour un point presse.
         Cette matinée de grand rassemblement qui tombait sans doute trop bien pour impulser la journée de grève et de manifestations du mardi 12 septembre 2017... contre les ordonnances Macron-Medef, n'est que partie remise !
         D'autres appels suivront, restez attentifs !
                                                       La compagnie Jolie Môme »

Birmanie : France complice des bourreaux


Birmanie : la France complice des bourreaux

Sur la pancarte : "Il faut arrêter le génocide contre les Rohingya"

Ces derniers jours, près de 90 000 Rohingya ont fui la Birmanie pour se réfugier au Bangladesh. Depuis des décennies, cette minorité de confession musulmane est persécutée par l'armée birmane. L'arrivée au pouvoir d'Aung san suu Kyi, ancienne opposante à la dictature birmane et prix Nobel de la paix, n'a rien changé ni au pouvoir des militaires ni aux atrocités contre les Rohingya.

         Quant aux grandes puissances dont la France, elles gardent un silence complice. Il faut dire que le sous-sol de la Birmanie est riche en gaz et en pétrole, ressources exploitées notamment par Total depuis des décennies. En mai dernier, Total a lancé un nouveau site de production gazier.

         Voilà qui explique le silence de Macron comme celui de ses prédécesseurs.