lundi 17 juillet 2017

AB-Habitat, bailleurs dits "sociaux" : le rôle essentiel des gardiens


Il en faudrait même en plus grand nombre !

Le dernier numéro de « Bonjour », le magazine d’information d’AB-Habitat rend hommage aux gardiens de la « coopérative » sous le titre « Nos gardiens engagés au quotidien Acteurs du bien-vivre ensemble ».
         C’est le moins que l’on puisse dire à l’égard de travailleurs qui jouent un rôle essentiel dans les cités populaires d’Argenteuil et de Bezons du bailleur historique local.
         Que les dirigeants d’ABH leur rendent un grand coup de chapeau, cela vaut bien mieux que les tracasseries qu’ils leur ont fait subir il y a deux-trois ans, lorsqu’il a fallu que les gardiens arrachent un « détachement » légitime plus long que leurs dirigeants s’obstinaient à leur refuser !

Argenteuil : un bal clandestin du 14 juillet


« Un bal masqué, ohé, ohé »

 Nous écrivions il y a quelques jours, que pour la municipalité d’Argenteuil le 14 juillet n’existe plus. Ni publicité, ni feu d’artifice, ni bal populaire, ni rien…
         Mais si justement, question bal, il y a dû en avoir un… salle Jean Vilar, vendredi après-midi 14 juillet, sans que toute la population soit mise au courant. Non ?
         Mais qu’est-ce qu’une festivité réservée alors à un petit nombre d’initiés, à quelques réseaux sélectionnés ?
         A moins que la lecture d’un très bon livre ait tourné la tête au maire d’Argenteuil qui apprécie la Bretagne ? Celui, écrit par l’ancien directeur de l’école La Croix-Duny, Alain Quillevéré, sur les « Bals clandestins durant la Seconde guerre mondiale dans le département des Côtes du Nord », un très bon livre au demeurant, que l’on peut commander sans souci à la librairie indépendante locale, Le Presse-Papier !
         Le maire a voulu en organiser un ?
 
 

Fruits et légumes : fruits avariés du capitalisme


Fruits : amers pour les uns, juteux pour une poignée

 


Les producteurs d’abricots sont en colère. Ils dénoncent le prix dérisoire auquel on leur achète leurs fruits, entre 50 cents et 1 euro le kilo, soit une baisse de 27 % par rapport aux dernières années. Les producteurs de pêches et de cerises sont dans la même situation.  Pourtant les consommateurs doivent les payer près de six fois plus cher sur les marchés ou dans les grandes surfaces.

« Fruits de l’été : que des perdants » titrait récemment le Progrès. Si les producteurs qui ne peuvent vivre de leur travail ou les consommateurs qui doivent payer le prix fort sont effectivement les perdants, il y a des gagnants et qui gagnent beaucoup. Ce sont les centrales d’achat et les grands groupes de la distribution qui imposent leur loi aux producteurs et aux consommateurs.

Pour les empêcher de nuire, il faudra que travailleurs et consommateurs imposent un contrôle des prix et des marges des groupes capitalistes.

Budget de l'armée : les marchands de canons décideront


Zizanie entre petits guerriers

Le chef d’état-major des armées boude, car son supérieur, le chef des armées Macron a annoncé que le budget 2017 de l’armée serait rogné. Dans un langage fleuri de légionnaire, le premier a indiqué ne par vouloir se faire « baiser » par Bercy, siège du ministère des finances !
         A n’en pas douter, cette guerre de mots sera sans conséquence. Tous ces gens-là du même monde finiront par s’entendre. Le reste n’est que cinéma et apparences.
         D’autant que Macron n’a pas l’intention de changer de politique ni au Proche-Orient ni au cœur de l’Afrique, vous savez « lutte contre le terrorisme oblige » nous répètent-ils !

dimanche 16 juillet 2017

Argenteuil, ASVP, stationnement : du chiffre, du chiffre, et encore du chiffre


Chronique des travailleurs municipaux… et des habitants
 

Un stationnement correct qui devrait être totalement gratuit

 
Crapahutant dans le centre d’Argenteuil, les agents ASVP de la police municipale n’en peuvent apparemment plus de devoir marcher, marcher, et… verbaliser.
         Il faut faire du chiffre, du chiffre, et encore du chiffre.
         Et quand il s’agit de verbaliser pour un simple stationnement correctement effectué mais sans le ticket correspondant, c’est tout de même fort de café.
         Mais il faut faire du chiffre, du chiffre, et encore du chiffre.
         Les impôts que nous payons sous de multiples formes sont déjà particulièrement injustes, et servent en grande partie pour servir d’autres intérêts que l’intérêt dit « général » et le nôtre.
         Et il faut en plus payer le stationnement. Bref, un impôt supplémentaire ! Double peine !

Semaine de 4 jours, semaine de 5 jours, loin des intérêts de tous


Gribouille à l’école

 
La direction de l’Education nationale du Val d'Oise a rendu il y a quelques jours sa copie. Si un certain nombre de communes reviennent dès septembre à la semaine de 4 jours, Argenteuil, pour sa part, n’est donc pas concernée. La semaine pour les écoliers continuera à s’organiser sur cinq jours dans les écoles maternelles et élémentaires de la Ville.
         Cela laissera une année pour gérer cette véritable usine à gaz mise ne place sans discernement par Hollande, loin de la question des « rythmes scolaires » qui n’a jamais été qu’un prétexte et une variable d’ajustement au milieu de bien d’autres considérations discutables.
         L’année qui vient laissera effectivement à Argenteuil donc le temps pour la « concertation » nécessaire et promise. Aura-t-elle lieu ? Quelle forme prendra-t-elle ?

         Ce report à Argenteuil rassurera peut-être certains. Il décevra en revanche peut-être les employées communales des Ecoles pour qui un jour de travail sans enfant leur permettrait peut-être de souffler un peu face à une semaine aux horaires déments.
         Que ce soit pour les uns ou pour les autres, comme pour les enfants et leurs parents, il y aurait pourtant bien une solution qui convienne à chacun, à condition de s’en donner les moyens… Une solution qui respecte les rythmes de l’enfant, les contraintes de leurs parents, la vie de tous les travailleurs…
         Ce sera à nous tous d'y réfléchir, de la mettre en place, et de l’imposer.

Bavures policières en France et Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Pour résumer, du côté de l'Etat en France : "Circulez, il n'y a rien à voir"


On nous informe 

"Six experts, mandatés par le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ont interpellé le 17 février le gouvernement français au sujet "de l’usage excessif de la force par la police concernant trois personnes d’origine africaine". La France disposait d’un délai de 60 jours pour répondre à l’instance des Nations unies située à Genève. Ce qu’elle a fait le 18 avril dernier. Les deux documents publics que nous publions ici interrogent autant qu’ils renseignent sur l’état des relations inquiétantes qu’entretiennent forces de l’ordre et population française.

Traité de "Nègre" par des policiers

Dans leur missive au gouvernement français, les six experts évoquent trois cas, qu’ils souhaitent voir "tirer au clair". Le premier est celui de François Bayiga, camerounais handicapé, porteur de "deux prothèses aux membres inférieurs et n’ayant plus qu’un bras". Vivant alors en France depuis trois ans, il a fait l’objet le 2 mai 2016 d’un contrôle d’identité par trois policiers sur un quai de la gare de Lyon à Paris. "Monsieur Bayiga leur a présenté sa carte de sécurité sociale qu’ils n’ont pas acceptée [...]", lit-on dans la missive. Selon les allégations, les policiers lui auraient dit qu’il était un bon à rien parce qu’il est noir, et l'auraient traité de "Nègre". Saisi au cou, plaqué au mur, "un des policiers a tiré sa prothèse droite, ce qui a entraîné sa chute". Les agents des forces de l’ordre ont justifié leur intervention ainsi : François Bayiga "s’apprêtait à uriner sur les voies". Le 12 décembre 2016, l’homme a finalement été condamné pour "immixtion de matières insalubres sur la voie publique" à une amende de 180 euros.

Asphyxié

Les deux autres cas qui ont retenu l’attention des experts du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sont ceux d’Adama Traoré et Théo Luhaka. Le premier a été retrouvé mort asphyxié le jour de son 24e anniversaire, menotté sur le sol de la gendarmerie de Persan le 19 juillet 2016. Trois plaintes ont été déposées par la famille, le dossier a été dépaysé, la procédure étant désormais entre les mains de trois juges parisiennes. A propos de cette affaire, les auteurs du rapport demandent "instamment" à la France "une enquête rapide et impartiale", incluant une évaluation "de la conformité des agissements de la gendarmerie, conformément aux obligations de la France en vertu du droit international relatifs aux droits de l’homme".
Le groupe de travail exige aussi "des informations supplémentaires sur les causes physiques du décès de Monsieur Traoré", et de savoir "s’il a bénéficié d’une assistance médicale lors de sa détention". Réponse de la France : instruction en cours, couverte par le secret. A propos des communications mensongères du parquet de Pontoise évoquant une infection de la victime, les experts s’enquiert de "l’enquête menée contre le procureur". Là, le gouvernement français est clair : "Aucune enquête ne vise le procureur de la République de Pontoise."

"Impunité"

Pour Théo Luhaka, 22 ans, le rapport fait état d’un "contrôle particulièrement violent" le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois, provoquant "60 jours d’incapacité temporaire de travail du fait d’une section du sphincter anal et d’une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur" qui l’obligent "à porter une poche externe". Les experts écrivent : "Nous exprimons nos interrogations à la suite des premières conclusions de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) qui écartent l’idée de 'viol délibéré' et parlent d’acte accidentel". Pour la France, l’instruction étant en cours, il convient "d’attendre les résultats des enquêtes afin de se prononcer".
Les experts se disent pourtant "particulièrement préoccupés par le fait que [...] ces incidents ne sont pas isolés". Ils citent le rapport de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) sur les violences policières en France, qui montre qu’au cours de la dernière décennie, les Noirs et les Arabes étaient sept à huit fois plus susceptibles d’être soumis à un contrôle policier que les autres citoyens. "Notre préoccupation porte aussi sur la question de l’impunité", précisent les rapporteurs. Quelles mesures la France prend-elle pour y mettre fin ? Réponse : "Le gouvernement français conteste fermement les allégations selon lesquelles un usage excessif de la force pourrait rester impuni."  
Pour chacun des trois cas, le groupe de travail exprime dans son rapport son souhait d’être informé "en détail de toute action en justice qui a été prise" à l’encontre des auteurs présumés de ces "violations graves des droits de l’homme". Et "si des sanctions pénales, administratives ou disciplinaires ont été prises". Pour François Bayiga, Camerounais handicapé, la France répond : "La procédure diligentée à l’encontre des trois policiers a été classée sans suite par le parquet, en raison de l’absence d’infraction constituée. En revanche, monsieur Bayiga fait l’objet d’un rappel à la loi pour dénonciation calomnieuse." Et d’ajouter aussi : "Aucune indemnisation ne saurait lui être accordée dès lors que les forces de l’ordre n’ont commis aucune faute."

                                                Elsa Vigoureux, L’Obs
 
Ali Ziri
 

Sénat, "emplois familiaux", sans doute le sens de la famille


C’est plus fort qu’eux

 


Fillon et son "attachée parlementaire"

Cette semaine le Sénat doit voter la loi sur la transparence de la vie politique. Cette loi tient surtout du cinéma d'auto-absolution pour tenter d'enrayer la perte de crédit du monde politique.
Dans un premier temps, le Sénat a refusé de voter l'interdiction d'embaucher des attachés parlementaires dans sa famille. Cela l'affichait mal puisque c'était la mesure phare de cette loi. Il a fallu un second vote pour que le Sénat se ravise et vote cette interdiction.
Ce petit monde passe son temps à voter des restrictions et des attaques contre le monde du travail, mais a bien du mal à se contraindre.