vendredi 14 juillet 2017

ISF : Macron, monsieur Macron-Patrons


ISF : Macron tient ses promesses aux riches


Après quelques hésitations, Macron s'est engagé à mettre en route la réforme de l'impôt sur la fortune promise aux riches dès 2018. Il s'agirait de sortir du calcul de l'ISF toutes les « valeurs mobilières » : actions, obligations, assurances-vie... pour ne taxer que les valeurs immobilières.
         Résultat : un manque à gagner pour les finances publiques entre 2 et 3 milliards et un cadeau du même montant pour les plus riches !
         Et pendant ce temps, le gouvernement dépouille les travailleurs des rares droits qui leur restent, à coups d'ordonnances. Il bloque le point d'indice des fonctionnaires et rétablit le jour de carence pour les arrêts maladie... De quoi voir rouge !

14 juillet, "Un beau matin de juillet au réveil..." (Boris Vian)


Le défilé des affreux

Lors d'un précédent défilé

Pour les festivités et le défilé du 14 juillet, Macron a un invité de marque : Donald Trump.
         Le milliardaire raciste, misogyne, grossier que tant de monde fustigeait il y a peu est, maintenant qu'il dirige la première puissance du monde, présentable et fréquentable pour Macron et son gouvernement.
         Il y a quelques années, Sarkozy avait invité sur les Champs Élysées, Bachar El Assad, dictateur et massacreur de Syrie. Se pavaner aux côtés de ces chefs d'État à la réputation douteuse est une pratique courante chez les présidents français.
         Comme le chantait Georges Brassens : « le jour du 14 juillet, vaut mieux rester dans son lit douillet ».

Argenteuil-sur-Vendée ?

Oui, mais le soir, on aime bien aller guincher au bal, et regarder le feu d’artifice, que nous avons payés avec nos impôts.
         Mais à Argenteuil, il n’y a plus ni l’un ni l’autre, à moins que cela se fasse en secret.
         Certes, la Révolution française fut une révolution bourgeoise… mais une révolution tout de même qui fit avancer la société…
         Ça doit être cela, vous avez dit « Révolution », pour ces gens d’Ancien régime, « cachez ce mot et qui s’y rattache que nous saurions voir »  !  Parole de Chouan !

Migrants : barbaries d'une société barbare


Abject !


Des migrants à Calais

À Calais, des associations d'aides aux migrants dénoncent les CRS qui auraient empoisonné, fin mai-début juin, avec des gaz lacrymogènes l'eau, la nourriture et même les sacs de couchages de nombreux migrants.
         Des méthodes que le préfet du Pas de Calais couvre puisqu'il a répondu à ce sujet que les forces de l'ordre « effectuent avec discernement et professionnalisme un travail difficile dans le respect du droit... »
         Voilà comment l'État français traite ceux qui ont survécu à la misère, aux guerres, aux exactions des bandes armées, et à la traversée de la Méditerranée sur des embarcations de fortune... Il n'y a pas de mot pour qualifier une telle attitude !

Le gouvernement durcit les règles pour les migrants


« Accueillir les demandeurs d'asile et les réfugiés »

Le premier ministre Philippe vient d'annoncer un « plan migrant » qui vise à durcir les conditions d'accueil des migrants : resserrement des délais de la demande d'asile pour ne pas leur laisser le temps de s'installer et mesures coercitives pour accélérer l'expulsion de tous ceux qui seront déboutés.

         Osant invoquer « l'aspect humain », Philippe a promis... 7000 places d'hébergement pour 2019. Mais rapportées aux 86 000 demandes d'asiles faites en 2016 et aux 110 000 prévues pour 2017, résoudre la crise sanitaire qui touche toutes ces personnes est le cadet de ses soucis. .

         Le seul « plan migrant » humain serait de garantir la liberté de circulation et d'installation pour tous sans criminaliser ceux qui apportent soutien et solidarité à ces damnés de la terre.

jeudi 13 juillet 2017

Licenciements à Argenteuil chez Semperitl, travailleurs mobilisés


Aujourd’hui, à partir de 11 heures, retrouvons-nous pour soutenir les travailleurs de Semperit à 11 heures rue des Charretiers derrière la gare d’Argenteuil-centre lors de leur deuxième « jeudi de la colère »

Un article dans le numéro 2554 de Lutte ouvrière qui vient de paraître. Achetez Lutte ouvrière

Semperit – Argenteuil : un beau premier « jeudi de la colère »



Semperit est une multinationale du caoutchouc qui compte 7 000 travailleurs à travers le monde. Le 30 juin dernier, elle a annoncé la fermeture de son usine d’Argenteuil, qui fabrique des tapis roulants pour mines. Depuis, les 88 travailleurs se mobilisent. Ils organisaient leur premier « jeudi noir de la colère » le 6 juillet.

Ce sont des travailleurs déterminés qui ont accueilli les habitants, les familles et les militants venus les soutenir. Ils ont reçu le soutien de Lutte ouvrière, avec la présence de Nathalie Arthaud et de nombreux camarades, du PCOF, du PCF, du NPA, de la France insoumise, du PS, et même de la nouvelle députée d’Argenteuil, élue d’En marche qui, lors de sa courte intervention, n’avait pas grand-chose à dire et qui a reçu un accueil des plus frais.

Invitée à prendre la parole comme les autres représentants des soutiens présents, notre camarade Nathalie Arthaud a répondu à la députée. Celle-ci avait parlé de la loi qui, selon elle, garantirait que tout se passe au mieux pour les travailleurs licenciés et qui les accompagnerait. Elle avait aussi promis de tout faire pour que cette loi soit respectée. Nathalie, s’adressant aux travailleurs en lutte, a insisté sur le fait que cette loi est la loi des patrons, faite à leur avantage, et que Macron veut la rendre encore plus favorable au patronat. Ce dont les travailleurs ont besoin, ce n’est pas de cellules psychologiques pour accompagner leur licenciement, comme le prévoit la direction de Semperit, relayée par la députée. Ce dont ils ont besoin, c’est de garder leur travail. Ils ont donc raison de dire non à la fermeture de leur usine et aux licenciements. Et cela, ils ne peuvent le faire que par la mobilisation qu’ils ont entamée. Cette intervention a été chaleureusement applaudie.

                                      Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2554)

 Le dernier tract syndical

CGT                                                                                   FO                                                                                         

Les travailleurs de Semperit et leurs familles

 ont besoin de votre soutien


L’entreprise Semperit, est une multinationale autrichienne qui emploie 7 000 personnes dans le monde. Elle fabrique, entre autres, en Pologne, en Chine, en Inde et en France donc, des tapis roulants en caoutchouc pour convoyer les produits extraits de l’industrie minière. Le 30 juin dernier, elle vient d’annoncer la fermeture de son usine d’Argenteuil.

La fermeture du site d’Argenteuil implique la perspective du licenciement des 88 salariés. Pourtant l’entreprise n’est pas en difficulté, loin de là. Elle verse chaque année des millions d’euros aux actionnaires. Pour eux, elle veut simplement augmenter encore ces profits importants, en faisant produire ces bandes convoyeuses là où les salaires sont les plus bas. En liquidant l’usine d’Argenteuil, elle compte également effectuer une opération immobilière juteuse dans le cadre d’un soit disant « grand projet urbain à proximité de la gare d’Argenteuil » concocté par la municipalité de la Ville.

Il n’est pas question pour nous travailleurs de chez Semperit d’accepter la liquidation de notre usine, la suppression des emplois et la perspective des licenciements. Deux journées d’action ont déjà eu lieu les 30 juin et 6 juillet derniers au cour desquelles nous avons bloqué la Zi de la gare.

Nous sommes décidé à nous battre jusqu’au bout, pour le maintien de notre unité de production sur Argenteuil et maintenir l’emploi sur le site.

Nous vous appelons a venir nous soutenir tous les jeudis jusqu’au mois d’aout et a partir de septembre à 11 heures devant l’usine, rue des Charretiers, derrière la gare centrale d’Argenteuil.

Contacts :

Hassan : 06 20 42 60 02     Omar : 06 64 74 29 01   Daniel :06 06 76 42 47

Mail : ce.semperit@orange.fr


NON AUX LICENCIEMENTS BOURSIERS !!!

Argenteuil : édiles main dans la main avec les affairistes contre les travailleurs


Des projets où ni la population ni les travailleurs n’ont leurs mots à dire

Le maire d’Argenteuil poursuit le projet urbain de la zone industrielle de la gare d’Argenteuil, laquelle se trouve derrière la gare centrale. Ce projet a été initié par le maire précédent, P. Doucet.

         Si l’on peut imaginer que l’entreprise Givaudan et son centre de recherche puissent s’intégrer à l’avenir dans ce projet d’un nouveau quartier moderne, les entreprises Otis et Semperit sont dans le collimateur de leur disparition. On ne s’en fait pas pour leurs actionnaires qui risquent de faire à l’occasion de sa réalisation de belles opérations foncières. Les craintes sont du côté des travailleurs de ces deux entreprises. Pour ceux de Semperit; elles sont déjà bien présentes depuis l’annonce le 30 juin dernier  de la fermeture de l’usine.
         Les actionnaires et leurs amis des collectivités locales mènent leurs petites affaires. Aux travailleurs et à la population de se faire entendre.

Municipalité d'Argenteuil : micmacs


Un poste en échange de la « liberté de parole » !

L’ex-adjoint à la culture devenu l’ex-conseiller municipal délégué à la culture, devenu aujourd’hui simple conseiller s’épanche naïvement sur sa récente dégradation. Selon lui, ce serait sa candidature aux dernières élections législatives qui a amené G. Mothron  à lui retirer sa délégation.
             Certes c’est leur affaire.
        Cela dit, ce monsieur déclare retrouver aujourd’hui sa « liberté de parole ».
         Mais on se demande bien pourquoi il avait accepté qu’on la lui prenne et de se taire.
         Notre "homme devenu libre" peut donc aujourd’hui prendre rétrospectivement position sur trois années de recul sur le plan de la culture sur la commune. Il peut également expliquer comment il a pu accepter toutes les misères faites à l’encontre des travailleurs du Figuier blanc victimes d’une hiérarchie dont il était censé être le responsable en dernier ressort.
         Il peut encore maintenant donner son point de vue sur le « projet Héloïse » calamiteux pour l’avenir de la vie culturelle à Argenteuil et pour le paysage des berges.
         Ils sont tout de même étonnants ces gens qui bradent leur liberté de parole contre même pas un plat de lentilles, mais pour des titres dérisoires !

Orpéa, Domidep, EHPAD de tout le pays. Ah si tous les travailleurs des EHPAD d’ici et d’ailleurs se donnaient la main !


Mais cela nous rappelle quelque chose : la grève des Pensées à Argenteuil
 

Ehpad – Échillais : les employés n’acceptent plus

La maison de retraite d’Échillais, en Charente-Maritime, fait partie du groupe Orpéa, qui gère 70 000 lits répartis sur 750 établissements dans dix pays. Les profits du groupe ont augmenté de 18 % en 2016, atteignant 475 millions d’euros. Les actionnaires sont gâtés : ils vont se partager 60,5 millions d’euros en 2017, des profits en hausse de 11 % sur un an.
Ce n’est pas le cas des pensionnaires et de la centaine d’employées du site d’Échillais. Ces dernières se sont mises en grève le 4 juillet afin d’exiger des embauches supplémentaires en CDI, la requalification de CDD en CDI, une augmentation de salaire de 150 euros brut, des contrats de 24 heures par semaine minimum et l’arrêt des économies qui conduisent à un traitement inacceptable des pensionnaires.
Des situations scandaleuses étaient citées par les salariées, qui n’ont qu’un quart d’heure pour la toilette et l’habillage d’un résident, et se voient imposer de faire la toilette des patients avec des draps, faute de lingettes. Certains résidents n’ont pas été changés à l’heure du repas. Des soupes en sachets ont été servies pendant des semaines, des soucis d’économies ayant empêché la réparation des appareillages de cuisine. Après 15 h, faute d’infirmière, les médicaments sont distribués par des auxiliaires de vie, sans ordre écrit.
Les crises d’hystérie du directeur, menaçant les salariées, entraînent des arrêts maladie et des dépressions. Le directeur fait d’ailleurs l’objet de plusieurs plaintes pour harcèlement et comparaîtra en justice le 14 septembre. Les salariées ont voté la grève pour ce jour-là, afin d’appuyer leurs collègues plaignantes et leurs revendications, conscientes de devoir riposter collectivement.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2554)

Migrants, d'évacuation en évacuation. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Migrants : après l’évacuation du camp de la porte de la Chapelle

Vendredi 7 juillet, près de 2 800 migrants ont été évacués du camp situé à la porte de la Chapelle, à Paris, où ils vivaient dans la rue, dormant sur des matelas à même le sol ou dans des tentes. C’était la 34e évacuation depuis 2015.
Avec la chaleur, la situation devenait intenable, le site ne disposait que de trois points d’eau et de sept latrines. La gale et les poux s’y étaient installés. Mais, à part un hébergement de quelques semaines dans des gymnases en région parisienne, aucune solution n’est proposée, et rien n’est prévu pour les nouveaux arrivants. Dimanche 9 juillet, de nombreux migrants étaient à nouveau installés à la porte de la Chapelle, certains ayant quitté les gymnases où ils se trouvaient entassés, d’autres venant d’arriver.
Le centre de premier accueil de la porte de la Chapelle, ouvert par la mairie de Paris en novembre 2016, était prévu pour 400 personnes, le temps qu’elles se reposent pendant cinq à dix jours, avant de les diriger vers un des 301 centres d’accueil et d’orientation dans le pays. Mais il est depuis longtemps saturé. Face à l’urgence, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a proposé un projet de loi prévoyant entre autres des centres d’accueil dans toutes les grandes villes du pays, en particulier celles par où passent les migrants, comme Nice, Marseille ou Lyon.
Mais le gouvernement ne donne aucun signe qu’il veut améliorer la situation. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a refusé l’ouverture d’un centre d’accueil à Calais, ou même simplement la création de points d’accès à l’eau, de toilettes, de douches, sous prétexte qu’il ne faut pas créer d’appel d’air. Et il a répété cette expression la semaine dernière, lorsqu’il a reçu à Paris les ministres de l’Intérieur allemand et italien afin d’envisager des solutions communes.
Mais le fait de ne rien prévoir pour leur accueil n’empêche pas les migrants de quitter leur pays pour fuir l’horreur de la guerre et de la misère. La seule solution à ce drame est de permettre aux migrants de voyager en sécurité et de les accueillir en leur offrant un toit et une perspective de refaire leur vie ici. Contrairement à ce que prétendent tous les démagogues qui alimentent la xénophobie, un pays comme la France en aurait tout à fait les moyens.

                            Hélène COMTE (Lutte ouvrière n°2554)