dimanche 29 janvier 2017

Argenteuil, Vivarte, la Halles aux chaussures : le Capital contre la société


La domination des  vautours

 
La CGT a rendu publique la liste des 141 magasins de l’enseigne « La halle aux chaussures » que le groupe Vivarte a décidé de fermer à l’échelle du pays. Le magasin d’Argenteuil installé avenue Gabriel Péri est concerné. Notre pensée va d’abord aux travailleurs de ce magasin.
         Par ailleurs, cette situation donne une nouvelle preuve qu’entre les rodomontades locales à propos du développement économique et commercial, et le pouvoir du Capital, le premier ne pèse pas lourd. Nous aurons continuellement l’occasion d’y revenir dans les temps qui viennent. Tant que le Capital domine, celui-ci décide. Quant aux édiles, ils « souhaitent ».
         Seule la force des travailleurs peut entraver les machinations du grand patronat et de la Finance, pour finir -un jour-, nous en avons la conviction profonde, par renverser le capitalisme lui-même.
 

Sur Vivarte, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine. En vente au Presse-Papier, ou vous pouvez nous le demander, on vous l’apportera
 

Vivarte : salariés victimes des fonds vautours

La direction du groupe Vivarte, composé d’une dizaine d’enseignes de l’habillement et de la chaussure, a annoncé mardi la cession de la chaîne de chaussures André (135 magasins et 786 salariés) ainsi que celle de Naf-Naf, qui s’ajoutent à celles de Chevignon, Kookaï et Pataugas en vente depuis plusieurs mois.
Dans les dix dernières années, le nombre d’enseignes de Vivarte a été divisé par deux, passant de 20 à 10, et les effectifs ont été réduits de 22 000 à moins de 17 000. Pas étonnant alors que le chiffre d’affaires du groupe soit en baisse. Mais pas la fortune de ses actionnaires passés et présents.
Ainsi la famille Descours, actionnaire à l’origine du groupe, fait partie des plus grandes fortunes du pays. Les fondateurs des chaussures André ont vendu la majorité de leurs parts au fonds PAI Partners et ont placé leur magot dans le luxe, comme le champagne par exemple, avec Charles et Piper-Heidsieck, ou encore les chaussures Weston. Et les intérêts prélevés par les fonds spéculatifs qui se sont succédé à la tête du groupe depuis 2004 n’ont pas non plus baissé.
Les fonds ont augmenté la dette du groupe jusqu’à 2,8 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires de 2,4 milliards. Elle est aujourd’hui de 1,5 milliard pour 2,2 milliards de chiffre d’affaires. Les fonds vautours ne sont en effet pas seulement les actionnaires du groupe. Ils en sont aussi les créanciers. Et, tels des usuriers, ils puisent dans la trésorerie des entreprises du groupe et prélèvent des intérêts pouvant aller jusqu’à 12 % des sommes prêtées. Car leur métier n’est pas de vendre des chaussures ou des vêtements, mais bien de récupérer le plus vite possible les sommes avancées, avec un intérêt fixé le plus haut possible, avant de revendre à un nouvel investisseur qui va recommencer l’opération en se payant sur les emplois de milliers de travailleurs. C’est ainsi qu’entre 2015 et 2016 près de 300 magasins ont été fermés et plus de 3 600 emplois supprimés.
Les travailleurs de Vivarte devraient-ils accepter sans broncher d’être privés de leur emploi, au nom de prétendues difficultés ou de la concurrence d’autres enseignes ? Certainement pas. Les travailleurs ont à faire face à ces parasites. Ils sont en droit d’exiger le maintien de leurs emplois et salaires. Il faut faire rendre à ces pilleurs l’argent qu’ils ont extorqué depuis des années, y compris en prenant sur les fortunes personnelles de ces capitalistes qui ne sont que des fauteurs de misère !

                                                   Philippe Logier (Lutte ouvrière n°2530)

Argenteuil, éclairage public : un air médiéval de mauvais aloi


Une réalité bien sombre

 
Deux jours de suite, une partie notable de l’avenue Gabriel Péri est restée en soirée non éclairée, dont le carrefour « Babou ». Qu’au XXIème siècle, cela se produise et laisse l’impression de revenir des siècles en arrière, est inacceptable. Et cette situation particulièrement néfaste à cet endroit donne sans doute une idée de ce qui se passe régulièrement dans bien des lieux de la Ville, au niveau de l’éclairage public comme à celui du fonctionnement des feux tricolores routiers.
         Ces questions relèvent de celles de l’entretien et du renouvellement du réseau électrique, et des moyens qui lui sont alloués, à preuve, nettement insuffisants.
         A l’époque de feu l’Agglomération, le maire actuel dénonçait l’incurie des dirigeants de celle-ci incapables de faire fonctionner correctement l’éclairage public. Il a récupéré depuis un an la responsabilité de celui-ci suite à la liquidation de l’Agglomération. Et cet éclairage ne fonctionne toujours pas correctement.
         L’éclairage public est un service public nécessaire aux habitants. Alors messieurs les chantres de la « sécurité », que comptez-vous faire pour que les rues soient éclairées, et pas à la manière du « Moyen-âge » ?

Argenteuil, G. Mothron, un candidat en remplace un autre


Valse-hésitation

 
G. Mothron, le maire d’Argenteuil, vient d’annoncer que, finalement, il ne se présenterait pas aux élections législatives de juin prochain.
         Lors de la campagne des élections municipales de 2014, il avait affirmé vouloir se consacrer totalement, s’il était élu, à son mandat de maire. Et puis, il avait changé d’avis, et était devenu le candidat annoncé de son parti pour les prochaines législatives.
         Il déclare que c’est pour ne pas avoir à choisir, s’il l’avait emporté, entre son mandat de maire et celui de député, sur la base de la loi du « non cumul » des mandats. Comme si cette raison avancée aujourd’hui n’était pas valable depuis des mois !
         G. Mothron ne sera donc pas à nouveau député. Il le fut de 1993 à 2012 (hormis un intermède R Hue de 1997 à 2002). Cela lui évitera à nouveau d’approuver toutes les mesures anti-ouvrières qui ne manqueront pas d’être prises par les prochains gouvernements, comme il le fit systématiquement durant tout le temps où il fut député.

autoroutes : Vinci, BTP, à nous les bonnes affaires !


Autoroutes : la poule aux œufs d'or

 

Après un plan de développement des autoroutes de plus de 3, 2 milliards d'euros en 2015, le gouvernement a annoncé un plan supplémentaire de 800 millions d'euros. Il s'agit de construire entre autres, 32 échangeurs et 25 aires de covoiturage.
         Pour ce faire, le gouvernement va-t-il demander à Vinci par exemple, qui exploite plus de la moitié des autoroutes depuis des années et s’est grassement enrichi en les exploitant, de mettre la main à la poche ? Pas du tout.
         Ce plan sera financé pour moitié par les collectivités locales et pour moitié par les automobilistes, car les péages augmenteront encore. Tous débourseront pour que les grosses entreprises du BTP (Vinci a d’ores et déjà obtenu la moitié des chantiers) remplissent leurs coffres.
       Jusqu'au bout, Hollande continue les cadeaux au grand patronat.

 
Agenda militant
Jeudi prochain 2 février 

Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
« Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 
Le samedi 11 mars
 
A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
 
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.

samedi 28 janvier 2017

Agenda militant des militants de Lutte ouvrière à Argenteuil


Ce matin samedi,

Nous serons dans plusieurs quartiers d’Argenteuil, de 10 heures à 12 heures pour expliquer le sens de la candidature de Nathalie ARTHAUD « POUR FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS »
Jeudi prochain 2 février 

Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
« Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

Le samedi 11 mars 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.



Dimanche 26 mars 

A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris à Saint-Denis (93)

Argenteuil : ATSEMS, travailleurs territoriaux, Dassault, cinéma


« ATSEMS » comme autres travailleurs, rien ne va plus

 Mercredi 1er février prochain, une journée de grève et d’action est organisée dans la fonction publique territoriale. A l’origine de ce mouvement, il y a l’activité d’un collectif, « ATSEMS de France » qui à l’échelle du pays défend la promotion de la fonction « ATSEMS » et revendique qu’il y ait une ou un « ATSEM » par classe. Un rassemblement est prévu, non loin du ministère de la fonction publique, de 11 heures à 14 heures devant le musée d’Orsay. Il a le soutien de plusieurs organisations syndicales dont la CGT.
         Le préavis de grève, en tout cas, au niveau local d’Argenteuil, s’est élargi à l’ensemble des travailleurs communaux. La situation des « ATSEMS » est à l’image de celle de tous ces travailleurs : dégradation des conditions de travail, de salaire, une non-reconnaissance générale mal vécue par chacun.

         A Argenteuil, un moment d’information syndical est prévu à la salle Pierre Dux, mardi 31 janvier, de 9 à 11 heures.

Chez Dassault-Argenteuil, que se passe-t-il ?

Un débrayage a rassemblé 300 travailleurs à l’usine Dassault d’Argenteuil. C’est important. A l’appel de la CGT, un second est appelé pour ce lundi.
         Que se passe-t-il M. Leikine, nouvel grand ordonnateur du développement économique d'Argenteuil  ?

Bientôt à Cannes : « Bisness et intérêts privés  à Argenteuil» ?

Comme il fallait s’y attendre, la commission départementale d’aménagement cinématographique a donné son feu vert au « multiplex » qu’un investisseur veut installer à l’emplacement de l’espace Jean Vilar dans le cadre d’un « pôle loisirs » concocté par la municipalité d’Argenteuil. Celle-ci a vendu dernièrement ce terrain communal à un promoteur.
         On verra  bien dans les temps qui viennent la suite qui sera donnée à tout cela.
         Ces projets marquent l’accord étroit entre des élus et des intérêts privés, et une alliance sur le sujet entre le maire d’Argenteuil et le député du cru.
         En revanche, ils se font loin des intérêts de la population et des associations locales. Ils préparent aussi un gâchis social si tant est qu’ils finissent pas se concrétiser. Car en ce domaine de grands projets, il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

Hamon, Valls, Royale, P Doucet : un clan des quatre et des autres de la Loi travail


Primaire de gauche : au théâtre ce soir !

 


Lors du dernier débat de la primaire à gauche, chacun a été dans le rôle qu’il s’est choisi depuis le début. Hamon a cherché à faire croire qu’il incarnait une « vraie gauche », en parlant non pas de donner un travail décent et correctement payé aux 18-25 ans, mais une misère de 750 euros. Croire qu’il va faire rêver avec une telle aumône, c’est bien digne d’un ancien ministre socialiste !
         Quant à Valls, il a une nouvelle fois adopté la posture du défenseur de « la société du travail », lui qui a permis au patronat de licencier plus facilement grâce à la loi El Khomri. Il a même eu le culot de se présenter comme le « candidat de la feuille de paie », lui qui, en tant que Premier ministre, s’est refusé à donner le moindre coup de pouce au Smic.
         Une sacrée farce, cette primaire de gauche ! 

Une histoire de clous mais surtout d’épines entre eux

 
P. Doucet, le député d’Argenteuil-Bezons, porte-parole de Valls est un familier des « grandes gueules » sur RMC où il est à « tu et à toi » avec les animateurs. Il a été interrogé ces jours derniers sur le fait que Royale ne soutenait pas Valls. Son explication est simple : Royale a l’habitude de sortir « des clous » et avec le petit père fouettard Valls, cela a dû faire des étincelles lorsqu’ils étaient ensemble au gouvernement.
         Cette explication sur le quant-à-soi de Royale qui lorgne vers Macron, ce qui au final n’intéresse personne, est une belle bluette.
         Comme si tous ces politiciens ne passaient pas leur temps à changer de cheval, ralliant telle ou telle écurie du PS ou d’ailleurs, la quittant, n’ayant en vue que leurs petits calculs personnels sur la suite de leur carrière.

Affaire Fillon : deux mondes, deux classes, petits services entre amis avec l'argent de tous


Deux mondes, deux classes sociales et le petit monde de la bourgeoisie

 
Dans l’affaire de la femme de Fillon, il y a deux volets. Non seulement elle a tissé sa toile vers les deniers de l’Etat en tant qu’hypothétique attachée parlementaire de son mari, mais aurait cumulé cet « emploi » avec un autre, au moins pendant vingt mois, comme embauchée d’une vieille revue littéraire, « la revue des Deux mondes ».
         Le hic est que celui qui en était le directeur de rédaction à l’époque ne l’a jamais su et déclare à une journaliste : « J'ai découvert comme vous, l'existence de ce poste ». Il  assure même : « Je n’ai jamais rencontré Penelope Fillon, je ne lui ai jamais parlé, je ne l’ai jamais vue. » Effectivement étonnant de la part d’une collaboratrice de vingt mois, pour un salaire de 5000 euros mensuels !
         En tout cas, une bien drôle d’histoire effectivement de deux mondes, d’un côté, celui de la bourgeoisie où l’argent coule à flot, et, de l’autre, celui du monde du travail où l’exploitation augmente et où les fins de mois sont de plus en plus difficiles.