vendredi 23 décembre 2016

Argenteuil : conseil municipal du 13 décembre dernier (suite)


Center affaires pour les pollueurs

 

Dans le quartier du Val Notre Dame, les responsables des groupes scolaires ne savent plus comment scolariser les enfants du quartier. Cela fait des années que les maternelles et les primaires sont au bord de l’explosion.

         Pour faire face à cette situation, la municipalité prévoit de construire un voire deux nouveaux groupes scolaires dans les meilleurs délais.

         Elle évoque un budget de 15 millions pour une de ces écoles, soit un coût prévisionnel en la matière très élevé.

         Il est vrai que cette école sera construite à l’emplacement d’une casse auto dite Casse center, rue Henri Barbusse.

         La municipalité compte prendre à sa charge les frais de dépollution ?

         Citons ce qu’écrivait sur le sujet en novembre dernier, le Parisien-95, citant les propos de l’adjoint-au maire à l’urbanisme :  Il « reconnaît qu’il y a une pollution « historique et industrielle comme un peu partout dans ce quartier ». Mais il ajoute en connaître « à peu près le coût ». Selon lui, « à ce prix, compte tenu du quartier, la ville fait une affaire » ! La « Ville » peut-être, les contribuables certainement pas !

         Drôle de sens des affaires !

         Que ce soit pour le site de l’ex-Sagem ou pour celui de l’ex-Casse Center, ce qui est évident est que les pollueurs soient les payeurs, et non que les dépenses de dépollution retombent sur la population.

 

 

Le droit de réunion, un droit fondamental

 

Le point 26 portait sur « la mise à disposition de salles pendant les campagnes électorales présidentielle et législative» qui vont avoir lieu entre fin avril et juin 2017.

         Il a été décidé que les candidats « officiellement déclarés » pourront bénéficier par deux fois s’ils le souhaitent de la salle Pierre Dux, et six fois les salles de l’espace Mandéla ou des salles de quartier mises habituellement à disposition des formations politiques.

         « Candidats officiellement déclarés », cela signifie que cela concerne la période de un mois, un mois et demi précédent l’élection, voire moins pour les législatives. On imagine mal que cela concerne uniquement la campagne officielle qui, elle, ne dure qu’une quinzaine de jours !

         Il va y avoir du monde au portillon. Mais si la délibération parle « d’équité »…

         En attendant, nous rappelons que notre camarade Nathalie ARTHAUD prendra la parole le 11 mars prochain dans le cadre de la fête d’Argenteuil de Lutte ouvrière, dans la grande salle Jean Vilar, toujours debout.

 

Vraiment la moindre des choses
A ce propos, la municipalité a été généreuse avec les organisateurs de la primaire de la droite en novembre dernier. Le PS réclame qu’il en aille de même pour la sienne.
         Nous, à Lutte ouvrière, nous demandons simplement que nos demandes de salles pour les quelques réunions publiques que nous organisons sur la commune soient satisfaites et dans les meilleurs délais.
         Quant au droit de réunion, dans les communes comme ailleurs, le principe devrait être : il y a une demande de salle, elle est libre, elle doit être accordée. Ensuite, l’équité… Mais pourquoi limiter a priori l’utilisation des salles ?

Police : loin des intérêts de la population... et des policiers eux-mêmes


Vers le droit de tuer ?

 Les policiers pourront utiliser plus facilement leur arme, c’est le sens du projet de loi présenté au Conseil des ministres.

Suite au mouvement des policiers qui se plaignent, disent-ils, du fait que les délinquants bénéficieraient du laxisme du système pénal, le gouvernement leur cède. Mais ce n’est pas en ayant le droit de tirer plus facilement sur les fuyards ou des suspects que cela règlera, ni la sécurité, ni le mal être des policiers. Par contre cela se traduira sans doute par l’augmentation du nombre de bavures.

Impérialisme : en RDC comme ailleurs, la surexploitation des travailleurs et des enfants



 
Un éboulement a eu lieu dimanche dans une mine d’or du Sud Kivu à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Le bilan provisoire est d’au moins 20 morts mais devrait encore s’alourdir selon les autorités.
      Dans cette région la plupart des mines sont contrôlées par des milices ou des militaires et les mineurs sont des « creuseurs artisanaux » contraints de travailler pour un salaire de misère sans sécurité. Les accidents fréquents sont souvent meurtriers. Mais au bout de la chaîne ce sont de grands groupes industriels qui achètent cet or et qui s’enrichissent de cette exploitation sans nom.
La RDC, avec son sous-sol fabuleusement riche en minéraux, est pourtant un des pays les plus pauvres du monde. C’est ça le bilan du pillage par les grandes puissances coloniales.
 
                                                                   

                    Enfants mineurs au Congo (c) Flickr

jeudi 22 décembre 2016

Argenteuil, conseil municipal (suite)


Une presque unanimité « macronnienne »

 

Quand il s’agit des grandes enseignes commerciales, même le petit pointillé qui  distingue la droite et la gauche disparaît. Une nouvelle fois, la leçon en a été donnée, où à l’exception de MJ Cayzac et de F. Lefebvre-Naré, le nombre maximum d’ouvertures dominicales de commerces et de concessionnaires automobiles a été voté, pratiquement donc à l’unanimité.  Deux élus de la majorité s'abstiennent également. Le dimanche, ces deux-là vont à l’office religieux.

         La loi Macron-Valls est passée par là qui augmente le nombre maximum de ces ouvertures. Et par rapport à ce maximum, comme le dit F. L-Naré on « maximise » à Argenteuil : 7 pour les concessionnaires et 12 pour les autres commerces.

         Lors de cette délibération qui a donné lieu à aucun débat, de grands absents : ceux des employés en désaccord et leurs familles qui subiront cette décision municipale.

 

Et pour sourire un peu

 
Argenteuil, une petite Californie ?

Le conseiller municipal en charge de la « Sillicon Banlieue », ce petit-petit centre d’initiative informatique installé dans l’ancien local des « Bains douches », rue de Calais, est un jeune homme très mode. Il n’a que des mots « savants » à la bouche : coworkers passe encore, mais il y a aussi hackathon, "speed dating network" créativité et inventivité extraordinaires," etc.

         Bon, concrètement, ça veut dire quoi tout cela, et au final, ça donne quoi ?
 

Des entrepreneurs qui "salissent Argenteuil" dirait le maire

 
Selon G Mothron, les services municipaux ont enlevé pas moins de 9 tonnes de détritus et gravats de la voie de sortie de l'A15 vers Jolival. Dans ce travail de recherche des contrevenants, les Maigret locaux ont identifié essentiellement des artisans et des entrepreneurs, à l’exception d’un particulier.

         Si des entrepreneurs jouent les goujats, voilà du travail sur la planche pour l'ancien conseiller PS, propulsé « Monsieur développement économique » depuis quelque temps. Pas seulement les gros yeux, la punition !

Mélenchon, les Antilles, la patrie, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Mélenchon aux Antilles : l’empire (français) contre-attaque

En voyage aux Antilles, Mélenchon s’est adressé aux électeurs d’outremer au nom de la « patrie commune ». La patrie dont parle Mélenchon, celle de la bourgeoisie française, est forte de onze millions de kilomètres carrés de domaine maritime. Elle le doit à des siècles de piraterie, de pillage, de massacres de populations autochtones, des Antilles françaises à La Réunion, de la Nouvelle-Calédonie à l’île de Clipperton, aux Kerguelen... Cet empire, ou plutôt les restes de cet empire, Mélenchon ne le conteste pas. Au contraire, il veut le mettre mieux en valeur, en faire mieux profiter les entreprises françaises. Et Mélenchon a un programme pour cela, qu’il est précisément allé exposer aux Antilles.

Mélenchon a dénoncé le fait que 95 % des poulets sont importés et il a parlé de la dépendance énergétique des Antilles. Mais, pour le poulet comme pour une grande partie de la nourriture, la situation résulte du monopole exercé sur le grand commerce par les familles bourgeoises, descendantes des propriétaires d’esclaves. Ces mêmes familles détiennent également les sociétés importatrices de carburant. Ce monopole a survécu à toutes les réorganisations administratives, à tous les changements politiques. L’administration française coloniale, puis départementale, ne le combat pas, elle l’organise. Les politiciens locaux ne s’y opposent pas, ils le gèrent.

Cet état de fait n’a été contesté sérieusement que par les travailleurs antillais eux-mêmes, dans la rue et par les moyens de la lutte de classe, comme lors de la grève générale de 2009. Mais pas plus aux Antilles qu’en métropole Mélenchon ne s’adresse aux travailleurs. Là-bas comme ici, il noie les différences de classe, les intérêts opposés des travailleurs et des capitalistes, dans des appels aux citoyens et aux patriotes. Mais à quels citoyens et à quels patriotes s’adresse-t-il dans l’ex-empire français ? Aux descendants des esclaves ou à ceux des négriers ? Aux organisateurs de la « pwofitasyon » ou à ceux qui la subissent ?

Quand on efface la différence entre les maîtres et les esclaves, entre les exploiteurs et les opprimés, c’est toujours pour finir par prendre le parti des maîtres.

                                                     Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2525)

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil dans le cadre de notre fête locale.

 

Argenteuil : police locale et... pollution


Pollution… et action policière pour le moins inappropriée !

 
Il y a quelques jours, la circulation a été alternée en région parisienne, à cause de la pollution. C’est finalement l’ensemble de la population de la Région parisienne qui était incitée à emprunter les transports en commun, gratuits pour la circonstance.

         Des automobilistes concernés ont joué le jeu et ont utilisés ces transports. Mais ceux qui ont eu le malheur de garer leur voiture sur le parking de la Colonie à Argenteuil dans ces circonstances en auront été pour leurs frais.

         Circonstances exceptionnelles ou pas, ils ont été verbalisés ce jour-là.

         Histoire sans doute de les remercier d’avoir eu une attitude civique comme on dit.

Berlin : FN la haine !


Les charognards

 
À peine l’attentat de Berlin commis  et alors que rien ne permettait de dire que le Pakistanais interrogé en était l’auteur, les dirigeants du FN ont multiplié les tweets orduriers faisant l’amalgame aussi odieux que entre terroristes et migrants. Mais quoi d’étonnant venant de ces racistes et xénophobes prêts à utiliser toutes les peurs et tous les préjugés ?

Un autre triste sire issu des Républicains, lui, Guillaume Larrivé, celui qui il y a quelques mois crachait sur les habitants d’Argenteuil, n’a pas voulu être de reste en écrivant, que la politique migratoire de Merkel « est une tragédie ».

Cet attentat est abject, comme les précédents. Mais que dire de ceux qui l'utilise pour faire du racolage électoral de bas étage ?

mercredi 21 décembre 2016

Argenteuil, AB-Habitat, Logirep, des orientations à combattre




Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ?

Chez AB-Habitat, cela fait des mois que les dirigeants de la désormais « coopérative » peaufine sa nouvelle organisation.
         Selon les camarades de la CGT,  « Cette nouvelle organisation engendre également une surcharge de travail pour certains services et postes (quittancement, secrétaires techniques, directeurs d’agence,….) Nous avons souligné la nécessité de renforcer les secrétaires techniques sur le Centre Ville et Orgemont et le service social qui passe de 3 postes à 1 seul poste. … »
         Mais pourquoi donc le service social d’AB-Habitat connaît-il une telle hémorragie ?
         Cela a-t-il à voir avec la création de la « Fabrique sociale », association en rapport étroit avec la coopérative HLM ?
         Faudra-t-il attendre juin prochain, après les élections législatives pour que les deux postes nécessaires de ce service social aujourd’hui disparus soient rétablis ?

Les habitants n’ont aucune raison de garantir ce genre d’emprunts

Les bailleurs « sociaux » le sont surtout de nom. Ils sont aujourd’hui, avec le vieillissement de leur patrimoine, largement amorti pour l’essentiel depuis longtemps, d’immenses puissances financières. En tout cas, cela est vrai pour les organismes du genre les plus grands On se demande bien pourquoi les communes doivent garantir leurs emprunts, et cela, de façon systématique, ce qui est souvent la coutume en la matière.
         Le point 25 de l’ordre du jour du dernier conseil municipal d'Argenteuil concernait une telle garantie d’emprunt portant sur une somme de 2,4€ au profit du bailleur LOGIREP. Quelques jours auparavant, ce bailleur faisait publier par ailleurs dans l’Argenteuillais une publicité annonçant la vente d’appartements de son parc sur Argenteuil, ce qui est un moyen de se débarrasser de logements dits « sociaux » !
         Comprend qui peu.
        L’opposition municipale autour du PS qui « contrôle » AB-habitat a voté contre cette garantie, non pas sur le principe, mais parce que la municipalité ne garantit plus les emprunts de la nouvelle coopérative HLM !