vendredi 2 décembre 2016

Hollande exit ne avril-mai 2017, un communiqué de Nathalie ARTHAUD



Exit Hollande, ses challengers se préparent à faire la même politique




Hollande a annoncé qu’il ne se représenterait pas à l’élection présidentielle, prenant acte des records d’impopularité que son gouvernement a atteint y compris dans son propre électorat. C’est la conséquence de la politique anti-ouvrière qu’il a incarnée à la tête du gouvernement.
Voilà une décision qui ne peut que plaire aux candidats à la primaire de la gauche. Mais quel que soit celui qui surgira des rangs de la gauche, il ne s’agira que d’un ravalement de façade. Valls va sans doute ramasser le flambeau et assumer la politique de guerre aux travailleurs que le gouvernement a menée, quand Montebourg s’en démarquera quand bien même il y a contribué.
Que ce soit Fillon, Le Pen ou le candidat du PS, ils aspirent tous à gouverner pour le compte du grand patronat et ils feront la politique antiouvrière que celui-ci leur ordonnera. Car le peuple peut décider du Président de la république, mais c’est le grand capital qui le commande. Le monde du travail ne peut se défendre qu’en comprenant cette vérité-là et en reprenant confiance dans ses propres forces.
                                      
                                                             Nathalie Arthaud, le 2.12.16.

Argenteuil : repas des anciens, indélicatesse, soupe à la grimace, et autre petit mensonge par omission



Beaucoup d’indélicatesse de la part de la municipalité…

La municipalité vient de rétablir les « banquets des séniors » et les colis qu’elle avait supprimés totalement l’an passé. Nous avions dénoncé cet acte contre les anciens en remettant une pétition en ce sens le jour de l’inauguration des décorations de noël
         Mais ce n’est qu’un rétablissement partiel.
         La municipalité a élevé l’âge pour y participer, de 60 à 65 ans. Cette mesure s’applique non seulement pour les nouveaux inscrits, mais également à l’encontre de ceux qui avaient participé à ces banquets il y a deux ans, mais qui n’ont pas atteint cette année cette nouvelle limite d’âge. Tintin, ils resteront cette année chez eux !
         Pour les couples, si madame ou monsieur, elle ou lui, n’a pas encore 65 ans, il peut rester manger les nouilles à la maison pendant que l’épouse ou l’époux festoie. A moins de payer 35 euros pour l’accompagner ! On progresse dans la délicatesse.
         Quant au colis pour ceux qui ne peuvent se déplacer, il n’y en a plus qu’un par couple. Ils font comment quand ils ont deux assiettes ?
         Que des indélicatesses à l’encontre des anciens. Bien à l’image du reste dans ce monde et dans cette ville où la fraternité est à construire.
         Mais qui s’en étonnera ?

… Et une pincée de mensonge par omission du député

Le rival du maire, son prédécesseur le député, vient d’envoyer une lettre sur le sujet. Certes, il surfe sur la question, mais il y a matière à le faire, c’est de bonne guerre, et qui le lui reprochera.
         Mais dans son courrier, il y a tout de même une phrase qui a retenu particulièrement notre attention : « D’autant plus que nous ne savons pas ce qu’il adviendra de ces banquets dans les prochaines années puisque l’espace Jean Vilar est promis à la destruction ».
         Certes, l’espace Jean Vilar est promis à la destruction. Mais ce que P. Doucet ne nous dit pas, c’est qu’il « travaille » avec G. Mothron sur le sujet de sa liquidation, chaud et enthousiaste partisan du « projet Héloïse » qu’il est, lequel projet implique la destruction du complexe Jean Vilar !

PCF : il n'y a pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun Mélanchon. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.



Nous aimerions discuter de ce qui suit avec nos camarades du PCF. Ils peuvent le faire en nous croisant aux points d’activité que nous mènerons demain matin samedi dans différents quartiers d’Argenteuil.




PCF : à nouveau au service d’un politicien bourgeois

Selon le PCF, sur quelque 41 000 adhérents qui ont voté du 24 au 26 novembre, 53,6 % se sont prononcés pour un ralliement à la candidature de Mélenchon à la présidentielle.

Le secrétaire national, Pierre Laurent, s’est voulu rassurant pour les militants qui n’apprécient pas le mépris dont Mélenchon fait preuve à leur égard, en annonçant que son parti allait continuer à faire entendre sa voix en préservant une « autonomie critique et constructive ». Mais, derrière les mots, il reste le ralliement du PCF à un politicien en rupture avec le PS, non pas à cause de sa politique de gestion du système capitaliste, mais pour les exigences de son propre plan de carrière. Il est vrai que le ralliement du PCF à Mélenchon n’est pas une première : c’était déjà le cas à la présidentielle de 2012, avant un ralliement sans état d’âme à Hollande au second tour.
Quant aux militants qui voulaient autre chose, le parti ne proposait que la solution d’un candidat étiqueté PCF certes, mais susceptible de se retirer devant un Montebourg ou tout autre socialiste ne valant pas mieux que Mélenchon, et pour seule perspective une alliance avec le PS pour les législatives. C’était la même impasse.
Depuis des décennies, la seule politique offerte aux militants du PCF par la direction de leur parti est un ralliement systématique à des politiciens bourgeois, de Mitterrand à Jospin. Cette fois encore, ils vont apporter leur caution à un politicien qui, pour tout radicalisme, propose de limiter les écarts de salaire dans les entreprises, sans dire un mot sur les dividendes des actionnaires, et qui fait la guerre aux journalistes au nom de la lutte contre les élites. Cette démagogie dans le rôle du tribun fort en gueule peut plaire, mais elle ne fait que masquer le vide du programme et ne sort jamais du cadre bien huilé des institutions politiques de la bourgeoisie. Quant à changer le numéro de la République, cela ne changera rien au pouvoir des capitalistes.
Mélenchon ne néglige pas non plus la veine nationaliste et xénophobe. Il l’a fait notamment au Parlement européen le 5 juillet dernier, en accusant les travailleurs détachés de « voler leur pain aux travailleurs qui se trouvent sur place » ! « Il va de soi que je ne retire rien », a-t-il confirmé dans une mise au point le 2 novembre.
À chercher un sauveur parmi les hommes politiques bourgeois se prétendant de la « vraie gauche », les militants du PCF ne se préparent que de nouvelles désillusions. Sauf à renouer avec la seule perspective qui vaille : la classe ouvrière reprenant confiance dans sa propre force collective.

                             Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2522)


Yvelines : des travailleurs avec Nathalie Arthaud lors du banquet de Mantes. Yvelines Première : Reportage sur le banquet de Lutte Ouvrière Yvelines