samedi 9 janvier 2016

Conseil départemental du Val d'Oise : bien loin de la réalité



Il « parle » pour eux bien davantage

Les habitants du Val d’Oise viennent de recevoir le numéro de janvier-février du magazine du Conseil départemental qui a comme sous-titre «le magazine qui vous parle ».
         Le contenu de ce magazine est extrêmement révélateur. Et, ce que l’on peut dire, c’est qu’il ne peut pas du tout « parler » aux habitants d’Argenteuil ou de Bezons. Aucune référence à leurs préoccupations, aucune référence même à ces deux communes qui à elles deux représentent plus du dixième de la population du département. Ce n'est pas tout à fait vrai, il y a l’annonce en petit tout de même de l’initiative qui se déroule sur Argenteuil fin janvier, les Cinglés du cinéma qui, comme chacun sait, se produit à Argenteuil mais n’intéresse en rien sa population.
         Si nous évoquons cela, ce n’est pas pour nous en plaindre. Nous le constatons seulement, à l’occasion de toutes les discussions et autres processus liés à la « réforme territoriale ». Ceux qui dirigent finalement sans contrôle de la population les « territoires » ont des préoccupations et des objectifs qui leur sont propres, sur ce terrain également, très loin de l’égalité de tous et de l’harmonie sociale  et territoriale.

Vœux de bonne vue

En ces temps de nouvelle année, nous venons de recevoir une carte de vœux d’un conseiller départemental PS d’Argenteuil. L’intention est aimable, et par cette occasion, nous lui transmettons les nôtres également.
         Cela dit, à la carte de « fruits et de légumes » concoctée par la droite départementale, les conseillers PS, dont notre correspondant, s’illustrent en ajoutant un supplément de leur cru, dont nous extrayons la phrase suivante : « En cette période festive, de partage en famille, entre amis, n’oublions pas ceux qui souffrent et qui ont besoin de notre solidarité et d’une action publique forte. »
         Recul social fort, montée de la misère et des inégalités, leur parti, encore « socialiste » de nom, n’y serait pas pour quelque chose ?

Côte d'Ivoire : une grève victorieuse. A l'échelle de la planète, partout la classe ouvrière, partout la lutte des classes



Côte d’Ivoire : une grève victorieuse

Dans le dernier numéro de leur journal Le Pouvoir aux travailleurs (20 décembre 2015), nos camarades de l’Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI-UCI) relatent la grève des chauffeurs de bus de la Société des transports abidjanais (SOTRA).
         Les chauffeurs de la Sotra (transport public) s’étaient mis en grève le 7 décembre. Ils n’avaient pas déposé de préavis de grève, ni même informé préalablement les grands dirigeants des syndicats, de peur d’être sabotés par ceux-là qui sont plus avec les patrons qu’avec eux les travailleurs.
Lors des mouvements précédents, la direction de la Sotra licenciait les grévistes en disant que les procédures n’étaient pas respectées et que le mouvement était illégal. Cette fois cette direction a changé d’attitude car elle a bien vu que les chauffeurs étaient résolus. À peine quelques heures après le déclenchement de la grève, elle a dû recevoir la délégation des grévistes.
         Ces travailleurs sont surexploités et font le travail de deux personnes : celui du chauffeur et du receveur dont le poste a été supprimé. Tout le monde peut d’ailleurs voir comment le travail du machiniste de bus est pénible. Ils cuisent dans la chaleur et respirent le mauvais air à longueur de journée. De plus, ils commencent la journée tôt le matin et la terminent tard la nuit. Avec leur maigre revenu, aucun d’entre eux ne peut prétendre habiter Cocody, si ce n’est dans ses bidonvilles. Comme tous les travailleurs du rang qui habitent les bas quartiers, ils subissent l’insécurité ambiante. C’est d’ailleurs les agressions répétées des bandits contre ces travailleurs qui ont été l’étincelle qui a déclenché la grève. Ce sont ces travailleurs-là que la direction de la Sotra a accepté de recevoir parce qu’elle a bien vu qu’ils ne reculeraient pas comme les fois précédentes.
         Sur place, leur employeur a accepté de payer les 8 % d’augmentation, avec effet rétroactif depuis le mois de janvier 2015. Ils ont aussi eu gain de cause pour une gratification à hauteur de 150 % du salaire net.
         Quant à leurs autres revendications, l’embauche des stagiaires en « formation-emploi », une prime de sécurité de 50 000 Fr, une indemnité de logement de 60 000 Fr, la direction a demandé la mise en place d’un « cadre de discussion ». En clair, cela signifie qu’il leur faudra engager une autre grève bien plus puissante et surtout avec l’ensemble du personnel de la Sotra avant que la direction ne daigne s’y pencher.
         Cette grève des chauffeurs montre encore une fois qu’il n’y a que le rapport de forces pour faire plier les employeurs. Ce qui a pesé en faveur des chauffeurs de bus, c’est qu’ils transportent chaque jour des milliers de travailleurs sur leurs lieux de travail. Ce qui veut dire qu’une grève de la Sotra a des conséquences immédiates pour les patrons du port, des banques et des usines, pour ne prendre que ces cas ! La direction de la Sotra, derrière elle sans doute le gouvernement, a donc choisi de céder en partie aux revendications de ces grévistes. D’autant plus rapidement que le gouvernement pouvait craindre une contagion vers d’autres secteurs. En effet, si cette grève durait, elle pouvait être susceptible d’entraîner les travailleurs des autres entreprises, sachant que tous sont aussi concernés par des revendications qui ont des points communs. Une telle grève pouvait risquer de « gâter » leurs fêtes de fin d’année.

                                        Le Pouvoir aux travailleurs

vendredi 8 janvier 2016

Argenteuil : nouvel an qui ressemble à l'année précédente pour les traviailleurs



Drôle de début d’année pour les personnels

Chez l’ex-AB Habitat

Un point d’information a eu lieu hier organisé par la section CGT de l’organisme de logement ex AB-Habitat. Tout démontre que bien des choses ne sont toujours pas réglées pour les personnels.  Il en va ainsi de la possibilité d’un détachement de 5 ans dans le nouvel organisme des personnels fonctionnaires qui n’est toujours pas confirmée. La situation est par ailleurs grosse de dangers pour les locataires au niveau des loyers dans les années qui viennent, le nouvel organisme devant supporter dorénavant une hausse importante de ses frais de gestion.

Chez le personnel municipal

De très nombreuses structures municipales étaient fermées mercredi, suite à l’appel à la grève initié là encore par la CGT des personnels de la ville d’Argenteuil. Il s’agissait de protester contre l’augmentation du temps de travail imposée par la municipalité, et la détérioration des conditions de travail dans les services.

Déménagement de l’Agglomération

Avec la liquidation de l’Agglomération au 1er janvier, bien des incertitudes demeurent, au moins pour les personnels qui relèvent de la Ville d’Argenteuil ou du syndicat Azur (pour le service du ramassage des ordures ménagères). Des dizaines d’employés ont emménagé dans l’hôtel de ville d’Argenteuil, dans des conditions très précaires pour le moins, et pour des tâches qui restent à définir…
         Quant aux conditions du déménagement lui-même des matériels du Val Notre Dame à l’hôtel de ville, elles ont été largement cocasses si l’on peut dire. L’ampleur du travail avait été largement sous-évaluée, et il a fallu improviser aux dépens des employés de la Ville qui ne sont pas, eux, des déménageurs.
         Quant à l’avenir du personnel du Figuier blanc, il reste largement dans le flou…