mardi 5 mai 2015

La préhistoire à la fête de Lutte Ouvrière : les seules origines qui nous intéressent vraiment



 A la fête de Lutte Ouvrière :

« Au temps de la Préhistoire : Pour voyager sur les traces de nos origines »
Un chantier de fouille grandeur nature
Un bas fourneau en fonctionnement
Une exposition commentée retraçant l’histoire de nos origines
Des exposés:
  • les migrations des hommes préhistoriques
  • le climat et l’évolution de l’Homme
  • histoire de l’histoire de l’Homme
  • la naissance de l’agriculture
  • travailler à la mine il y a 6000 ans
  • 4% de Néandertal en nous.
Des conférences:
  • Jean-Luc Piel Desruisseaux (préhistorien): Sur les traces des «premiers Parisiens»
  • Lounes Chikhi (généticien) : Retracer notre histoire grâce à la génétique, de Néandertal aux premiers agriculteurs
Des ateliers: allumer le feu tailler le silex shabiller en homme préhistorique






Le dimanche 24 mai
Un car gratuit d’Argenteuil
Pour les locaux comme pour les voisins
Jusqu'à ce qu'il soit rempli
Départ 9 heures
Retour 20 heures
Pour tout renseignement et inscription :
MDommarie@aol.com
06.99.49.98.64.

Appelés, rappelés en Algérie : soirée autour du film "Avoir vingt ans dans les Aurès" et du cinéaste rené Vautier



Mardi 12 mai à 20 heures 30

Au cinéma Le Figuier Blanc
Une soirée autour du cinéaste Réné Vautier
organisée par l’Association pour la Défense du Cinéma Indépendant
Projection du film

AVOIR VINGT ANS DANS LES AURES


Débat animé par Sylvie Thénault, historienne de de l’Algérie et des relations franco-algériennes
Vente de livres

Un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de janvier 2015

Cinéma : la mort de René Vautier

Le cinéaste René Vautier, dont la carrière a été marquée par la réalisation de nombreux films dénonçant le colonialisme français, vient de mourir à 86 ans. Il restera comme un cinéaste militant dont les films ont contribué à dénoncer les crimes du colonialisme.
Jeune résistant à 16 ans, René Vautier fit à la sortie de la guerre des études pour devenir réalisateur. En 1949, la Ligue de l'enseignement lui commanda un film sur la vie des paysans d'Afrique occidentale française, qui regroupait alors le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Niger, etc. Il dut affronter l'administration coloniale qui, au nom d'une loi Laval, ministre des Colonies en 1934, entendait contrôler son film. Il lui fallut astuce et ténacité pour passer outre et, malgré la saisie de 33 bobines, en tirer un documentaire de 44 minutes, Afrique 50 qui, en termes simples et percutants, dénonçait l'exploitation des Africains par les entreprises françaises et soutenait leur révolte contre la dictature coloniale.
Ce film lui rapporta un prix international mais aussi, de la part de l'État français, treize condamnations et de la prison. Avec l'appui des réseaux des Jeunesses communistes, des Jeunesses socialistes et des Auberges de jeunesse, ce film n'en fut pas moins vu clandestinement par un million de spectateurs.
En 1951, Vautier tourna Un homme est mort, sur une lutte gréviste à Brest. Le film soutenait les orientations de la CGT et du PCF, dont il était membre. Puis il tourna deux films en Tunisie et plusieurs en Algérie entre 1955 et 1957, dont Algérie en flammes sur les maquis du FLN algérien (film également interdit !). En 1959-1960, il fut emprisonné par le FLN, victime des guerres de fractions en son sein. Sorti de prison, il réalisa des films pour l'Algérie indépendante et y forma des cinéastes.
Vautier revint en 1972 sur la guerre d'Algérie, vue du côté d'appelés bretons, avec son film le plus connu, Avoir 20 ans dans les Aurès, où Philippe Léotard jouait le rôle d'un officier manipulateur. En 1973, Vautier fit une grève de la faim contre la censure du film Octobre à Paris qui dénonçait le massacre des Algériens du 17 octobre 1961, sous de Gaulle et Papon.
Politiquement, Vautier était resté fidèle au PCF après 1968, sans se laisser emprisonner dans la politique de ce parti, et sans l'imposer aux cinéastes avec qui il collaborait, ce qui lui valut l'étiquette de « franc-tireur ». La dénonciation du colonialisme français, à une époque où le PCF défendait encore l'Union française, c'est-à-dire le pillage des colonies par l'impérialisme français, restera attachée à son nom.
Jacques Fontenoy
Afrique 50 et Avoir 20 ans dans les Aurès existent en DVD.

lundi 4 mai 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 4 mai 2015


Rafale, un engin de mort et un gâchis social

 Après avoir vendu 24 Rafale à l’Égypte et 36 à l’Inde, Hollande s’est déplacé au Qatar pour signer un contrat de 6,3 milliards d’euros portant sur 24 appareils. Le Rafale, réputé invendable, est en passe de devenir un succès commercial.

S’en féliciter est déplacé. Il ne s’agit pas de vendre des sacs à main ou une bonne comédie de cinéma, mais des engins de mort !

L’actuelle lune de miel entre la France et les États du Golfe, qui ont invité Hollande à leur conseil de coopération, découle de l’engagement militaire et politique de la France à leurs côtés. Elle est le fruit de cette politique sordide qui consiste à tisser des alliances pour favoriser les intérêts de la bourgeoisie française dans le monde.

Cette politique n’est guidée ni par la recherche de la paix, ni par la lutte contre le terrorisme. D’ailleurs, qui croira que la France défend la démocratie avec le régime du général Al-Sissi, qui liquide dans le sang toute tentative d’opposition en Égypte ! Qui croira que la France lutte contre le terrorisme quand elle arme le Qatar, cette monarchie pétrolière connue pour son soutien à des milices fondamentalistes dont les valeurs moyenâgeuses n’ont rien à envier aux groupes armés qui se réclament de l’État Islamique !

Ces ventes résument le cynisme de la politique extérieure française. La France a beau être devenue un impérialisme de seconde zone, tous les gouvernements qui se succèdent se battent pour maintenir le rang de la bourgeoisie française dans le monde. Et Hollande est un défenseur zélé de cette politique.

Si Sarkozy a mené une guerre, en Libye, Hollande en a déjà trois à son actif : au Mali, en Centrafrique et en Irak. S’il avait obtenu l’accord des États-Unis, il se serait bien vu, en outre, participer à la guerre en Syrie. Et c’est sans compter les soldats stationnés au Liban et en Afrique.

Et comme l’argent est le nerf de la guerre, Hollande vient de décider une rallonge de 3,8 milliards des crédits de la Défense prévus jusqu’en 2019. Le gouvernement coupe dans toutes les dépenses sociales mais il y aura plus d’argent pour les interventions militaires qui ne font qu’alimenter le chaos, les dictatures et les terroristes.

Dans la politique va-t-en guerre et dans la vente des Rafale, Hollande sera allé plus loin que Sarkozy !

Non, le Rafale n’est pas une bonne affaire, ni politiquement, ni économiquement. Il est et restera un immense gâchis d’argent public.

Pour soutenir le Rafale, l’État s’était engagé, en cas d’échec à l’exportation, à acheter la totalité de la production annuelle, soit un minimum de 11 avions par an. Ce qu’il a fait pendant 20 ans. Au prix unitaire de 150 millions, cela a donc coûté entre un et deux milliards par an. Alors, si bonne affaire il y a, elle est pour les profits de Dassault, Thales et Safran.

Quant à soutenir le Rafale au prétexte que cela créerait des emplois, c’est stupide. La drogue et la prostitution créent aussi des centaines de milliers d’emplois, faut-il applaudir ? À ce compte-là, il faudrait aussi souhaiter les guerres puisqu’elles assurent toujours le plein emploi !

L’industrie de l’armement est le symbole de l’immense gâchis de capital et de travail que constitue l’économie capitaliste et le signe d’une société pourrissante.

En Égypte et en Inde, avec les milliards dépensés pour acheter les Rafale, combien de routes, de ponts, d’écoles et de dispensaires pourraient être construits ? Combien de villages pourraient être électrifiés ou raccordés à l’eau potable ?

En France, imaginons que les ouvriers et les ingénieurs que l’on fait travailler sur le Rafale et qui ont des compétences formidables travaillent sur des programmes d’aviation civile, de transport public, dans la recherche médicale ou dans le secteur de l’énergie. Combien de cœurs artificiels, de TGV, accessibles à toutes les bourses, pourraient être fabriqués ? Là, on pourrait parler de progrès.

L’économie marche sur la tête parce qu’elle est dirigée par une minorité obsédée par le profit et prête à faire tout et n’importe quoi de son capital, pourvu que cela lui rapporte.
Pour y mettre fin, il faut enlever à cette minorité de droit de décider au nom de tous. Le capital qui lui donne ce pouvoir est le fruit de notre travail à tous. C’est collectivement qu’il faudrait décider de son utilisation, des productions et des emplois à développer.

C’est à cette condition que l’on pourra en finir avec l’exploitation, les inégalités et les guerres qui en découlent. Alors, le Rafale pourra être remisé au musée des antiquités, à côté du silex biface et de la catapulte.