mardi 3 mars 2015

Ecole, Education : nouvelles de l'Ecole à Argenteuil




L’Ecole, le cadet de leurs soucis

Après les vacances scolaires, à Argenteuil comme ailleurs, les enfants ont repris le chemin de l’école. Pour certains, ils ont vite retrouvé les situations calamiteuse de la veille des vacances : les absences d’enseignants avec le risque qu’ils soient vite non remplacés.
         Il y aurait eu à la veille des vacances de février dans le Val d’Oise plus de 300 classes sans enseignants, à cause du non remplacement d’enseignants absents.
         Cela signifie 10 000 élèves sans classe.
         La grippe, certes. Mais surtout les services publics malades d’une société qui a d’autres priorités.

Agents des écoles, un rôle irremplaçable

Ce matin, j’ai pu, par hasard constater cette situation dans une école maternelle du centre-Ville. Dans une classe, l’enseignante était justement absente. Normalement, dans le cours de la journée, elle allait être remplacée. Mais le personnel municipal était là pour accueillir les bambins, pour les rassurer dans ce jour pour eux de nouvelle rentrée.
         Heureusement donc. Et certains pensent à supprimer ces agents si essentiels dans chaque classe de maternelle ! DM

De recul en recul

Mon parcours matinal m’a aussi conduit dans mon ancien lycée. Sur le tableau de la salle des professeurs : l’annonce d’une heure d’information syndicale pour demain. Son thème : la fameuse « Dotation Horaire Globale » pour 2015-2016, une nouvelle fois calamiteuse dans cet établissement, avec les conséquences suivantes en particulier : fin des dédoublements de classe en mathématiques pour les mathématiques, fin des enseignements d’exploration.
         Alors que les élèves de ce lycée ont des difficultés particulières en mathématiques, alors qu’en seconde, ils ne savent guère comment choisir leur orientation de Première, on supprime les moyens pour les aider.
         Qu’à cela ne tienne. Charcutons ! Supprimons ! Faisons du Sarkozy direct !

Leurs mauvaises habitudes, c’est pour la vie.

La municipalité a entamé sa nouvelle « concertation » en vue du changement des horaires scolaires et autres éléments qui leur sont liés, à la rentrée prochaine en envoyant un message aux parents d’élèves. Oui, elle commence cette « concertation » pour la rentrée prochaine à sa façon toute particulière de « concerter ». On présente un certain nombre de scenari, et vogue la galère, on vous le dit : on concerte ! Oh, il y a bien un espace pour que les parents avancent autre chose, mais le ton est donné, et cela met en fureur un certain nombre de parents.
         Il ne pourrait pas y avoir, d’abord, un grand moment de bilan, qui déboucheraient sur la définition d’un certain nombre de propositions, à débattre ensuite ? C’est si compliqué que cela ? C’est Trop « risqué » ?
         C’est en tout cas, comme aller demander du lait à un bouc…

Toujours les mêmes pyromanes jouant aux pompiers

La municipalité a fait aujourd’hui à nouveau peser le risque qu’il pourrait ne pas y avoir de cantine dans les écoles, et dans les maternelles en particulier. Cela a beaucoup inquiété, et c’est normal, les parents.
         La municipalité connaît pourtant très bien la réalité, mais elle crée une sorte de psychose. Elle aimerait tellement bien voir les parents d’élèves se retourner contre les personnels municipaux, ses adversaires, et parmi les premières victimes de sa politique.
         Des manœuvres tellement cousues de fil blanc…




Lisez les pages suivantes, en particulier la suivante avec l’éditorial des bulletins Lutte Ouvrière d’entreprise de cette semaine.

Hôpitaux : malades d’une nouvelle cure d’austérité



Les profits à la hausse et l’austérité aggravée pour les hôpitaux

Le gouvernement a prévu 3 milliards d’économies sur les hôpitaux en trois ans. Des économies qui se feront au détriment des conditions de travail déjà difficiles des employés. En effet 66 000 postes seront supprimés, ajoutant à la pénurie. Mais aussi au détriment de la qualité de la prise en charge des patients, dont la durée sera réduite.
         Pour permettre les cadeaux faits au grand patronat qui s’élèvent à des dizaines de milliards, le gouvernement taille dans le vif de la santé publique. Entre soigner les profits et la santé des malades, pour lui, il n’y a pas photo.



lundi 2 mars 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 3 mars 2015



À bas tous les racismes, vive la lutte des travailleurs !

Loin du mythe de « l’unité nationale », le contexte qui fait suite aux attentats de début janvier est marqué par la multiplication de propos et d’actes antisémites, islamophobes et racistes. S’il ne s’agissait que de la bêtise de quelques abrutis, ce serait déjà un problème. Mais le plus grave, c’est que l’exemple vient d’en haut.
Ce n’est pas un hasard si le FN attire des candidats appelant sur Facebook à la destruction des juifs ou écrivant des horreurs du genre « Marine, tu es la réincarnation de Hitler, tu vas nettoyer la France ».
Quand Marine Le Pen n’utilise pas les ignobles tueries perpétrées par des terroristes fanatisés pour distiller le racisme, elle monte les travailleurs ou les chômeurs les uns contre les autres, en fonction de leur nationalité ou de leur religion. Comme les intégristes, elle cherche à creuser un fossé de haine au sein même de la population.
Oh, elle n’est pas la seule à le faire ! Entre les déclarations de Roger Cukierman, représentant autoproclamé d’une « communauté juive », accusant « les jeunes musulmans » de tous les actes antisémites, le délire nationaliste et raciste d’un Eric Zemmour et l’obsession antisémite d’un Dieudonné, on en a jusqu’à la nausée. Mais cet engrenage où le racisme des uns nourrit celui des autres est le fonds de commerce du Front national depuis toujours.
D’une autre façon, avec ses discours sur « l’unité nationale », Hollande ne fait rien d’autre qu’opposer ceux qui se reconnaissent dans la « communauté française » aux autres communautés et à nous embrigader derrière ses aventures guerrières en Afrique et au Moyen-Orient. Du FN au PS, tous dénoncent le communautarisme pour mieux l’attiser.
Il faut se garder d’un tel piège. Oui, nous sommes bien en état de guerre. Mais il ne s’agit pas de la prétendue guerre livrée par les « démocraties » au « terrorisme ». Il s’agit de la guerre sociale, indissociable du capitalisme.
Quand un milliard de personnes sont condamnées à survivre avec un euro par jour et que sur la même journée d’autres accumulent un ou deux millions, il faut parler de guerre sociale. Quand pour se vautrer dans le luxe, une minorité pille des régions entières, exploite le dénuement des populations quitte à les livrer à la barbarie des pires bandes armées, il faut parler de guerre sociale.
Dans les pays riches, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que dans cette période de crise les dizaines de milliards, avec lesquels les grands groupes se rachètent, spéculent et arrosent leurs grands actionnaires et leurs PDG, proviennent de l’aggravation de l’exploitation, des emplois supprimés, de la précarité, des bas salaires et du pillage des caisses de l’État !
Dans la société capitaliste, une loi non écrite veut que l’argent aille à l’argent. Les plus pauvres et les plus exploités peuvent travailler toute leur vie, ils ne s’enrichiront pas. Cette loi découle de la lutte de classe que mène la bourgeoisie contre le monde ouvrier, et elle s’impose, implacable, partout.
Elle s’abat indifféremment sur tous les travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur religion. Inverser le rapport de force avec la classe capitaliste est pour les travailleurs une nécessité vitale et cela ne peut se faire que collectivement en se battant contre tout ce qui divise le monde ouvrier, le nationalisme, le communautarisme et le racisme.
On nous rabâche que notre identité dépend de notre origine, de notre nationalité ou de notre confession. Mais un aspect essentiel de notre vie et de notre identité, c’est que nous sommes des travailleurs, des ouvriers, des employés, gardiens, aides-soignantes ou caissières.
Notre condition de travailleur exploité nous unit, pour le meilleur et le pire. Au-delà de nos différences, nous partageons les fins de mois difficiles, les pressions des chefs et la menace du chômage.
Alors, il faut serrer les rangs, rejeter ceux qui veulent dresser un mur entre nous et affirmer notre conscience d’appartenir à une seule et même classe sociale, la classe ouvrière. Une classe qui ne pourra s’émanciper de l’oppression qu’en détruisant sa cause, l’organisation capitaliste de l’économie.
Seul le mouvement ouvrier communiste, dont l’ambition est de renverser le capitalisme et de supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme, est porteur de cet idéal.
Seule la classe ouvrière en lutte contre la domination de la bourgeoisie peut espérer balayer la société de ses tares, des guerres et des multiples oppressions et préjugés qu’elle charrie.
Renouer avec cette perspective est une nécessité pour que la société ne sombre pas dans la barbarie.