mercredi 19 mars 2014

Les berges d’accord : mais d’abord le fleuve des immenses problèmes à régler, au moins à soulever



Le Parisien-95 a présenté dans son édition d’hier mardi une page sur les élections à Argenteuil. La liste « Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs » y occupe une portion congrue, en tout cas sans rapport, avec l’activité que nous avons pu mener au conseil municipal. C’est ainsi.
         Par ailleurs, j’ai été interrogé (par téléphone d’où une formulation discutable) sur les « berges de la Seine ». Cette réponse-là figure in extenso sur le site du Parisien-95. Elle est la suivante et exprime correctement mes propos. DM
«Les gens ont besoin d’être près du fleuve, d’un espace de loisirs de la même façon que l'on a approuvé la création du parc des berges de Seine. Cela dit, aujourd’hui pour la population, il y a bien d’autres priorités. Bien entendu, nous ne sommes pas contre le réaménagement des berges mais quand cela se fera-t-il vraiment ? Aujourd’hui, les questions du logement, du pouvoir d’achat des Argenteuillais et de l’éducation ont un caractère prioritaire. C’est d’ailleurs à la municipalité de mettre sur la place publique les véritables problèmes.»


Cette vue "impressionniste", c'est, un peu, celle vécue jusque dans les années 1980, lorsque la population allait "dans l'Ile"

mardi 18 mars 2014

Georges Mothron et le personnel municipal : tout neuf comme un oeuf

L’ex-maire, ex-député, GM, de l’UMP, vient de s’adresser au personnel municipal dans le cadre de sa campagne.
         S’il a beaucoup de reproches à faire au maire actuel, pourquoi n’a-t-il pas profité, lui et ses amis, de sa présence au conseil municipal (il y est resté un certain temps) pour y intervenir au sujet des problèmes (certains bien réels) qu’il soulève dans sa lettre au personnel ? Pourquoi n’est-il pas intervenu, personnellement, lorsqu’il avait vent de tel ou tel souci concernant le  personnel durant ces six années ? Nous fûmes, nous les deux élus de Lutte Ouvrière, les seuls à intervenir sur le sujet, dans et hors du conseil municipal, jamais copains avec quiconque lorsque nous n’étions pas d’accord !
         Alors GM l’Argenteuillais depuis une centaine de générations déclare : «… je rétablirai l’écoute et le dialogue, la justice, la paix, la sérénité dans la gestion des personnels. » Il ne nous dit pas s’il le fait la main sur le cœur.
         Ouais, c’est ce que l’on appelle les fameuses promesses électorales dont le monde du travail, et les employés de la Ville d’Argenteuil ont soupé.
         La question est que lorsque ce genre de monsieur au pouvoir dérape on n'oublie pas de lui faire, collectivement et avec détermination, entendre raison. C’est la seule « écoute », le seul « dialogue » que ces messieurs entendent et comprennent.





Rwanda : une justice bien peu curieuse



Il y a vingt ans, le régime rwandais d’alors, activement soutenu et armé par la France, avait perpétré un horrible massacre de Tutsis et d’opposants hutus, faisant plusieurs centaines de milliers de morts.
       La cour d’assises de Paris vient de condamner un officier rwandais à 25 ans de prison pour « concours actif » et « fournitures d’armes » aux tueurs. Une peine largement méritée. Mais ses crimes sont également ceux de la hiérarchie militaire française et des dirigeants politiques français de l’époque.
     Curieusement, la justice, qui a mis vingt ans à conclure ce premier procès, n’a pas l’air de vouloir pousser ses investigations plus loin...

lundi 17 mars 2014

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 17.03.14.

Le 23 mars, votez et faites voter pour les listes de Lutte Ouvrière

Le 1er tour des élections municipales aura lieu dimanche prochain. Les candidats de droite comme de gauche s’évertuent à faire abstraction de la politique et du comportement de leurs dirigeants à l’échelle nationale. Et pour cause ! C’est un spectacle écœurant.
     Ainsi s’efforcent-ils de concentrer le débat sur des « questions locales ». Mais le sort des classes populaires se joue au niveau de la société dans son ensemble.
     La priorité, pour des millions de femmes et d’hommes, est de parvenir à joindre les deux bouts. C’est remplir le réfrigérateur, habiller les enfants, leur payer une sortie. C’est jongler avec les factures et le loyer pour ne pas se faire couper le téléphone ou l’électricité.
     La crise sévit depuis cinq ans. Combien de personnes a-t-elle acculées au chômage, à la précarité quand ce n’est à la misère ? Combien ont vu leurs allocations et leurs droits sociaux reculer ? Les conditions de travail se sont dégradées dans tous les secteurs, les salaires ont été comprimés. Partout plane la menace du chômage.
     En 2012, beaucoup, dans les classes populaires, s’étaient raccrochés à l’espoir du retour de la gauche au pouvoir, croyant que Hollande, élu président de la République, les soulagerait un peu. C’est l’inverse qui se produit.
     Avec Hollande, comme avec Sarkozy, le monde du travail est sacrifié, confronté à plus de chômage, plus de flexibilité, plus de précarité, plus d’impôts. Tout cela pour satisfaire les exigences d’un grand patronat qui pleure la bouche pleine ! Tout cela pour que les actionnaires du Cac 40 prélèvent encore 47 milliards d’euros de profits l’an dernier, comme si la crise n’existait pas !
     Alors oui, il y a de quoi être écœuré de ces campagnes électorales où chacun fait miroiter des mille et des cents et piétine ses engagements une fois au pouvoir.
      Crise oblige, les candidats aux municipales sont bien forcés de revenir sur des questions essentielles comme le logement et l’emploi. Mais même la municipalité la plus attentionnée ne peut pas loger tous ceux qui le demandent. Elle ne peut pas, non plus, embaucher tous les chômeurs de la ville !
     Une municipalité ne peut faire plus que ce que ses financements lui permettent. Sans compter qu’elle est sous la tutelle des préfets et des ministères et qu’elle se doit de respecter la politique décidée centralement.
     Le gouvernement a d’ailleurs annoncé une ponction de 10 milliards dans les budgets des municipalités, des départements et des régions. Tout ce qui nous attend, ce n’est pas plus de services publics, mais moins.
      Quelle que soit l’issue de ces élections municipales, les travailleurs, les chômeurs, les retraités modestes se retrouveront au même point, forcés de se débrouiller face à leurs problèmes.
     Mais s’ils ne se résignent pas à leur sort, ils doivent faire entendre leur voix dans ces élections.
     Il faut montrer qu’il existe dans ce pays une opposition ouvrière. Qu’il existe une fraction des travailleurs consciente qu’il faut combattre non seulement la politique du gouvernement, mais tout le système inféodé à la bourgeoisie. C’est la seule et véritable opposition !
     La droite n’est en rien opposée à cet ordre social qui pousse les classes populaires dans la déchéance quand la minorité fortunée s’enrichit toujours plus. Quant aux dirigeants du FN, ils n’ont rien contre ce système qui les a faits millionnaires.
      Malgré sa démagogie vis-à-vis des classes populaires, si le FN était au pouvoir, il ferait la politique du patronat, en plus autoritaire que l’UMP. En affirmant la priorité aux Français, le FN dresse les exploités les uns contre les autres, au profit des patrons. C’est un piège mortel pour les travailleurs.
      En votant pour les listes Lutte Ouvrière, les travailleurs peuvent exprimer leur rejet des politiciens au service de la bourgeoisie. Ils peuvent surtout transformer leur écœurement en un geste conscient qui renforce le camp des exploités.
     Voter pour les listes Lutte Ouvrière, c’est affirmer que, pour protéger leurs intérêts matériels et moraux, les travailleurs doivent imposer l’interdiction des licenciements et exiger des embauches avec la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.

     Bien sûr, un scrutin ne suffira pas à changer les choses. Mais plus nombreux nous serons à voter pour les listes Lutte Ouvrière, plus les objectifs de lutte que nous défendons seront approuvés et entendus. Cela comptera pour l’avenir. Ce sera un encouragement pour tous ceux qui veulent préparer les luttes nécessaires.

Grèce : les attaques contre les classes populaires continuent

Le parlement grec est sur le point d’adopter une « réforme de la fonction publique » dont la première conséquence sera le licenciement immédiat de 4 000 fonctionnaires, et de 7 000 de plus d’ici à la fin 2014.
      C’est que le FMI, la BCE et la Commission européenne maintiennent la pression. Elles veulent bien débloquer 8 milliards de plus pour « sauver » l’État grec (et surtout éviter aux grandes banques françaises et allemandes de voir disparaitre leur débiteur !)... à plusieurs conditions : qu’il compresse les effectifs des fonctionnaires, qu’il poursuive les privatisations et qu’il diminue le salaire minimum – car les 586 euros bruts actuels, c’est vraiment bien trop !

      Les travailleurs grecs qui ont manifesté contre ces mesures mercredi dernier continueront cette semaine à faire entendre leur colère.

Echo de campagne à Argenteuil : un programme construit… sur du vide

Le programme de GM à propos du logement et de la construction se réduit à deux idées creuses comme un parpaing : « Mettre fin au favoritisme dans l’attribution des logements sociaux » et « aucune décision sans concertation ».
L’attribution des logements comme pour toute chose devrait certes être transparente et contrôlée par la population et les demandeurs, tout comme toute décision concernant la population devrait être concertée avec les intéressés eux-mêmes. Of course. Ce sont des évidences.
Mais pourquoi ne pas rappeler d’abord qu’il manque des milliers et des millions de logements sur la commune, une réalité qui pèse sur tous.

Elle ne relève pas pour l’essentiel –et encore- de décisions municipales, mais c’est tout de même le moment de la rappeler.

Bulletin Lutte Ouvrière des Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomration du 17.03.14. : extraits



Les marchés passent et le personnel trépasse ?
Une femme du nettoyage, après de très nombreuses années de service à la mairie, s'est vue, à la prise de service, renvoyée chez elle. Elle n'était pas dans le dossier de la nouvelle société de nettoyage. Pour maintenir les profits, on voudrait réduire incognito les temps et les postes.
Heureusement  elle a eu le réflexe de rester malgré la pression du nouveau chef. Une réaction du personnel a finalement permis son maintien.
De gros moyens pour la Com. Et pour l’Ecole ?
De gros moyens ont été mis en œuvre pour informer les parents d’élèves de la commune de la journée de grève de demain 18 mars. Il s’agissait de « maintenir la continuité d’un service public de qualité… ».
Lorsqu’il s’agit de remplacer les agents des écoles, maternelles et primaires, absents, ou lorsqu’il s’agit que tous les postes d’enseignants soient pourvus, la municipalité s’assure-t-elle de cette façon du maintien de cette continuité du service public ?
Douche… chaude au cœur
Nous avions parlé de l’état lamentable des locaux du personnel des ordures ménagères.
Les travaux de rénovation viennent de commencer.
Il faut toujours dire ce que l’on a sur le cœur.
La hausse des salaires : une priorité
Les nombreuses taches des deux tours de scrutin amènent des agents à travailler ces jours-là.
Par les temps qui courent de baisse du pouvoir d’achat, ces heures sont recherchées pour arrondir les fins de mois. Elles sont l’occasion de savants calculs de la part de la hiérarchie. Tenter de diviser pour régner : une vieille politique des dominants.
Avec un salaire décent, le mieux serait que nous récupérions purement et simplement ces heures.
Cachez ces problèmes que je ne saurais voir.
Du côté du service des grandes salles, il semble que certains dans la hiérarchie n’apprécient pas que des problèmes soient portés sur la place publique.
Le mieux c’est qu’ils n’y aient pas de problèmes, comme cela tout le monde sera content.

Une arête qui bloque ?
Théoriquement, dans la fonction publique, des arrêtés doivent vite parvenir aux intéressés lorsqu’ils deviennent stagiaires et lors de leur titularisation.
Nombre d’entre nous, dans la réalité, les attendons depuis des lustres. On a même vu des collègues contractuels recevoir leur contrat une fois leur mission terminée.
Une situation à… arrêter.
Conditions de non-travail
Aux affaires générales, l’agencement des locaux donnant sur le public est complètement obsolète. Demandeurs et agents, nous sommes tous les uns sur les autres. Pas facile de circuler et de travailler dans ces conditions.
Si on ne peut pas travailler…
Au coin
À la propreté des rues, la pression de la hiérarchie ne faiblit pas.
Dernièrement, un chef n’était pas content parce qu’un agent était parti faire un besoin pressant.
Si ce monsieur ne peut pas faire ce besoin à la place des autres, il peut les remplacer au travail, sans problème sur ce plan.
Chut... Pas de bruit...
Il manque du matériel : Chut. Les prestations ne sont pas tenues : chut. Il manque du personnel : chut.
Chut, chut, chut,  c'est les élections, faut pas faire de vague...

dimanche 16 mars 2014

A la Poste aussi, il y a le camp des travailleurs



Avec les élections, les facteurs vont voir  la semaine prochaine leur charge de travail augmenter considérablement. Il faut transmettre les plis électoraux. A Argenteuil en tout cas, la direction de La Poste ne veut pas leur donner une compensation, financière, ou en temps de  récupération.
         Pourtant, naguère, il en allait autrement. Pourtant, l’Etat paie à La Poste le coût de cet acheminement très volumineux.
         Bien évidemment, nous aimerions que notre circulaire électorale et notre bulletin de vote parviennent aux électeurs. Mais si les facteurs d’Argenteuil refusaient dans ces conditions d’effectuer ce travail supplémentaire non payé, nous n’y verrions, dans ce cas, comme de bien entendu, aucun inconvénient.