mardi 4 mars 2014

Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomération : extraits du bulletin Lutte Ouvrière du 3 mars 2014

Le 19ème siècle au 21 ème
Dans la zone industrielle du Val, les locaux collectifs des travailleurs des « ordures ménagères » qui les ramassent tôt le matin sont dans un état lamentable.
         Si la peinture de la cuisine date de plusieurs décennies, quelques chaises remontent aux années 1950…
         Le clou revient aux douches qui sont insalubres et dans un état de saleté inexprimable.
         Priorité au ménage de cette situation ordurière.

 A défaut de douches, nous prennent pour des poires
Le nettoyage de ces locaux, et des douches en particulier, n’est pas fait, ou seulement de temps en temps.
         Si on laissait, ne serait-ce que trois jours de suite une telle situation au troisième de l’hôtel de ville, on pourrait craindre l’émeute.
         Inacceptable ici, inacceptable ailleurs.

Salaires : loin des hausses nécessaires
Les grilles de rémunération des agents de « catégories C » viennent d’être modifiées à compter du 1er février dernier.
            Le « gain » brut s’échelonne de 4,63 euros jusqu’à un exceptionnel 50, 93 euros. En moyenne sans doute pas loin de 20 euros nets.
            Pas de quoi beurrer les épinards.
            Il faut une hausse substantielle de tous les salaires, mensuelle et en net, de plusieurs centaines d’euros !

Toujours plus avec toujours moins 

La surcharge de travail et la tension augmentent de plus en plus avec la préparation des élections.
Et nos salaires ?
Ils doivent prendre le même chemin.


Restructurer pour… déstructurer.
Un nouveau responsable arrive dans un service et hop on revoie les missions des agents, quitte à leur  enlever celles qui les intéressent le plus.    

            Et on s’étonne après que ça n’avance pas.

 Et l’embauche de personnel supplémentaire ?
Pour décharger le service des affaires générales, la direction a décidé que les personnels des maisons de quartier devraient se charger des attestations d’accueil pour les visiteurs étrangers.
            On décharge des agents qui n’en peuvent plus pour surcharger des agents qui n’en pourront plus.
            Un véritable manque de logique attesté.

C’est du propre
Quand le maire va quelque part, comme par hasard, ordre nous est donné de nettoyer de près le quartier concerné !
            Avec du personnel supplémentaire, on ne peut que souhaiter qu’il fasse chaque semaine toutes les 250 rues de la localité !

Non aux tendinites
A Jean Vilar, de nouvelles chaises noires sont arrivées. Super sans doute pour les fesses de ceux qui les utiliseront.
            Le hic,  c’est que seulement la moitié des chariots nécessaires pour les transporter, eux, sont arrivés.
            L’état de nos bras mériterait-il moins d’attention que le confort pour les fesses des spectateurs ?

Le sort des femmes du monde n’a pas de patrie
Sur le carton d’invitation pour  l’initiative municipale à l’occasion de la journée du 8 mars, on trouve du tricolore.
        Comme si cette journée-là fondée à l’initiative de militantes ouvrières socialistes au début du 20 ème siècle ne se voulait pas pour elles « journée internationales des femmes ».
        Comme si le sort des femmes, même lorsqu’il est plus favorable ici que là, n’était pas partout marqué par l’inégalité.
        Oui, femmes de tous les pays unissons-nous, le 8 mars comme les jours suivants.

De quoi péter un câble
Aux affaires générales où c’est tellement nécessaire, une des deux photocopieuses est actuellement inutilisable, Il manque un câble. Bigre.

        Pour l’inauguration du jardin de l’abbaye, dimanche, ce sont des câbles multiples, et bien d’autres choses, que l’on a su  trouver sans difficulté.

Echo de campagne

    Au terme d’une longue activité ouvrière, cette habitante retraitée dispose d’un peu plus de 800 euros par mois. Mais la mutuelle vient d’augmenter et l’APL qui lui permet de payer son loyer vient de diminuer de plusieurs dizaines d’euros.
         Elle a fini par obtenir une aide municipale pour le chauffage. Les démarches ont été faites en décembre, mais on lui a annoncé que finalement elle ne la toucherait qu’en avril. En attendant elle a dû payer le gaz pour se chauffer…

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du 3 mars 2014



Elections municipales : faire entendre le camp des travailleurs

Le compte à rebours des élections municipales est lancé. Sauf dans les petites communes, ces élections voient s’affronter des listes présentées par les différents partis. Mais bien malin est celui qui peut dire, à coup sûr, à quel parti se rattache telle ou telle liste, tel ou tel candidat.
Les candidats du PS, craignant de pâtir du discrédit gouvernemental, ne tiennent pas à mettre en avant leur étiquette et insistent pour que l’on ne parle que du local. Et cela va bien, au fond, aux candidats de droite car l’UMP n’est pas, par les temps qui courent, une si bonne carte de visite.
Ils veulent ainsi dépolitiser ces élections. Comme si ces programmes locaux et leur financement ne dépendaient pas eux aussi de la politique nationale ! Il ne faut pas entrer dans leur jeu.
Cela va faire deux ans que Hollande est au pouvoir. Il a lanterné les travailleurs et laissé le chômage exploser, en justifiant les licencieurs. Non seulement le gouvernement a fait cadeau sur cadeau au patronat, mais il l’a aidé à aggraver l’exploitation, au nom de la compétitivité.
Élu sur le slogan « le changement c’est maintenant », Hollande continue la politique de Sarkozy. Comme la droite, il sacrifie les travailleurs sur l’autel des profits du patronat. Et il faudrait que les travailleurs ne disent pas leur colère ? Il faudrait qu’ils attendent l’élection de 2017 ? Il n’y a pas de raison !
Ces élections municipales, suivies des européennes, tombent à point nommé pour que les travailleurs, les chômeurs, les retraités, écœurés par cette politique, la dénoncent. La droite et l’extrême droite n’ont pas le monopole de l’opposition ! Les travailleurs peuvent faire entendre leur camp et leurs intérêts de classe.
Les candidats se disent tous « à l’écoute des habitants ». Mais ce qui changerait la vie de millions de femmes et d’hommes serait d’avoir un travail en CDI, à temps plein et de ne plus être ballotés de petits boulots en petits boulots. Ce serait d’être assurés de toucher un salaire permettant de payer factures, loyers et traites.
Même lesdits problèmes « locaux », l’habitat, les transports, relèvent d’un rapport de force général. Car les 50 milliards de coupes dans les budgets publics prévues par le gouvernement se feront justement dans les transports, dans les budgets consacrés au logement, à la santé, à l’éducation !
Pour la bourgeoisie, le bilan de ces cinq années de crise est positif. Elle a réussi, avec l’aide des gouvernements successifs, à s’approprier une partie de plus en plus importante des richesses en aggravant l’exploitation et en se servant dans les caisses publiques. Pour l’écrasante majorité de la population, il s’agit d’un recul dans les conditions de travail et d’existence. Il faut montrer au gouvernement qu’il ne pourra pas continuer éternellement dans cette voie.
Du Parti socialiste au Front national, en passant par la droite, tous sont d’accord pour prêcher aux travailleurs l’attentisme si ce n’est la résignation. Les uns comme les autres défendent l’idée qu’il faut d’abord et avant tout retrouver de la compétitivité, gagner des marchés et de la croissance, c’est-à-dire améliorer les affaires et les profits de la bourgeoisie.
Les travailleurs ne doivent se laisser lanterner ni par les uns ni par les autres, ils doivent avancer leurs exigences.
On ne fera pas reculer le chômage sans imposer l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous et des embauches massives. Les travailleurs doivent affirmer leur volonté de se défendre aussi contre la démolition de leur pouvoir d’achat et de leurs droits sociaux.
           Imposer ces revendications vitales dépendra de la combativité du monde du travail dans son ensemble et de sa capacité à renouer avec les luttes massives. Mais dans les élections, chacun, individuellement peut faire le geste d’affirmer ces revendications.
C’est avec cet objectif que Lutte Ouvrière a constitué des listes pour les élections municipales dans les grandes villes et les villes ouvrières du pays pour faire entendre le camp des travailleurs. Dans les élections européennes qui suivront, Lutte Ouvrière se présentera avec le même objectif.
Ces listes signifieront le rejet de cette politique antiouvrière qui consiste à lanterner les travailleurs et à leur demander de patienter alors même que tout est fait pour démolir leurs conditions d’existence.
Elles permettront à ceux qui le veulent de faire un geste politique sans ambiguïté, celui d’affirmer les revendications des travailleurs, la dignité ouvrière, la fierté d’appartenir à une classe sociale qui produit tout et fait vivre la société.

lundi 3 mars 2014

L’hopital (privé) se fout de la charité

Prenant prétexte que le gouvernement annonce le gel des tarifs des actes des cliniques privées, les patrons de ces cliniques refusent depuis ce lundi de prendre les élèves infirmiers en stage. Après le racket sur les patients qui doivent souvent payer des frais de séjour exorbitants et des dépassements d’honoraires, ces dirigeants de cliniques prennent les stagiaires en otage.
       Ces mêmes cliniques vont bénéficier de plusieurs centaines de millions d’euros de crédit impôt compétitivité. Elles n’assument pas non plus la formation des médecins, qui repose sur l’hôpital public.

       Décidément, leur seule vocation est de soigner leur rentabilité.

Argenteuil : des conditions inadmissibles pour les travailleurs des « ordures ménagères » de l’Agglomération

Les travailleurs du service des « ordures ménagères » sont les travailleurs de l’Agglomération Argenteuil-Bezons qui ramassent tôt le matin les ordures ménagères des habitants.
         On m’avait parlé de l’état lamentable de leurs locaux, vestiaires, cuisine-salle de repos, douches, dans la zone industrielle de la gare du Val. Je suis allé sur place ce matin.
         C’est inadmissible. Dans la salle de repos, des chaises où j’ai peut-être, élève, usé mes fonds de culotte, à Argenteuil, à la fin des années 1950 ! Des douches dans un état scandaleux. Le ménage non fait partout, et particulièrement dans ces douches.
         Ceux qui mériteraient une attention particulière, au contact des microbes, de la saleté, et des mauvaises odeurs, et qui ne peuvent pas bénéficier des conditions de douche les plus élémentaires ?

         Ce n’est pas après mars que cette situation doit disparaître, mais immédiatement, toutes affaires cessantes.

dimanche 2 mars 2014

Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat : parenthèse argenteuillaise



Cet après-midi avait lieu l’inauguration municipale du « jardin de l’abbaye » qui, en particulier, vise à mettre en valeur les quelques vestiges du monastère qui, il y a près d’un millénaire, accueillit la fameuse Héloïse, l’amour d’Abélard. Belle réalisation au demeurant.
         Le hic c’est que la cérémonie a été un beau morceau d’œcuménisme à la gloire de… l’Eglise catholique. Œcuménique au point que j’ai oublié qui du maire ou du chef départemental de cette Eglise avait dit quoi. Pour résumer, de part et d’autre, il a été question du rôle positif de l’Eglise dans le passé (qui entre nous n’a tout de même pas été toujours joli-joli, c’est le moins que l’on puisse dire), qui apparemment faisait pourtant consensus entre les deux, et de la célèbre « sainte tunique » argenteuillaise qu’aurait porté le monsieur d’il y a deux millénaires mais dont le tissu date d’un grand nombre de siècles de moins, allez savoir pourquoi.
         A propos d’Henri IV, on lui prête le propos que « Paris vaut bien une messe ». Alors, le fauteuil de maire vaut peut-être quelques accommodements, avec les faits, avec l’évêque, et la connaissance du passé au nom de laquelle cette inauguration était faite. DM

Héloïse et Abélard : Ils en étaient tout retournés

Echo de campagne : liberté de réunion sans entrave




Une polémique s’est développée entre les candidats UMP et PS à propos de la disposition des salles municipales durant la campagne électorale, au point que le candidat UMP n’aurait pas pu tenir une réunion qu’il avait prévue dans le quartier d’Orgemont. Le maire-candidat PS s’appuie sur un « quota » de salles qui aurait été voté pour les réunions lors d’un conseil municipal.
Si c’est le cas, et que cela n’ait pas attiré notre attention, nous avons eu tort.
Les salles municipales, dont les écoles font par ailleurs partie, doivent être utilisées au maximum par les habitants, les associations, les partis politiques. D’autant durant une campagne électorale.
Bien évidemment, on n’est pas obligé d’aller écouter ceux qui tiennent les réunions et qui s’en prennent à cette occasion au monde du travail.