jeudi 12 septembre 2013

Rentrée scolaire : pas mieux que les précédentes : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière en vente à la librairie Le Presse-papier à Argenteuil

Rentrée scolaire : pas mieux que les précédentes
La rentrée de septembre 2013 s'annonce aussi chaotique que les précédentes, essentiellement parce que le nombre de postes créés est très inférieur aux besoins, et même aux promesses du ministre Peillon.
Pour maintenir la promesse faite par Hollande de 60 000 créations de postes sur sa mandature (ce qui ne compensait déjà pas les 80 000 supprimés par Sarkozy), il aurait fallu 14 000 postes cette année. Peillon ne s'était engagé que sur 10 000, et au final seuls 7 500 ont été créés. Or, le nombre d'élèves ne cesse de croître depuis plusieurs années, surtout dans les villes populaires.
La précarité s'est développée. La FSU a calculé que, dans le secondaire, 1 900 enseignants n'ont pas été recrutés à cause d'une note éliminatoire au concours, alors que leurs résultats étaient globalement bons. Mais s'ils ne sont pas jugés aptes à être titulaires, ils le sont quand il s'agit d'être contractuels ou vacataires, c'est-à-dire précaires. Quant à la « pérennisation » des AVS (auxiliaires de vie scolaire), elle ne concerne qu'une partie d'entre eux et, de toute façon, elle ne correspond pas à un statut de fonctionnaire mais à un CDI de droit privé venant après six ans de CDD.
Par ailleurs, dans le primaire, les Rased, ou réseaux d'aide aux élèves en difficulté, n'ont pas été restaurés : seuls 72 postes ont été créés, alors que 5 000 avaient été supprimés.
Toujours dans le primaire, la réforme des rythmes scolaires, qui touche cette année un élève sur cinq, suscite de nombreux couacs, les animateurs nécessaires pour assurer des activités en-dehors des heures de cours n'étant ni en nombre suffisant ni toujours formés à ce type d'activités.
Enfin, dans les maternelles, nombre de classes dépassent les trente élèves, ce qui est déjà beaucoup, et la scolarisation des enfants de moins de trois ans ne se fait qu'au compte-gouttes.
Les quelques exemples cités ci-dessous montrent bien que cette rentrée est loin d'être idyllique, et déjà des mouvements de protestations s'organisent.


                                                                            Marianne LAMIRAL

mercredi 11 septembre 2013

"Accord de compétitivité" : il ne passe pas à PSA : un communiqué de presse de la CGT PSA

Communiqué de presse de la CGT PSA
11/09/2013

Les salariés PSA en action

Avec 
les débrayages intervenus le 10 septembre dans tous les établissements PSA, 
celui du 11 septembre qui a paralysé l’usine de Mulhouse, réunissant plusieurs centaines de salariés.
la grand-messe organisée par la direction de Sochaux pour le lancement de la nouvelle 308 et la présentation du « nouveau contrat social », au cours de laquelle le directeur a été sifflé et hué.
Les salariés de PSA ont commencé à se faire entendre contre le recul social, la remise en cause de leurs droits et la baisse de leur paie.

Les premiers acquis de la mobilisation des salariés

La direction renonce à la suppression de la prime de rentrée (187,20 €) et à la baisse de 18 à 15 % de la majoration de nuit.

Les problèmes demeurent 

La direction maintient le gel de salaire pour les prochaines années, qui se traduira par la baisse du pouvoir d’achat des salariés.
Si elle annonce l’intégration dans le salaire de la prime PEG  pour les salariés qui ont plus de 20 ans d’ancienneté, elle maintient sa volonté de ne plus la verser pour tous ceux qui y auraient droit (ou changeraient de tranche) dans les prochaines années. La mesure d’intégration est donc principalement une mesure anti-jeunes.
La direction veut toujours supprimer la majoration de 45 % pour le travail du samedi. Avec le système de modulation envisagé, les salariés se retrouveraient à faire des samedis obligatoires et non-payés, à gogo. Contrairement à l’affichage, fait par la direction, d’un maintien de la rémunération, cela se traduira par une perte nette sur la fiche de paie. 
À ce sujet, la direction confirme sa volonté de gain de 100 millions d'euros par an sur le dos des salariés, et veut retrouver sur la flexibilité des horaires ce qu’elle n’a pas réussi à nous prendre à travers la suppression des primes de rentrée et de nuit.
Par ailleurs, la direction n’a toujours pas pris en considération l’avis unanime des salariés contre les mobilités forcées.

Des contreparties virtuelles 

La direction PSA s’engage à donner le 25 septembre prochain des éléments sur les perspectives d’activité des différents sites. Mais en précisant tout aussitôt qu’il ne peut s’agir d’engagements fermes, car soumis aux aléas de l’évolution des marchés et du succès des modèles.
La CGT a rappelé qu’il était hors de question de s’engager dans un donnant-perdant où sous prétexte de compétitivité, les salariés français devraient travailler aux conditions espagnoles, les espagnols aux conditions slovaques et les slovaques aux conditions chinoises.

Amplifier la mobilisation

Les salariés de Mulhouse ont montré la voie.
La CGT appelle l’ensemble du personnel du groupe à maintenir et amplifier la mobilisation.
À discuter dans chaque atelier, chaque service, dans l’unité la plus large d’une action concertée de dé-brayage dans tous les sites PSA, avant la fin du mois.

Le débrayage réussi d'aujourd'hui à Mulhouse : du jamais vu depuis 1989

CAF : « Emplois d’avenir » : donnons de l’avenir à ces demi-emplois pour un vrai travail

A grand renfort de publicité, l’Etat se satisfait de l’embauche de douze jeunes de moins de 25 ans à la Caisse d’Allocations Familiales du Val d’Oise..
     Le directeur de la CAF-95 n’a pas caché qu’ils allaient ainsi « contribuer à améliorer le service ». C’est peu de dire qu’il manque des effectifs à la CAF, d’autant avec la fermeture, totale ou partielle, d’un certain nombre d’antennes locales dans le département.
     Pour pas tout à fait un « vrai »salaire », ces jeunes travailleurs peuvent espérer voir leur contrat d’un an renouvelé deux fois, et peut-être, en particulier « si le budget de la CAF le permet », voir cet emploi devenir pérenne.

     Ces emplois doivent devenir des CDI, avec un vrai salaire, le plus rapidement possible. Cela dépend des mobilisations de l’ensemble des travailleurs sur la question, à l’échelle du pays, à celle de la CAF, et bien évidemment des jeunes eux-mêmes.

PSA : Reclassements à Aulnay : on est loin du compte

Des militants et des habitants d’Argenteuil ont suivi la longue grève de salariés d’Aulnay, et l’ont soutenu, en particulier financièrement. Nous venons de recevoir la « lettre n°18 » de la CGT d’Aulnay. Elle fait le point en particulier sur l’état des reclassements… où l’on est loin du compte.

« Reclassements à Aulnay : on est loin du compte
Depuis la fin de la grève, le 17 mai dernier, l’usine s’est vidée d’une bonne partie de ses salariés. Nous sommes encore 1500, peut-être déjà moins. La direction a annoncé la fin de la production fin octobre, mais la direction n’a a en fait jamais vraiment tenté de la faire redémarrer, depuis le début de la grève le 16 janvier dernier, en raison de la solidarité entre grévistes et non-grévistes.
    571 travailleurs ont maintenant été mutés vers d’autres usines du groupe et 600 ont choisi le licenciement pour trouver un emploi par eux-mêmes. Par ailleurs, les reclassements promis par PSA s’avèrent illusoires : sur les 300 postes « réservés » à la SNCF, à la RATP et à ADP, seuls 20 salariés de PSA ont été acceptés. La seule entreprise qui prévoit de s’installer sur le site d’Aulnay, ID Logistics, propose des salaires de 1200 euros et refuse les salariés de plus de 50 ans ; seuls 18 salariés ont postulé et aucun n’a été pris. D’autre part, 500 des travailleurs encore présents dans l’usine attendent que PSA leur fasse des propositions sérieuses¸ considérant que cela incombe à la direction. 

      Pendant ce temps-là, les attaques continuent. »

RATP : extraits du bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de bus de Nanterre dont dépend le 272 qui dessert la localité. Pour les usagers de la localité, cela donne une idée des conditions de travail de ceux qui les transportent.

C’est pas du propre !
La semaine dernière la salle de Grande Arche était dans un état déplorable durant plusieurs jours.
     WC bouchés, salle inondée, odeurs nauséabondes.
     La salubrité de nos locaux, la direction s’en fiche ! Mais nous on peut toujours prendre notre temps pour aller ailleurs.

Il y a du ménage à faire là-haut
À l’occasion de la passation du nouveau marché du nettoyage, Mongin affirme dans la presse que la propreté est une priorité de la RATP.
     Sûrement pas pour le personnel vu la saleté générale des locaux !

Et puis quoi encore ?
Au dépôt, dans la salle du personnel, une affiche nous demande, à chaque course, de ramasser dans le bus : journaux, canettes, etc.
     Il parait que cela joue sur les résultats du dépôt et de nos primes CPU.
     Ils peuvent toujours courir !

On n’est pas là pour jouer
     Avec les zones 30 qui se multiplient il devient impossible de faire les temps de parcours.
     Alors quand on respecte les limitations de vitesse on prend du retard, et l’encadrement nous accuse de ne « pas jouer le jeu », avec le chantage au passage d’échelle.

     En effet, pas question de jouer avec notre permis et la sécurité.

Egypte : bruits de bottes au Caire

L’armée égyptienne, après avoir réprimé lourdement les islamistes partisans de l’ancien président Morsi, oriente maintenant sa répression vers la gauche. Ceux qui dénoncent le régime sont tabassés ou envoyés en prison sans aucun procès.
     L’armée avertit ainsi les classes populaires de ce qui leur en coûterait de se mobiliser pour leurs revendications. C’est pourtant le seul moyen de défendre leurs intérêts de classe.

     Pour cela, les travailleurs ne peuvent compter que sur leur nombre, leur force, et la conscience que tous ceux qui se succèdent au pouvoir sont leurs ennemis.

mardi 10 septembre 2013

Après la journée d'action du 10 septembre : un communiqué de Nathalie Arthaud

Après la journée d'action du 10 septembre

Un grand nombre de travailleurs, et en particulier des militants, se sont saisis de l’occasion offerte par l’appel à manifester de la CGT, FO, FSU et Solidaires contre le projet du gouvernement sur les retraites pour exprimer leur opposition aussi bien à ce projet scandaleux que, plus généralement, à la politique du gouvernement, entièrement au service des intérêts du grand patronat et désastreuse pour les salariés, les chômeurs, les retraités.
     Il serait naïf de croire que l’on peut faire reculer la grande bourgeoisie et le gouvernement autrement que par une lutte déterminée, massive, explosive, entraînant de larges couches d’exploités qui subissent la dégradation brutale de leurs conditions d’existence par la violence patronale et gouvernementale. Mais celles et ceux qui ont participé aux manifestations malgré les arrière-pensées des directions syndicales et leur incapacité à proposer une stratégie de lutte, ont eu raison de faire entendre une protestation venant du monde du travail.
     Pour les travailleurs, l’avenir dépendra de leur capacité d’engager la lutte collective nécessaire, mais il est important de saisir toutes les occasions de montrer qu’ils ne se reconnaissent en rien dans ce gouvernement et dans les mesures qu’il prend.


                                                                                Nathalie Arthaud, le 10.09.13 au soir


Médiapost, La Poste, vive la lutte des travailleurs !

L’entreprise Médiapost à Saint-Ouen l’aumône est à l’arrêt depuis hier. Les salariés sont en grève.
     Dans cette filiale de La Poste spécialisée dans la distribution de publicités, on imagine bien les conditions de travail et leur dégradation : les salaires, les horaires, les effectifs, et particulièrement les problèmes liés à la manutention.
    Les conditions se sont dégradées d’année en année à La Poste. Elles doivent se dégrader puissance 2 dans les filiales. Dégradations X par dégradations, cela est devient plus qu’insupportable.

    Lorsque l’on parle de ce genre de choses, on a une impression de déjà vu cent fois.