Rentrée scolaire : pas mieux que les précédentes
La rentrée de septembre 2013 s'annonce aussi chaotique que les
précédentes, essentiellement parce que le nombre de postes créés est très
inférieur aux besoins, et même aux promesses du ministre Peillon.
Pour maintenir la promesse faite par Hollande de
60 000 créations de postes sur sa mandature (ce qui ne compensait
déjà pas les 80 000 supprimés par Sarkozy), il aurait fallu
14 000 postes cette année. Peillon ne s'était engagé que sur
10 000, et au final seuls 7 500 ont été créés. Or, le nombre d'élèves
ne cesse de croître depuis plusieurs années, surtout dans les villes
populaires.
La précarité s'est développée. La FSU a calculé que, dans le secondaire,
1 900 enseignants n'ont pas été recrutés à cause d'une note
éliminatoire au concours, alors que leurs résultats étaient globalement bons.
Mais s'ils ne sont pas jugés aptes à être titulaires, ils le sont quand il
s'agit d'être contractuels ou vacataires, c'est-à-dire précaires. Quant à la
« pérennisation » des AVS (auxiliaires de vie scolaire), elle ne
concerne qu'une partie d'entre eux et, de toute façon, elle ne correspond pas à
un statut de fonctionnaire mais à un CDI de droit privé venant après six ans de
CDD.
Par ailleurs, dans le primaire, les Rased, ou réseaux d'aide aux
élèves en difficulté, n'ont pas été restaurés : seuls 72 postes ont
été créés, alors que 5 000 avaient été supprimés.
Toujours dans le primaire, la réforme des rythmes scolaires, qui
touche cette année un élève sur cinq, suscite de nombreux couacs, les
animateurs nécessaires pour assurer des activités en-dehors des heures de cours
n'étant ni en nombre suffisant ni toujours formés à ce type d'activités.
Enfin, dans les maternelles, nombre de classes dépassent les
trente élèves, ce qui est déjà beaucoup, et la scolarisation des enfants de
moins de trois ans ne se fait qu'au compte-gouttes.
Les quelques exemples cités ci-dessous montrent bien que cette
rentrée est loin d'être idyllique, et déjà des mouvements de protestations
s'organisent.
Marianne LAMIRAL
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire