mardi 23 juillet 2013

Proposer un avenir à la jeunesse, elle changera le monde demain

A l'échelle du pays suite aux incidents de Trappes, ou à l'échelle locale d'Argenteuil, suite aux incidents de ces dernières semaines dont le dernier en date concernant les menaces inadmissibles dont a été l'objet un libraire du Val-Sud, les commentaires sur la jeunesse des banlieues sont de retour.
     Cela fait maintenant 30 ans qu'ils ont alimenté régulièrement les jérémiades des commentateurs, leur ont donné de la prose à écrire, et donné les pseudos "politiques de la ville" qui devaient donner des perspectives à la jeunesse et éradiquer le mal-etre des habitants des quartiers populaires, et qui n'ont rien donné parce qu'elles ne pouvaient y parvenir.
      30 ans, le temps de l'accélération de la crise et celle, concomitante, de la hausse du chomage.
      La jeunesse des quartiers populaires a besoin d'une école qui la forme aux chemins de la vie. Elle a besoin de diplomes. Elle a besoin de travail à la sortie de l'école. Elle a besoin de perspectives politiques que, longtemps, le mouvement ouvrier avait su lui offrir.
     Direction, diplomes, emplois, perspectives, de quoi mettre ces jeunes sur les rails. Alors le nombre de voyous et de trafics de toutes sortes chutera.
      Pour cela il faut changer la société. Que les jeunes et que tous ceux que l'avenir de la société préoccupe y songent. C'est pourquoi également en attendant, il ne faut pas déstabiliser l'activité de ceux -les associations en particulier- qui aident les jeunes et la population des quartiers populaires. DM

CGT-meeting de rentrée : on nous communique

MEETING DU 5 SEPTEMBRE 2013

Réussir ensemble, pour la retraite à 60 ans, les salaires, l’emploi !!!

RENDEZ VOUS DES INSCRIPTIONS


UDCGT 95 « objectif 180 camarades »
4 cars sont déjà réservés

Faites remontez les inscriptions par mail : ud@cgt95.fr

Ou par tel au 01 30 32 60 22

Commentaire DM : le 5 septembre, meeting de rentrée, le 10 journée de grève et de manifestation, puis, un véritable plan d'action ?

Hollande et les banques : vol en bande organisée

Après avoir diminué le taux du livret A à 1,25%, le gouvernement vient d’accorder aux banques la disposition de 30 milliards d’euros issus de ces mêmes livrets. Ces banques pourront ainsi continuer à jouer au Monopoly et prêter ces sommes à 4, 5, 6%... alors que les dépôts du livret A sont censée financer essentiellement le logement social.
Pour justifier ce gigantesque détournement de fonds, le ministre des Finances prétend qu’il faut aider les banques à consolider leurs fonds propres. Il affirme aussi que la Caisse des Dépôts a de toute façon plus d’argent qu’il n’en faut pour le logement social !
Comme si il n’y avait pas d’autres priorités que d’apporter de l’argent frais pour alimenter la spéculation !

Gens du voyage : surenchère criminelle


« Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez »
 : c’est la phrase marmonnée par le député maire UDI de Cholet cherchant à expulser des gens du voyage d’un terrain communal. Qu’une personnalité politique de droite puisse tenir des propos aussi choquants est révélateur du climat raciste et anti-Roms entretenu par ces prétendus responsables dans le pays.
A droite, le concours est ouvert entre Estrosi, Le Pen, Copé et les autres à celui qui aura les mots les plus stigmatisants vis-à-vis des Roms et des « gens du voyage ». A gauche, le ministre de l’intérieur fait étalage de sa fermeté en démantelant les campements et expulsant autant sinon plus de Roms que son prédécesseur.
Les violences verbales de ces politiciens démagogues ouvrent les vannes à des actes de violences mortelles.


lundi 22 juillet 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 22.07.13.: Pendant les congés, la guerre contre les salariés continue

Pendant les congés, la guerre contre les salariés continue

Le gouvernement n’attendra même pas la fin des congés pour déclencher son attaque contre les retraites. Il veut rendre public le projet de loi dès la fin août et expédier le tout avant la fin septembre. Le détail des mesures n’est pas encore connu, mais il est certain qu’il s’agit d’une attaque générale contre les retraités d’aujourd’hui et de demain, comme au temps de Sarkozy et pire que Sarkozy.
Les ministres et les médias aux ordres répètent à satiété qu’une réforme est indispensable si on veut sauver le système de retraite. C’est de la propagande mensongère. Le système de retraite, ils sont en train de le tuer. De réforme en réforme, l’âge de départ en retraite à taux plein est repoussé et la pension diminue. Passons sur les arguments : toujours le même bourrage de crâne invoquant l’accroissement de la durée de vie. Mais la durée de vie ne cesse de s’allonger depuis plus d’un siècle sans que l’âge de départ en retraite soit repoussé en conséquence. La productivité augmente sans cesse, ce qui fait que le travail rapporte de plus en plus et devrait permettre d’assurer aux travailleurs le droit de partir à la retraite avec une pension digne.
Le capitalisme n’a jamais été capable d’assurer ce droit élémentaire aux exploités usés par le travail. Mais pourquoi même le peu qui était possible avant devient-il d’un seul coup impossible ? La raison n’a rien à voir avec la démographie.
Elle a à voir avec les rapports de classe. Elle a à voir avec le fait que le grand patronat, la bourgeoisie veulent continuer à s’enrichir malgré la crise en volant toujours plus les travailleurs. Directement, en faisant faire plus de travail avec moins de salariés, plus mal payés, ce qui a pour conséquence les licenciements et l’aggravation du chômage. Indirectement, en faisant faire par les gouvernements successifs le sale travail de vider les poches des exploités pour remplir les coffres forts des possesseurs de capitaux.
Pas un mois sans augmentation des prélèvements de l’État, à commencer par les impôts ! Les prix, y compris ceux qui dépendent totalement ou partiellement de l’État comme, par exemple, l’électricité et le gaz, ne cessent d’augmenter, alors que les prestations et les allocations diminuent.
Il y a un gigantesque transfert des plus pauvres vers les plus riches. Les officines de statistiques ont fait état du bond spectaculaire des profits des grandes entreprises et surtout de la fortune de leurs propriétaires et de leurs actionnaires. Ainsi, les 500 plus grandes fortunes de France ont grimpé de 25 % en un an ! Le fait que cela se produise en même temps qu’un nombre croissant d’exploités tombent dans la pauvreté est déjà une injustice révoltante. Mais il y a pire : l’unique raison de l’enrichissement de quelques-uns est l’appauvrissement de la majorité des exploités. Le grand patronat, les banquiers, les actionnaires aspirent littéralement le sang des classes exploitées pour s’en repaître.
Les ministres chargés d’exécuter ce gigantesque hold-up pour le compte des riches ont le culot de philosopher sur la justice et l’équité en opposant, pour ce qui est des retraites, tantôt les travailleurs du privé à ceux de la Fonction publique, tantôt les actifs aux retraités, tantôt les hommes aux femmes, pour dépouiller en réalité tout le monde.
Pouvoir se défendre dans cette guerre des capitalistes contre les exploités commence par la conscience que cette offensive est dirigée contre l’ensemble des travailleurs. Se replier sur sa catégorie, sa profession, croire qu’on peut défendre sa peau sans les autres, voire au détriment des autres, c’est partir perdant.
Et c’est là que se situe la responsabilité des confédérations syndicales. À quoi rime leur participation à la prétendue concertation, alors que le seul objectif du gouvernement est d’obtenir la signature des directions syndicales sur des mesures dont on sait par avance qu’elles sont opposées aux intérêts des travailleurs ? Qui comptent-elles tromper en entretenant de faux espoirs ?
Plusieurs confédérations syndicales appellent à la grève pour le 10 septembre. Il faut bien sûr que celles et ceux qui ne veulent pas aller à l’abattoir sans même protester y participent. Mais le passé a amplement démontré qu’une journée de grèves sans lendemain n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.
La gravité de la situation des travailleurs exige un plan de luttes pour se défendre face au patronat et au gouvernement. Les confédérations syndicales se préparent, les unes, à signer, les autres, à livrer un baroud d’honneur.
Sachons cependant que seule une lutte décidée, explosive, qui menace la bourgeoisie dans ses profits, dans sa fortune, peut l’empêcher de pousser le monde du travail vers la ruine. Sachons, aussi, que nous en avons la force !

Retraites : si on s'attaque à eux, les anciens se mobiliseront ! C'est bien sur possible !

       Le gouvernement a particulièrement dans le collimateur les anciens qui sont déjà à la retraite.
     Celui-ci considère sans doute que diminuer les pensions et les revenus réels des retraités passera plus facilement vis-à-vis de ces anciens affaiblis par l'age.
     C'est vrai qu'il est plus difficile de manifester dans les rues de Paris ou des grandes villes lorsque l'on a davantage de difficultés pour marcher.
     Mais on peut contourner la difficulté, et organiser des manifestations locales, ou meme simplement des rassemblements de quartier ou devant les lieux locaux de pouvoir.
     A la Sous-Préfecture d'Argenteuil par exemple ? Devant les maisons de quartier de la commune ?
      C'est à voir dès le début de septembre.

Retraites : "Attaques sur les retraites en préparation : des sales coups qui n'ont rien d'inéluctable", un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Attaques sur les retraites en préparation : des sales coups qui n'ont rien d'inéluctable

De Hollande, lors de ses interventions, à Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales chargée du dossier, le gouvernement est à la manoeuvre pour préparer l'opinion à l'attaque massive sur les retraites qu'il a mise en route pour la rentrée.
      La comédie du « dialogue social », à laquelle se prêtent complaisamment tous les dirigeants syndicaux, est un des éléments de cette mise en condition. Le gouvernement fait semblant de causer, d'écouter.... pendant qu'il annonce déjà que les salariés et les retraités vont payer au prix fort les mesures en gestation.
      Cette fois encore, comme à chaque remise en cause subie depuis vingt ans, on nous serine qu'il s'agit de combattre les déficits du système.
     Mais outre que, si la Sécurité sociale dans son ensemble (retraite, maladie, allocations familiales) voit ses comptes dans le rouge, c'est d'abord dû au chômage de masse, les travailleurs ne sont pas comptables d'un système mis en place au service des patrons. Quand les travailleurs réclamaient l'abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans, ils ne l'ont pas fait en se posant le problème des comptes de la Sécurité sociale, ils demandaient justice au patronat pour avoir le droit de vivre, après une vie à s'user au travail.
     Et le problème se pose dans les mêmes termes aujourd'hui. De moins en moins de travailleurs ont encore un emploi quand ils arrivent à 60 ans. De plus en nombreux sont sans emploi pendant des années, licenciés par des patrons âpres au gain qui font tout pour se débarrasser de travailleurs trop payés, selon eux, et déjà usés.
     Comme toujours, derrière la mise en scène officielle, il s'agit de démolir les quelques droits sociaux dont bénéficient encore les travailleurs, pour diminuer ce que payent les patrons. Si on fait haro sur les retraités présents et à venir, c'est pour appliquer la feuille de route réclamée sans complexe par le patronat. Après les quelque 30 milliards d'allégements de cotisations sociales dont les patrons bénéficient chaque année, Gattaz, le nouveau président du Medef, réclame 100 milliards de plus de baisse de cotisations chaque année. Et c'est donc pour aller vers cet objectif que le gouvernement socialiste se prépare à diminuer les ressources des retraités et à transformer en pauvres des millions de futurs retraités. Car qui pourra arriver à la retraite demain, avec les temps de travail et de cotisation qui seront exigés ?
     Alors, quelle que soit la volonté réelle de combattre le gouvernement des confédérations syndicales qui ont décidé d'appeler à une journée de mobilisation le 10 septembre prochain, les travailleurs ont tout intérêt à en profiter pour crier haut et fort le refus de ce qu'on leur prépare.
     Car la seule chose qui est en jeu, la seule chose que patronat et gouvernants d'aujourd'hui et demain craignent, c'est la capacité de lutte et de mobilisation du monde du travail. Ses forces sont intactes, au-delà des manoeuvres de toute sorte, et il a largement les moyens de mettre en échec tous les sales coups qui se préparent.


                                                                                   Paul SOREL

États-Unis - Detroit : une grande ville ouvrière dépecée par l’avidité sans bornes des capitalistes

UNE FAILLITE PROGRAMMÉE

Le gouverneur républicain du Michigan a déclaré en faillite la ville de Detroit, capitale de la construction automobile. Elle ne peut pas rembourser les 18 milliards de dollars de sa dette. Cela risque d’accélérer la saignée dans les emplois municipaux et de tailler à la hache dans les retraites des pompiers et des policiers municipaux.
Les constructeurs automobiles sont directement responsables de cette faillite : en supprimant plus de 100 000 emplois depuis 2008, ils ont fait exploser le chômage. Pire, la municipalité s’est endettée massivement auprès des banques pour exonérer ces capitalistes d’impôts et mettre gratuitement des terrains à leur disposition.
Les trois gros, GM, Ford et Chrysler, sont redevenus bien rentables et General Motors a reçu un prêt fédéral de 50 milliards de dollars. C’est à eux de payer la dette de Détroit, pas à la population !

     Dans le numéro de mai-juin 2013 (consultable sur « lutte ouvrière.org ») de la revue Lutte de Classe, nos camarades américains de Spark analysent la situation qui a conduit à cette faillite.


Le "nouveau Détroit"

Et la réalité d'une faillite