Aux côtés des troupes françaises le 14 juillet, sur les Champs Elysées, Hollande avait convoqué non seulement l’armée malienne mais aussi des soldats venus des différents pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Sénégal, Tchad, etc.) qui prêtent main forte à la France dans sa sale guerre au Mali.
mardi 16 juillet 2013
RETRAITES : UNE RÉFORME QU’IL FAUT COMBATTRE !
A l’occasion de son allocution du 14 juillet, Hollande a réaffirmé que, selon lui, il n’y aurait pas d’autre solution que d’allonger encore la durée de cotisation nécessaire pour avoir une retraite à taux plein, reprenant l’argument du prétendu « déficit de 20 milliards d’euros en 2020 ».
Mais pourquoi ne pas envisager de prendre sur la richesse des plus riches, a accumulée grâce au travail de générations de salariés. Ce serait normal qu’elle soit restituée aux travailleurs !
Pour faire passer cette nouvelle attaque contre les couches populaires, Hollande compte sur le « dialogue social », c’est-à-dire sur la capacité des syndicats les plus complaisants à faire passer la pilule.
Il faudra le détromper et lui rappeler que les défilés de travailleurs, contrairement à ceux du 14 juillet, peuvent réserver bien des surprises !
10 septembre, journée de grèves et de manifestations.
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actualité générale
lundi 15 juillet 2013
USA : JUSTICE RACISTE !
George Zimmermann, le vigile blanc qui, le 26 février 2012, avait assassiné Trayvon Martin, un adolescent noir, a été acquitté. Un peu partout aux Etats-Unis, des rassemblements ont immédiatement eu lieu pour dénoncer, à juste titre, un jugement qui n’aurait sûrement pas été le même si le vigile avait été noir et sa victime blanche.
Dans l’Amérique du 21ème siècle, les lynchages ont peut-être à peu près disparu, mais la vie d’un jeune noir ne vaut toujours pas cher.
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Actualité internationale
Brétigny : une catastrophe annoncée, l'éditorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 15 juillet
Brétigny :
une catastrophe annoncée
Il faudra sans doute des
semaines, des mois d’investigations pour déterminer la raison exacte pour
laquelle une éclisse s’est désolidarisée du rail, entraînant la catastrophe
ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, la catastrophe ferroviaire la plus grave
depuis 25 ans. Mais il n’y a pas besoin d’une triple enquête, de la SNCF, de la
justice et du ministère des Transports, pour mettre en cause la vétusté des
infrastructures et du matériel des chemins de fer.
Si la cause immédiate du déraillement
était accidentelle, c’était quand même un accident annoncé. Les cheminots le
craignaient. Et pour cause ! L’administration de RFF (Réseau Ferré de
France) elle-même, parle « d’usure des rails, des ballasts ».
« 60 % du réseau seront inutilisables à l’horizon 2025 », assure
un organisme spécialisé.
Les usagers du chemin de fer, en
particulier ceux qui prennent les trains de banlieue, le RER ou les trains
express régionaux, constatent depuis des années la dégradation continue du
réseau. Ils le constatent par les pannes à répétition, par les retards qui, sur
certaines lignes, sont quotidiens.
Les cheminots dénoncent la difficulté
croissante d’assurer correctement la maintenance et le contrôle du matériel.
Alors que le trafic est en croissance, les cheminots sont de moins en moins nombreux.
La réduction des effectifs se traduit par
la fermeture de brigades, l’éclatement des équipes qui ont l’habitude de
travailler ensemble. L’appel à la sous-traitance, la privatisation d’un nombre
croissant de tâches aboutissent à une maintenance de moins en moins maîtrisée.
Depuis que la direction de la SNCF a
écarté « l’erreur humaine », si souvent incriminée pour éviter de
parler de la défaillance du matériel, tout le monde pointe l’insuffisance des
investissements et les réductions d’effectifs.
Mais pourquoi ces
sous-investissements ? Pourquoi ces réductions d’effectifs ?
Pourquoi, jour après jour, ces pannes, ces problèmes de caténaires, ces défauts
de signalisation, ces fréquentes ruptures d’alimentation électrique ?
Pourquoi cette situation qui rend insupportable la vie de tous ceux qui, pour
se rendre à leur travail, sont obligés de prendre le train, et qui, à Brétigny,
s’est transformée en catastrophe ?
Il y a, bien sûr, le choix de privilégier,
depuis des dizaines d’années, quelques lignes de prestige au détriment de ce
qui est indispensable à la majorité de la population et, en particulier, aux
salariés.
Mais il n’y a pas que cela. Il y a la
recherche de rentabilité. Il y a le fait que le système ferroviaire paie un
tribut croissant à la finance par le biais des intérêts sur un endettement
croissant. RFF affiche une dette de 31 milliards d’euros. Le service de cette
dette, c’est autant de milliards qui, au lieu d’être consacrés à l’entretien et
au renouvellement du matériel, sont drainés vers les banques !
La séparation, il y a quelques années, de
la SNCF en deux entités, responsables, l’une (SNCF), du transport ferroviaire à
proprement parler, l’autre (RFF), des infrastructures, a introduit des
relations d’argent là où il n’y en avait pas auparavant. Le champ libre laissé
aux banques en a été élargi.
L’antagonisme fondamental n’est pas
vraiment entre le TGV et les trains de banlieue, mais entre les investissements
et la finance, entre le renouvellement du matériel et l’embauche de personnel
et les intérêts versés aux banques. Le transport ferroviaire est atteint du
même mal que le système hospitalier, la poste ou les télécommunications,
c’est-à-dire la décomposition des services publics sous l’effet délétère de
l’argent et de la course au profit. Cette dégradation frappe en premier lieu
les salariés. Elle s’ajoute à toutes les attaques de la bourgeoisie contre les
conditions d’existence de la classe ouvrière.
Il ne suffit pas de soupirer après le
« bon vieux temps », où les trains arrivaient à l’heure, le courrier
était distribué le lendemain de son expédition et les hôpitaux cherchaient à
soigner au lieu de viser la rentabilité. D’abord parce que, même au temps des
services publics qui fonctionnaient, ceux-ci ne visaient pas la satisfaction
des besoins élémentaires des classes populaires. Et, surtout, parce que même
cela c’est fini, sous l’effet corrosif de l’argent, de la recherche du profit
et de la crise de l’économie capitaliste.
Reste la réalité crue : le système
économique, basé sur la propriété et le profit privés, est incapable de
satisfaire convenablement les besoins collectifs élémentaires de la société. La
seule façon de sauver de la décomposition les services publics indispensables à
la collectivité est de mettre fin à l’organisation sociale basée sur la
propriété privée des moyens de production, sur la recherche du profit :
mettre fin au capitalisme !
Argenteuil : G Mothron dit "M. Loto"
Des affiches viennent de faire
leur apparition sur la Ville. Le candidat G. Mothron est de retour. Toujours
aussi discret sur cette affiche question idées et texte mais tout de même un
slogan que l’on imagine pour sa future campagne : « une nouvelle chance pour
Argenteuil ». Donc, fini « Argenteuil que nous aimons » ?
Une nouvelle chance pour Argenteuil ?
Vous avez eu une chance au grattage avec G.M. de 2001 à 2008. Perdu ! Il
vous propose une nouvelle chance au tirage…
Autant de probabilité de gagner que
lorsque certains jouent au loto.
Quand on colle, ça colle ou pas
Bizarres ces affiches GM. On
peut en voir place Carnot collées de façon étonnante : « Une nouvelle
chance pour Argenteuil » et en dessous « Adhérez au PS ».
UMP, PS, c’est la même politique au niveau du pays, mais tout de même !
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actualité locale
Argenteuil-sécurité : notre sentiment
Dans la dernière « lettre
du maire », celui-ci revient sur les décisions prises majoritairement lors
du dernier conseil municipal concernant le renforcement des moyens de la police
municipale (nous nous y sommes opposé). Le plus étonnant est l’angle de l’argumentation telle qu’il apparaît
dans cette feuille. Selon lui, il n’y a pas hausse de l’insécurité dans la
commune, il y a hausse du "sentiment d’insécurité".
Bref, si l’on va créer avec les impôts
locaux davantage de postes de policiers municipaux, une brigade canine, des
policiers armés de flashs-ball, encore plus de caméras de vidéo-surveillance,
c’est que le sentiment d’insécurité serait à la hausse.
Mais sur ce terrain, il n’y a pas de
limite, et il faudrait toujours davantage de moyens policiers ?
Il faudrait bien plus sûrement
s’interroger sur la hausse de ce sentiment, si tant est qu’elle existe, et voir
comment la combattre.
On serait alors dans le champ de la montée
de l’individualisme, du manque de points de repère, de l’absence de confiance
dans la jeunesse, des autres, de confiance dans les forces de l’action collective, d'espoir…
Sur ce plan d’une véritable politique de
« gauche », il y aurait bien des choses à faire, pour ramener la
population, en tout cas celle de notre classe, à de meilleurs « sentiments ».
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dimanche 14 juillet 2013
Canada : accident ferroviaire de Lac-Mégantic, un article du dernier numéro de Lutte ouvrière
Canada : accident ferroviaire de
Lac-Mégantic – l'irresponsabilité meurtrière des trusts pétroliers et
des compagnies ferroviaires
La moitié de la bourgade de Lac-Mégantic, dans l'est du Canada,
a été dévastée par l'explosion et l'incendie dus au déraillement d'un
train de pétrole brut, dans la nuit du 6 juillet 2013. Pour
l'instant, quinze décès sont déclarés, mais une trentaine de personnes
sont portées disparues, et de nombreux habitants se retrouvent sans
logement.
Propriété de la compagnie américaine MMA (Montreal Maine and Atlantic
Railway), ce convoi de 72 wagons-citernes, garé en pente dans la
commune voisine de Nantes, a dévalé la voie sans conducteur et
sans aucun contrôle, jusqu'au centre ville de Lac-Mégantic. Un premier
incendie sur une locomotive du convoi à l'arrêt à Nantes serait à
l'origine de l'accident.
La catastrophe de Lac-Mégantic, pour être de loin la plus grave,
n'est pas isolée. Une partie de la presse dénonce en effet les
compagnies ferroviaires et pétrolières qui se partagent les profits
du marché du pétrole, quitte à mettre en danger les populations.
La responsabilité des trusts pétroliers
Le chargement qui a déraillé à Lac-Mégantic proviendrait des
gisements de pétrole de schiste du Dakota du Nord. La construction
d'oléoducs ayant pris du retard, les compagnies pétrolières utilisent
largement le transport par train, à travers les États-Unis et le Canada,
sur des lignes de chemin de fer passant en pleine ville.
Aux États-Unis, le volume de pétrole sur les voies ferrées a été
multiplié par vingt depuis cinq ans. L'association des chemins de fer du
Canada estime qu'aujourd'hui 140 000 wagons-citernes
transportent du pétrole brut sur le territoire canadien, contre 500
seulement en 2009. Un choix qui n'oblige pas aux investissements lourds
que seraient les oléoducs.
Bonne affaire pour les compagnies ferroviaires
Le transport du pétrole est une affaire en or. L'entreprise
Burlington Northern Santa Fe, propriété du milliardaire Warren Buffet,
transporte ainsi un million de barils par jour. Le Canadien
Pacifique (CP) se vante de transporter dix-neuf fois plus de pétrole
aujourd'hui qu'en 2010.
Ces transports sont réalisés dans des conditions dangereuses.
112 déversements de pétrole se sont produits sur les voies ferrées aux
États-Unis entre 2010 et 2012, dix fois plus que les deux années
précédentes. Récemment, deux trains ont déraillé à deux jours
d'intervalle dans les environs de Lac-Mégantic, le dernier provoquant le
déversement de 13 000 litres de diesel. Un habitant de
Lac-Mégantic dénonçait dans la presse la vétusté et le manque
d'entretien des voies, par ailleurs inadaptées à de tels convois, qu'il
qualifiait de « fusils chargés ». Par ailleurs, les économies de
main-d'oeuvre ont conduit, par exemple, à la suppression par plusieurs
compagnies du cheminot affecté à la surveillance et à la sécurité du
convoi.
Le gouvernement canadien veille... les yeux fermés
Le Premier ministre conservateur Stephen Harper, après avoir comparé
la ville dévastée à « un site de guerre », a affirmé qu'il serait
« irresponsable de commenter la situation ». Il y a pourtant
beaucoup à dire sur les responsabilités gouvernementales. Les accidents
s'accumulent, mais le gouvernement n'exerce que peu de contraintes sur
les compagnies, dont il exige seulement une
autoréglementation et une « culture de la sécurité ». Le financement de
la sécurité ferroviaire a été réduit de trois millions de dollars alors
que le transport ferroviaire explose. Les autorités
locales et les services d'incendie ne sont pas informés des horaires des
trains et de la nature des produits convoyés. Par exemple, MMA n'avait
toujours pas précisé lundi 8 juillet la composition
exacte des hydrocarbures du train de Lac-Mégantic. Ce sont toutes ces
complicités et ces négligences qui ont conduit à la catastrophe.
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Canon : des suppressions d'emplois inacceptables
Comme bien d’autres en ce moment, le groupe Canon prévoit des suppressions d’emplois massives, dont 453 en France. La direction invoque un « contexte économique difficile ».
En réalité, le groupe a racheté un concurrent et en profite pour augmenter encore ses marges sur le dos des salariés. Avec 2,32 milliards d’euros de bénéfices prévus cette année, en hausse de près de 30%, Canon a de quoi voir venir, et surtout de quoi préserver tous les emplois.
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