mercredi 3 juillet 2013

Safran-Snecma- usine de Gennevilliers : le bulletin Lutte Ouvrière de cette semaine



LA MOBILISATION PAIE
Cela fait 5 mois que les travailleuses du montage cire de la Fonderie attendent une réunion avec « Texas Rangers ».
Elles veulent que leur pénibilité au travail soit reconnue.
Devant le silence radio, elles sont donc allées au B.A. et en cinq minutes elles avaient leur réunion.
LE CHEVALIER BLANC
Lors de la visite des travailleuses de la Fonderie, « Le Communiant » s’était téléporté au B.A.
Tout ça pour dire qu’il nous bichonnait, qu’il avait fait son maxi. En gros, il dit qu’on simule nos tendinites
CLIMAT ARIDE POUR LA RALLONGE
Si la météo a été généreuse ces derniers temps côté pluie, il n’en est pas de même pour les rallonges, avec la direction, elle a été plutôt sèche pour la distribution. Il n’y aura pas de véritable changement sans tempête.
DEUX POIDS DEUX MESURES
Au Creusot, nos collègues ont fait deux jours de grève la semaine dernière.
La direction se moque d’eux en leur proposant un départ anticipé de 13 mois pour 30 ans de 3x8.
3 millions d’euros de retraite chapeau pour Herteman et des clopinettes pour les travailleurs usés.
Ils ont raison de réclamer leur dû.
TRAITEMENT DE CHOC
À IKS, nous avons mis « Le Gueux » en quarantaine la semaine dernière et pour cause, il ne peut pas s’empêcher de déblatérer sur tout le monde.
Alors, sa pommade dans le dos le temps d’un café, ou à la pause repos, c’est terminé ! S’il veut renouer le dialogue, qu’il suive une cure de désintoxication de son sale caractère. Mais est-ce curable ?
ÇA L’AFFICHE MAL
Après ses réunions vouées à nous cracher dans les mains, « Double face » a décidé de coller des affichettes un peu partout dans ITU. Elles montrent un chiffre sur le retard que prend la production par rapport à ses prévisions.
On va afficher dans l’usine la somme de 300€, c’est le retard qu’a pris notre salaire.
LES INCENDIAIRES JOUENT LES POMPIERS
La direction vient de signer un accord sur le harcèlement. Pourtant c’est elle qui nous stresse, avec toujours plus de travail, et moins de personnel.
Attendre d’un patron qu’il soit juste, c’est comme demander du lait à un bouc !
AUX VOLEURS
Les actionnaires se sont voté un complément de dividende, ce qui leur fera au total 0,95 € par action.
Étant donné qu’il y a 417 029 585 actions en circulation, les centimes se transforment au total en 396 millions d’euros.
Si cela avait été réparti entre les 62 500 salariés de


Safran, cela donnerait pour chacun 6 338 €
COUPS DE COUTEAU DANS LE DOS
À la direction de Gennevilliers, il n’y a aucune solidarité. « Guacamole » dit à qui veut l’entendre que c’est « Texas Rangers » qui traine pour organiser des réunions. Mais l’inverse est peut-être réciproque !
STÉPHANE PLAZA NE PEUT RIVALISER
La direction s’est répandue en largesses lors du salon du Bourget et n’a pas hésité à dépenser. Le stand Safran était énorme, un des plus grands. Ce que l’on sait moins, c’est que le prix du mètre carré s’élevait à 10 000€. Aussi cher que celui d’un appartement dans le 16ème arrondissement. La conciergerie était là totalement gratuite.
PHOTO-MATON
Hier, la direction a loué un hélicoptère pour survoler le site et refaire des prises de vue aériennes.
Craint-elle tellement de voir nos bobines de près, qu’elle en préfère les voir de loin ?
Elle nous aurait avertis plus tôt, on se serait faits beaux…
LE PINOCCHIO NUMÉRO UN
Dans une interview au salon du Bourget, Herteman a affirmé : « C’est quand même incroyable de ne pas arriver à recruter actuellement… ». Le pauvre homme ! Il n’y a guère que des journalistes pour croire et répéter ses propos.
La réalité, ce sont des centaines de milliers de jeunes au chômage, mais vu qu’il est sourd, aveugle et menteur…
LA DIRECTION N’A PAS LE TICKET
La direction Snecma avait décidé que les nouveaux embauchés pouvaient aller au salon du Bourget avec une place pro. Seulement elle ajoutait qu’ils devraient poser une journée de congé. Mais les nouveaux n’ont pas de congés.
Celui qui a pondu cette note avait dû sûrement trop abuser du champagne avant même  d’être sur le stand.
DONNEURS DE LEÇON ET PAS D’EXEMPLE
C’était une véritable orgie qui a eu lieu dans le carré VIP des dirigeants du stand Safran et Snecma.
Champagne de marque à volonté, petits fours commandés chez le traiteur de renom « le Nôtre » ont rassasié tous ces messieurs-dames. Et après il faut faire des économies sur les stylos et l’électricité…
Y’A-T-IL UN PILOTE
L’organisateur du salon du Bourget est une vieille connaissance de Gennevilliers, puisqu’il s’agit de Darcimoles, ancien chef de la Mécanique, devenu directeur de Techspace Aéro en Belgique. Mais il est surtout connu par les anciens d’entre nous : il avait réussi à faire repartir la grève en 1988 ! On souhaite à nos camarades Belges qu’il en fasse du même genre.

mardi 2 juillet 2013

Chez Paul, la brioche pour le patron, des miettes de plus en plus réduites pour les travailleurs

Nous sommes tombés par hasard sur le numéro de juin de la revue du Comité de d’entreprise de « Chez Paul ». A Argenteuil, plusieurs travailleurs travaillent à la boulangerie du même nom.
     On nous y apprend que la direction vient de dénoncer l’accord dit des « 35 heures » qu’elle avait signé en 2000.
     Il s’agit pour la direction d’annualiser le temps de travail. Danger-danger.
     Les responsables élus des travailleurs résument de la façon suivante le recul prévu par la direction : « fini les heures supplémentaires, fini les 2 jours de repos, fini les RTT, fini pour les boulangers les 8 h à 25 % ». On n’est pas obligé d’être dans l’entreprise pour comprendre que la direction veut faire reculer la situation des travailleurs.

     Bien évidemment, même éparpillé aux quatre coins du pays, les salariés ont toujours la possibilité de mettre dans le pétrin ceux qui leur veulent du mal en dégradant un peu plus leur condition.


Le blé pour les patrons, et pour les travailleurs : ce n'est pas du gâteau.

Riches et pauvres : les vases communiquant de la richesse


Hausse accablante des sans domicile en France

Une étude de l’Insee estime que, en 2012, environ 141 500 personnes, dont 30 000 enfants, étaient sans domicile. Cela représente une augmentation de près de 50 % par rapport à 2001 ! L’enquête souligne que près de deux sans domicile sur cinq sont des femmes et constate une augmentation de la proportion des sans domicile d’origine étrangère (53% contre 38% en 2001).
     Ces chiffres, certainement en-dessous de la réalité, illustrent le fait que, dans l’un des pays les plus riches du monde, les responsables ne sont mêmes pas capables d’assurer un toit à toute la population.

Toujours plus de riches en Europe

Le nombre de sans-logis augmentent… mais aussi le nombre de riches en Europe ! Ceux qui sont à la tête d’une fortune supérieure à 30 millions de dollars (23 millions d’euros) en Allemagne, Suisse, France et Italie se sont accrus de 6 % en 2012, et leur richesse de 13 %.

     Cela n’a rien d’un paradoxe : beaucoup se sont appauvris et cela enrichit une minorité, c’est ça la crise !

Education, collèges, privatisation, alarme !


ALARME ! 
Le Conseil général du Val d'Oise est en train d'engager un pas de plus dans la remise au secteur privé d'un certain nombre de tâches dévolues jusqu’à présent à du personnel de l’Education nationale ou apparenté. Après le service des repas, il s'agirait de l'entretien des collèges, aujourd'hui effectué par des personnels de l'Education nationale ou des collectivités territoriales, personnels dits ATOS.
Pour la rentrée prochaine, cinq collèges du département "expérimenteraient" la chose. Il s'agit du collège Jules Ferry à Eaubonne, Les Coutures à Parmain, Anna de Noailles à Luzarches, Doisneau à Gonesse, et Gérard Philippe à Cergy.
Cela vient d’entraîner la suppression de 18 postes pour ces cinq établissements, entérinée lors de la réunion récente d’un organisme paritaire du CG.
Il n’est pas question d’accepter cette situation du remplacement de collègues titulaires et fonctionnaires territoriaux ou d'Etat par des travailleurs surexploités, souvent à temps partiel d’entreprises du nettoyage.
Apparemment il faut l’accord préalable des principaux. Apparemment, pour sourire un peu dans cette affaire pas drôle du tout, ils ont obtenu que leur bureau, lui, continue à être nettoyé par du personnel… Atos.
Il faut se mobiliser.

RATP : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de Nanterre



Besoin de vacances
La dernière semaine de juin, on nous a mis le TM VS sur le 304, sans pour autant que les voyageurs soient partis en vacances.
     Du coup, c’était retard et bus bondés. Tous les prétextes sont bons pour supprimer des bus !

C’est pas du propre
Mercredi dernier, à la rentrée du soir, nous avions le droit à la présence de l’encadrement et une collation pour fêter les bons chiffres de la propreté des bus.
     Le jour où les postes de conduites seront propres, on aura vraiment quelque chose à fêter. Mais, ça le STIF et la direction s’en fichent.

Elle nous pompe… notre temps
En ce moment, le soir, il n’y a souvent que deux pompes d’ouvertes.
     On perd donc du temps pour passer à la charge. Le soir on a autre chose à faire que de faire la queue aux pompes.

Une idée pas lumineuse
Sur certaines lignes, les REL nous distribuent des affichettes à mettre derrière le pare-brise quand l’indice de ligne s’affiche mal sur le bus.
Quand on est hors ligne, on ne va sûrement pas se trimbaler avec toute la panoplie d’indice de ligne.

 Il faut embaucher !
Pour faire des économies, la direction nous envoie maintenant faire notre visite permis à l’extérieur.
     Mais dans certaines préfectures les listes de médecins agréés ne sont pas à jour. Sûrement pour raison d’économie de personnel aussi.
C’est partout qu’il faut embaucher !

lundi 1 juillet 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 1er juillet

Mandela, un symbole de la lutte mais pas un représentant des exploités

Depuis une semaine, Nelson Mandela est entre la vie et la mort. Les hommages affluent du monde entier, des pauvres, des puissants, des Noirs, des Blancs. Mais le consensus n’est que de façade. À travers Mandela, les Noirs d’Afrique du Sud et les opprimés du monde entier veulent saluer le combat d’un peuple contre la ségrégation raciale et pour la liberté et l’égalité.
      Les dirigeants impérialistes saluent, eux, la politique de Mandela qui a consisté à limiter et à arrêter ce combat. Ils voient en Mandela, l’homme de la « réconciliation » et de la « paix ». Mais la paix dont il s’agit est la paix sociale de la bourgeoisie et de l’impérialisme qui fait qu’au sommet de la société, on continue de s’enrichir quand, à la base, on s’appauvrit toujours et encore !
     Le simple fait qu’Obama, le dirigeant de la première puissance impérialiste, puisse se reconnaître dans Mandela montre que ce dernier n’était pas un représentant des exploités.
Le combat contre l’apartheid fut le combat de tout un peuple, levé contre un régime infâme qui avait érigé la matraque, la torture et la prison en méthode de gouvernement. Cette lutte a signifié autant de souffrances et de déchirements que de courage et de fierté.
À travers Mandela, c’est donc au peuple sud- africain, aux opprimés révoltés, à ceux de Sharpeville, de Soweto, aux mineurs, aux ouvriers massacrés, que les opprimés du monde entier peuvent rendre hommage.
     Mais le combat contre l’apartheid est inachevé, justement du fait de la politique de Mandela et de son parti, l’ANC. À la fin des années 1980, les dirigeants blancs à la tête du régime sud-africain, confrontés aux révoltes et aux grèves incessantes, durent se résoudre à mettre fin au système d’oppression raciale. Ils choisirent de s’allier à Mandela et à l’ANC qui avaient du crédit auprès des masses noires pour négocier une sortie de l’apartheid en douceur.
     Il s’agissait de mettre fin aux lois consacrant l’oppression raciale, sans pour autant toucher à la mainmise des propriétaires blancs sur l’économie, sans remettre en cause les profits des multinationales, sans remettre en cause les intérêts des impérialistes, en particulier dans les mines.
     Mandela était l’homme de la situation. Son long emprisonnement par le régime de l’apartheid avait fait de lui le symbole du combat contre l’oppression raciale. Mais il n’avait rien contre la propriété privée des terres et des mines, rien contre l’exploitation, rien contre le capitalisme, rien contre l’existence d’une élite… à condition que certains Noirs puissent s’y faire une place.
     Les prolétaires et les pauvres qui attendaient de la fin de l’apartheid une redistribution des terres et l’accès à un emploi, à des logements décents, à la santé, à l’eau courante et à des écoles de qualité, furent priés d’attendre au nom de la « réconciliation nationale ».
Ce sont ces choix-là que saluent aujourd’hui tous les hommes d’État qui se précipitent à son chevet. De Klerk, le dernier président blanc de l’apartheid, doit en effet à Mandela un fier service !
     La fin de l’apartheid changea la vie de la classe privilégiée noire. Elle put, enfin !, accéder aux affaires et surtout à la mangeoire de l’appareil d’État et de la corruption. Une minorité noire est ainsi devenue riche et même très riche, à l’instar de ceux surnommés les « diamants noirs ». Certains habitent dans les quartiers luxueux de la bourgeoisie blanche, protégés par des murs surmontés de grillages électrifiés et par des milices privées armées jusqu’aux dents.
    Mais la fin de l’apartheid ne changea pas la vie des masses pauvres. Les ghettos noirs n’ont pas disparu car la grande masse des Noirs reste misérable, confrontés à des conditions de travail, de vie et de logement indignes.
     Les inégalités, l’exploitation sont tout aussi féroces qu’elles l’étaient sous l’apartheid comme l’a montré la grève des mineurs de Marikana, l’été dernier. Et les ouvriers comme les Noirs pauvres sont aujourd’hui matraqués, emprisonnés ou assassinés …par des policiers noirs !
Les lois raciales ont disparu, mais l’apartheid racial existe toujours de fait parce que les Noirs sont restés les exploités et les pauvres, parce que l’exploitation et la division de la société en classes sont tout aussi efficaces pour diviser la population.
     L’hommage populaire rendu à Mandela par les Noirs sud-africains atteste de leur soif de liberté et de leur aspiration à une vie meilleure. Mais celle-ci ne sera conquise, là-bas comme ici, que dans un combat contre l’ordre social capitaliste de sorte qu’il n’y ait plus de privilèges ni de privilégiés, qu’ils soient noirs ou blancs.

Bidonville à Soweto

Budget de l’Etat se réduisant, ce sera moins de services publics

Dans le cadre de la campagne de ces derniers jours de  mise en condition de la réduction des budgets de l’Etat, et des annonces gouvernementales en la matière, Les Echos du jour propose comme titre : « Premières coupes dans le train de vie de l’Etat ».
     Les gens qui écrivent ce genre de titre, à l’image de la bourgeoisie qu’ils « informent » savent effectivement ce que le terme « train de vie » signifie.
     On est là aux antipodes du monde des classes populaires pour lesquelles cette expression est inconnue.
      Quand on a un tout petit budget, il n’y a pas de train de vie ou se réduit à boucler la fin du mois.
      En revanche, quand l’Etat réduit son budget, cela sera en premier lieu aux dépens d’elles. Cela veut dire encore moins de services publics.
      Les services publics ou apparentés, les classes dominantes et leurs chantres les utilisent à la marge.

     Ils sont vitaux pour l’énorme partie de la population.

Education : 93 : un département sinistré, des familles et des enfants en difficulté

Nous avons parlé ces derniers jours du sort réservé aux élèves, aux parents, aux enseignants d’une école d’Epinay-sur-Seine où l’administration veut fermer une classe, en dépit des normes mêmes de l’Education nationale en la matière. Mais 21 autres écoles de Seine-Saint-Denis classées pourtant en « Zone d’Education Prioritaire » sont dans la même situation : fermetures de classes prévues ou refus d’ouvrir les classes nécessaires.
     Dans des communes comme Saint-Denis, Stains, Aulnay sous bois, Clichy sous bois…

     Pas des villes où habitent les décideurs-casseurs, on peut en être sûr.

Pour rendre inutile ce genre de photo..

Il faut créer ce genre de situation : maintien des classes, c'est moins d'élèves par classe.