samedi 29 juin 2013

« Refonder l’école » ou bousculer pour pas grand-chose la vie des gens ?

La direction du syndicat des territoriaux CGT de la Ville d’Argenteuil n’a pas du tout apprécié le vote de la réorganisation des horaires des écoliers de la ville qui aura des incidences sur les personnels des Ecoles et des centres aérés. Dans un tract, la CGT écrit : « En effet, malgré l’assurance écrite noir sur blanc du Directeur général des services, le Conseil Municipal du 24 juin a délibéré sur l’amplitude horaire du temps scolaire et périscolaire pour la rentrée 2014 alors que le seul choix du mercredi ou du samedi devait être présenté… ».
     Du côté de la direction de la mairie, on parle d’un quiproquo.
     Une chose est sûre, c’est que les agents des écoles et des centres aérés n’ont pas été consultés à ce jour.
     Ils ont leur mot à dire. Et c’est la moindre des choses.

     Une affaire sérieuse à suivre donc.

Mickey la main dans le sac

Eurodisney a été condamné pour avoir mené des enquêtes illégales sur des candidats à l’embauche, en consultant des fichiers de police. Le groupe a reconnu les faits, et prétend avoir stoppé cette pratique en 2004. Il a été condamné à 150 000 euros d’amende, une goutte d’eau rapporté au chiffre d’affaires de 2012 : 1,3 milliard d’euros !
     Une petite tape sur la main, en somme, pour cette pratique qui, aux dires mêmes des deux gendarmes à la retraite impliqués dans l’affaire, « n’est pas inhabituelle ».
    Eh oui, Disney se moque des lois à l’intérieur de son entreprise. Comme la plupart des patrons.

Cour des comptes : une mise en scène bien rodée

La Cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, vient de produire un rapport constatant que le gouvernement devrait réaliser 28 milliards d’économies dans les deux prochaines années. Donc poursuivre le gel des salaires des fonctionnaires, réduire leur nombre et augmenter leur durée de travail, désindexer les retraites et les prestations sociales (allocations logement et chômage) de l’inflation.
     Quant aux plus de 100 milliards d’euros dont l’État fait cadeau chaque année au patronat, la Cour des comptes ne regarde pas de ce côté-là. Une cécité significative !

vendredi 28 juin 2013

Peillon…nades : quand la précipitation a des conséquences catastrophiques pour les conditions de vie et de travail des Atsem : un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine


Saint-Nazaire : contre le projet de la mairie – les agents des maternelles en lutte

La ville de Saint-Nazaire, de gauche plurielle, a décidé de mettre en place, dès la rentrée de septembre 2013, la réforme des rythmes scolaires. Faute de moyens, il est évident que la nouvelle organisation du temps de travail n'apportera rien de bon, ni pour les enfants, comme veulent le faire croire les élus de la mairie, ni pour les agents qui s'occupent des enfants. Les agents des écoles maternelles, les Atsem, sont en mouvement depuis le 4 juin contre le projet de la mairie qui veut les faire passer de 1 505 heures travaillées à 1 569 heures, soit une augmentation de 64 heures, sans être pour autant payés plus.
     En 2007, les Atsem en lutte avaient obtenu de travailler moins, pour compenser la grande amplitude de leur journée de travail. Passer plus de 9 heures chaque jour auprès des enfants, y compris pendant le repas de midi, chacun comprend que ce n'est pas de tout repos. C'est cet acquis que la mairie remet en question, pour pallier le manque de personnel. Le plan est d'augmenter leur temps de travail, avec l'argument d'égalité entre tous les agents de la mairie.
     Avec la CGT et FO, les Atsem demandent le report de la réforme à la rentrée de 2014 et le maintien des horaires à 1 505 heures, faisant grève totale certains jours, ou deux heures sur le temps de midi pendant la restauration scolaire, avec occupation des locaux de la mairie, et pique-nique. Sur 83, une cinquantaine d'Atsem participent aux actions. Les décisions se prennent en assemblée générale.
     D'emblée, les agents ont vu avec quel mépris les considéraient les élus, l'administration, et aussi certains syndicalistes, tout acquis aux propositions de la mairie. Le PCF, dans la majorité municipale contrairement aux autres années, a soutenu cette fois le conflit des Atsem.
     Face à leur détermination, le CTP (comité technique paritaire) qui devait entériner le projet de la hausse du temps de travail, reporté sans arrêt, n'a pu se tenir. Les Atsem refusant de sortir de la salle du conseil municipal où se tenait le CTP, l'administration n'avait plus qu'à remballer ses dossiers et à quitter la salle.
     Celui du mercredi 12 juin a été particulièrement animé. C'est au son du tambour, des casseroles, d'instruments en tout genre que les membres du CTP ont été accueillis. Une fois de plus, mais cette fois avec une musique endiablée et de nombreux applaudissements, les uns après les autres, les membres ont repris la porte.
     Dernier coup tordu en date : le CTP du lundi 17 juin, annoncé au foyer des travailleurs à 10 h, a eu lieu en fait à l'hôtel de ville. Quand les grévistes se sont aperçues de la supercherie, elles sont parties en manifestation, avec les banderoles, dans les rues de Saint-Nazaire, chantant à tue-tête pour rejoindre la réunion.
     Le vote a fini par avoir lieu au CTP du 20 juin. À part la CGT et le PCF (FO n'a pas de représentant), les autres membres, c'est-à-dire aussi la CFDT et l'Unsa, ont voté pour, sous la colère et l'écoeurement des Atsem présents dans les couloirs de la mairie.
     Cette mobilisation des Atsem, pendant trois semaines, a mis à nu le vrai visage du soi-disant « dialogue social » à la mairie, fait seulement de mépris et d'arrogance à leur encontre.
Samedi 22 juin, à l'appel de la FCPE, de la FSU, de la CGT et de FO, un rassemblement avait lieu devant l'hôtel de Ville... au milieu des mariages ! Les Atsem y étaient encore nombreuses et tout le monde s'est donné rendez-vous, au conseil municipal où le projet devrait être entériné, prévu vendredi 28 juin.

                                                                Correspondant LO



A Saint-Nazaire, on fabrique des bateaux, on mène (comme ailleurs) aussi les travailleurs en bateau

A Argenteuil, si la "refondation" ne s'appliquera qu'en 2014, tout ce qui concerne le personnel des écoles et du secteur "animation" reste en suspens. C'est ce qui nous a conduit à ne pas nous abstenir au conseil municipal de ce lundi, mais à voter contre. (voir notre intervention dans un message plus ancien de ce blog, daté du 25.06.13)



Association Conjugue du Val-Nord : les subventions doivent être versées, une solution doit être trouvée.

-Communiqué-
Argenteuil, le 27.06.13

Un différent important oppose depuis des mois la Municipalité d’Argenteuil et une association importante du Val-Nord, l’Association « Conjugue » qui a l’habilitation de « Centre social » et qui a fait depuis plus de deux décennies un travail important sur le quartier dit des Musiciens, au bénéfice non seulement de ses habitants mais aussi de tous ceux de la commune. Cela est dû en particulier à l’action et à l’engagement de très nombreux bénévoles
    Nous ne reviendrons pas sur l’aspect de ce différent concernant l’affectation de la nouvelle maison de quartier de la Bérionne, sauf pour répéter qu’un compromis satisfaisant les deux parties pourrait être obtenue permettant l’utilisation par tous de cet équipement.
     Le présent communiqué vise plus précisément le subventionnement municipal de cette Association.
     Je suis intervenu sur ce sujet lors du Conseil municipal du 8 avril dernier lors de  la délibération qui y était présentée sur laquelle les élus Lutte Ouvrière se sont abstenus. Le procès-verbal de ce Conseil termine mon intervention de la manière suivante : « Aussi, s’il (moi-même D.M) comprend les objectifs de la municipalité, souhaite-t-il affirmer que Conjugue ne doit pas disparaître, que les subventions prévues doivent jusqu’à nouvel ordre être versées à l’Association, et que des discussions sérieuses doivent être engagées entre cette dernière et la Municipalité. »
      Dans la réponse donnée par M. le maire d’Argenteuil aux différents intervenants, celui-ci, toujours selon le procès-verbal déclarait :
- «… Concernant Conjugue, M. le Marie rappelle que la Municipalité d’Argenteuil a pris l’engagement de financer 50 % du désengagement du Conseil général suite à sa décision de supprimer ses financements pour Maison pour tous et Conjugue… » ;
- « Néanmoins, elle (la Municipalité) ne souhaite pas la disparition des Centres sociaux Maison pour tous et Conjugue… » ;
- « M. le Maire répète enfin qu’il ne s’agit pas de choisir entre un Centre social municipal et Conjugue ou d’autres associations du même type… » ;
- « M. le Maire rappelle l’ampleur des financements prévus dans la convention, et alloués par la Ville à Conjugue : plus de 115 000 euros d’aides directes et indirectes, dont 14 000 euros suite au désengagement financiers du Conseil général du Val d’Oise en 2012… » ;
- «… toutes les structures y (au Val-Nord) ont leur place selon le Maire. Il recevra par ailleurs le président de Conjugue ».
     Si le rendez-vous prévu n’a pas eu lieu, après avoir été pris, mais au vu de circonstances exceptionnelles indépendantes des deux parties, il n’a, à ce jour, pas été repris. Quand au subventionnement il est toujours au point mort.
     Par ce communiqué transmis à la presse locale, au Maire d’Argenteuil et au Directeur de l’Association Conjugue, les élus Lutte Ouvrière d’Argenteuil expriment leur regret d’une situation très dommageable qui ne peut pas durer, et espère qu’il en sera mis un terme le plus rapidement possible.


Dominique MARIETTE, MDommarie@aol.com, 06.99.49.98.64.

Une manifestation en défense de l'Association en mai dernier

Snowden : wanted on the world

Le gouvernement américain intensifie les pressions pour qu’ Edward Snowden, cet informaticien qui a révélé comment l’Agence nationale de sécurité (la NSA) espionne la quasi-totalité de la population, lui soit livré. Réfugié successivement à Hong-Kong puis à Moscou, Edward Snowden espère trouver un asile politique en Équateur ou au Vénézuela.
      Les services secrets américains ne lui pardonnent pas d’avoir révélé les dessous peu ragoûtants de leur « démocratie ». Pour avoir dit la vérité, il risque des dizaines d’années de prison. Les vrais espions veulent emprisonner ceux qui les dénoncent. C’est, une fois de plus, la démonstration que ce monde fonctionne à l’envers.

jeudi 27 juin 2013

Gouvernement et chômage : un communiqué de Nathalie Arthaud

Le gouvernement laisse faire les fabricants de chômeurs

Le gouvernement et les médias se sont félicités ces derniers jours des 200 postes supplémentaires créés à l’usine PSA Mulhouse pour la production de la 2008. Ils se sont réjouis aussi de l’installation d’IBM à Lille censée déboucher sur la création de 700 emplois.
      Mais de qui se moquent-ils ?
      Parler de « créations » de postes chez PSA est une escroquerie quand il s’agit d’embaucher des intérimaires et de reclasser quelques dizaines d’ouvriers licenciés de l’usine d’Aulnay ! C’en est une aussi pour IBM, qui a prévu de supprimer entre 1200 et 1400 postes dans le pays.
     Le gouvernement veut peut-être faire oublier qu’IMB et PSA, qui supprime 11 200 emplois, sont de grands groupes qui licencient et fabriquent le chômage. Mais les nouveaux chiffres du chômage, qui sont mauvais, parlent d’eux-mêmes. Ces chiffres tombent le jour même où Michelin confirme la suppression de 730 emplois dans son usine de Joué-lès-Tours alors que le groupe réalise plus d’un milliard et demi de bénéfices. Il ne faut pas chercher plus loin les responsables, et le gouvernement est leur complice.
     Pour stopper l’hémorragie des emplois, il faut commencer par interdire à tous ces grands groupes de licencier.


                                                               Nathalie Arthaud, le 26.06.13.

Non à la police municipale armée !

On trouve dans le journal Le Parisien de ce jour la brève suivante : « Une femme a perdu un œil après des tirs de flash-ball par la police à Villemonble (Seine Saint Denis) mardi soir. Selon la préfecture, des jeunes qui se livraient à des manoeuvres dangereuses » à moto ont été contrôlés. Les pilotes ont pris la fuite. C’est alors que les policiers « violemment pris à partie » par plusieurs personnes, dont la femme blessée, ont réagi par des tirs de flash-ball. »

     Cela s’est passé dans la banlieue-nord. Tous les ingrédients évoqués ne pourraient-ils pas se produire demain ici ?