vendredi 31 mai 2013

Congrès de l’UD-CGT du Val d’Oise (suite)

Le congrès de l’UD-CGT du Val d’Oise se poursuit.
     Il est toujours bon de se retrouver avec des camarades qui militent dans les entreprises. Ce genre de congrès est l’occasion d’échanger sur les expériences des uns et des autres, sur les succès, sur les difficultés.
     On peut regretter que les questions de fond n’occupent qu’une place faible dans les débats. Les conséquences de la crise pour l’activité militante ? Le recul de la conscience ? La montée du nationalisme ? Les conférences sociales ? L’attaque contre les retraites ? Comment préparer la contre-offensive ?
     La question de l’interdiction des licenciements est revenue plusieurs fois dans les interventions.
     L’annonce de la dernière hausse mensuelle confirme que c’est bien là la question centrale des difficultés, des travailleurs, mais également des obstacles que les militants ont à surmonter : masses de travailleurs éjectés de la production, divisions du monde du travail, démoralisation,…

     Mais les militants ouvriers sont toujours là.

Education : PPMS : bricolage

Dans les écoles, on a demandé aux directeurs et aux équipes enseignantes d’élaborer un « Plan Particulier de Mise en Sécurité » pour faire face à une catastrophe civile majeure genre AZF de sinistre mémoire. Il s’agit d’un plan de confinement pour les élèves. Ces plans doivent être maintenant expérimentés dans les écoles.
     C’est tout de même fort de café que ce soient à des personnels sur le fond non qualifiés que l’on demande ce genre de choses, au-delà du fait que c’est un nouveau surcroît de travail qu’on leur impose.
     Sur Argenteuil, le syndicat FO de l’Education indique : « Nous réaffirmons que les directeurs et les équipes enseignantes n’ont ni à élaborer ni à rédiger un document et place des services compétents de la ville… ».
     On peut discuter sur ce dernier point, car l’Etat a bon dos de se décharger de tout sur les communes, mais sur le reste, ces militants ont raison.


Conseil National de la Résistance : 70ème anniversaire : un article du numéro 2239 de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière -2ème partie-

Il y a 70 ans, le 27 mai 1943, la création du Conseil national de la résistance : l'allégeance du PCF à De Gaulle et à l'ordre bourgeois

…. (suite)

La peur de mouvements révolutionnaires

Au mois de mai 1943, la défaite de l'Allemagne se dessinait et, pour les états-majors et les hommes politiques bourgeois, il s'agissait de préparer la transition. Le souvenir de la fin de la Première Guerre mondiale était encore bien présent. En 1917, après trois années de guerre, les mutineries au front, les grèves à l'arrière, la colère et la haine des fauteurs et profiteurs de guerre, avaient conduit à la révolution en Russie, puis en Allemagne et en Hongrie, et dans nombre d'autres pays à de puissants mouvements contestant le pouvoir de la bourgeoisie. Ce souvenir venait d'ailleurs d'être ravivé, en mars 1943, par les grèves ouvrières d'Italie. Il fallait empêcher que la fin de la guerre entraîne de nouveau de tels mouvements révolutionnaires.
À la question générale du maintien de son ordre social, la bourgeoisie française ajoutait celle du maintien de son empire colonial, source d'une bonne partie de sa richesse. Passer du camp des vaincus, celui de l'Allemagne, au camp des vainqueurs, celui des États-Unis, et retrouver le statut de grande puissance pouvait s'avérer délicat.

Il allait falloir pour cela que l'État, son administration, son armée, soient capables d'assurer l'ordre après le retrait de l'armée allemande et la fin du régime de Vichy. Il allait aussi falloir continuer la guerre, faire repartir l'économie, intervenir immédiatement le cas échéant dans les colonies. Pour tout cela, de Gaulle avait besoin en particulier de l'allégeance du PCF et de son engagement à ne pas mener, à la fin de la guerre, une politique révolutionnaire. Staline, à la tête de l'URSS, avait assuré aux Alliés que les Partis communistes sous sa coupe collaboreraient au rétablissement de l'ordre bourgeois. Ceux-ci avaient d'ailleurs déjà largement montré, dans les années trente, leur rupture totale avec une politique révolutionnaire. 
(à suivre)

jeudi 30 mai 2013

Licenciements : un commuqué de Nathalie Arthaud, porte parole de Lutte Ouvrière

                         Spanghero, Goodyear, IBM : interdire les licenciements !

Les 240 salariés de l'entreprise Spanghero à Castelnaudary ont appris le 28 mai qu'ils allaient être licenciés. C'est également ce qui menace les 1 173 travailleurs de Goodyear à Amiens. Et tout ce que le ministre du Travail Michel Sapin a trouvé à dire est que c'était « injuste » dans un cas, et « dommage » dans l'autre. Mais les travailleurs qui vont se retrouver au chômage n'ont que faire de ces larmes de crocodile !
     Chez Spanghero, les salariés, qui n'ont fait que leur travail sont victimes de la filouterie de leurs patrons. Goodyear, n°3 mondial du pneu, gagne de l'argent mais en veut plus. Même chose pour IBM qui affiche 2,5 milliards d'euros de bénéfices mais veut supprimer 689 emplois en France. Les travailleurs de Spanghero, Goodyear et IBM sont victimes de la rapacité patronale. Seule l'interdiction des licenciements forcerait tous ces patrons à assumer leurs responsabilités. Ce serait une mesure de salut public.
     Seuls les capitalistes ont intérêt au chômage. Ils en profitent pour mener leur chantage contre les travailleurs et imposer leurs conditions. Mais à part eux, toute la société a intérêt à éradiquer ce fléau, et à ce que l'on répartisse le travail entre tous avec un salaire plein et entier.
     Alors, je suis pleinement solidaire des travailleurs qui refusent de se laisser voler leur emploi !
                                                         Nathalie Arthaud, le 29 mai

Congrès UD-CGT du 95 : l'occasion d'échanger entre militants

Le congrès de l'Union départementale CGT a commencé à Sarcelles.
     C'est l'occasion de discuter avec d'autres militants.
     C'est l'occasion d'entendre des camarades parler de l'offensive générale contre les services publics. Aux finances, à Cergy, les 2/3 des départs en retraite ne sont pas remplacés,  tout comme à la Sécu. A la Sécu toujours, il y avait 32 centres locaux dans le département en 2010, il n'y en a plus que 23, trois ans plus tard.
     A la CAF, il y a actuellement 18 jours de retard dans le traitement des dossiers. Il y a des fermetures de points d'accueil, un jour sur deux...
     Au magasin Géant, à Argenteuil, on est passé de 170 à 138 employés.
     A France-Télécom, pour tenter de faire travailler encore davantage, la direction met en avant la concurrence avec Free...
                                                                           (à suivre)

CAAB Argenteuil-Bezons : on a faim d'une augmentation substantielle de tous les salaires

Suite au mouvement du personnel de ces dernières semaines, la mise en place du chèque restaurant pour les travailleurs qui ne peuvent pas rejoindre un self municipal ou conventionné avec la CAAB, est prévu pour la mi-juin prochain. En clair, dans quinze jours.
     C'est comme pour les primes, pour les chèques déjeuner, tous les travailleurs doivent bénéficier de la même situation. Travailleurs, tous unis, quelles que soient les catégories.
     Il faut qu'ils soient tous unis, car aujourd'hui, ils sont tous éprouvés par la chute de leurs revenus réels.
     Il faut une augmentation substantielle des salaires, aujourd'hui qui se monterait à 300, 400 euros. C'est aux travailleurs d'en décider le montant.
     Demain, aux côtés de tous les travailleurs, unis, nous devront l'imposer !

CNR : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine (1ère partie)



Il y a 70 ans, le 27 mai 1943, la création du Conseil national de la résistance : l'allégeance du PCF à De Gaulle et à l'ordre bourgeois
Le 27 mai 1943, dans un Paris occupé par l'armée allemande, les délégués de tous les mouvements de résistance, ceux des partis politiques opposés au régime de Vichy ainsi que ceux des syndicats, se réunissaient sur l'initiative de Jean Moulin. Il s'agissait, suivant le vœu de de Gaulle, dont Jean Moulin était le représentant en France occupée, de constituer un organisme officialisant le ralliement de l'ensemble des forces politiques au général réfugié à Londres. En particulier, cette réunion et la création du Conseil national de la résistance qui en découla, concrétisaient le ralliement du Parti communiste français à de Gaulle.
     Le PCF, seul parti réellement présent dans la population et particulièrement dans la classe ouvrière, organisateur de différents mouvements de résistance et formé de militants nombreux et dévoués, donnait ainsi à de Gaulle le crédit nécessaire auprès des Alliés d'abord, de la population française ensuite, pour pouvoir prétendre incarner le nouveau pouvoir politique au moment de l'écroulement prévisible du régime de Vichy. Mais pour faire quoi ?
                                                                                                                   A suivre…

Jeudi 30 mai : Transdev, Passerelle, Air France,... la journée de grève et de manifestation, un article dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Aéroport de Roissy : contre la précarité et les bas salaires, une journée qui en appelle d'autres

Mardi 28 mai, les travailleurs de Roissy, appelés par la CGT à une journée de grève et de manifestation, se sont retrouvés à plusieurs centaines à manifester malgré la pluie.
     Des salariés d'Air France mais surtout des autres entreprises étaient présents : Transdev piste, en butte à un plan de 49 suppressions d'emplois, Passerelle, qui sort d'une grève victorieuse, des bagagistes, des agents de sûreté et aussi des personnels des douanes. Les slogans dénonçaient la précarité, les bas salaires, les temps partiels avec un refrain s'adressant aux patrons, « les salauds ». Ils n'épargnaient pas le gouvernement : « Y'en a ras le bol de ce gouvernement qui prône l'austérité, qui impose la loi Diart. » Cette loi Diart, qui date de la droite et sur laquelle le gouvernement socialiste n'est pas revenu, a renforcé les pressions antigrève : les syndicats doivent déposer un préavis cinq jours à l'avance et les salariés du transport aérien doivent se déclarer grévistes 48 heures à l'avance. Les patrons ont alors toute latitude pour faire pression sur les agents et les remplacer par des non-grévistes, même d'un bout à l'autre du pays. C'est ce qu'ils ont fait lors de la grève de décembre 2011. Et il y a un mois, des agents de Roissy ont été envoyés à Marseille aux frais du patron, payés trois fois leur salaire, pour casser une grève chez ICTS.
     L'appel concernait toute la zone de Roissy-aéroport qui regroupe plus de 90 000 salariés, dont plus de la moitié sont émiettés en des dizaines d'entreprises sous-traitantes (750 en tout !), parfois petites, mais souvent reliées à de grands groupes par l'intermédiaire de filiales, et de filiales de filiales.
     Cette division permet tous les abus : chez Samsic, (assistance aux passagers à mobilité réduite, plus le ménage, les bagages...), un exemple entre cent, nombre de salariés sont convoqués au jour le jour, ayant peur de rater le coup de fil du soir qui leur permettra de travailler le lendemain. Mais même en CDI, les salariés sont précaires : chaque entreprise est soumise à des appels d'offres tous les trois ans. Quand l'entreprise perd le marché, même si les salariés sont repris, les patrons en profitent pour supprimer les avantages maison, bouleverser les plannings, baisser les salaires, etc. Le travail intègre de plus en plus des coupures dans la journée : les patrons voudraient faire travailler les salariés vol par vol, et y sont arrivés dans certains cas.
     Différentes organisations ont apporté leur soutien au mouvement. En particulier notre camarade Nathalie Arthaud, pour Lutte Ouvrière, a souligné que tout le personnel de la zone subit les mêmes attaques et que cela nécessiterait la même riposte. Et en effet des grèves ont éclaté çà et là, lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) ou à l'occasion des transferts. Même si les patrons ont saucissonné les salariés en des centaines d'entreprises différentes, leurs intérêts, leurs revendications sont les mêmes. Cette première journée interprofessionnelle en appelle donc d'autres.
                                                                                 Correspondant LO