Un communiqué de
Nathalie Arthaud
Loi d’amnistie
sociale : le gouvernement exécute les basses œuvres du grand patronat
Le projet de loi
visant à amnistier des faits commis pendant les mouvements sociaux, déjà voté
au Sénat et qui devait être soumis au Parlement, était déjà timoré et limité
dans le temps. Il a suffi cependant que le patronat donne de la voix, relayé
par la droite, pour que le gouvernement fasse machine arrière même sur ce peu.
Il vient d’annoncer qu’il s’opposera au projet de loi.
Pour le grand patronat, fermer une usine, mettre à la porte ses
travailleurs, les condamner avec leurs familles au chômage et à la pauvreté ce
n’est pas de la violence. Mais quelques boulons lancés ou quelques pots de
fleur renversés à l’occasion d’une grève ou d’une manifestation ouvrière, est
une violence intolérable qui doit être sanctionnée.
Il ne faut pas s’en étonner. Dans la guerre de classe que mène le grand
patronat contre les travailleurs, tous les coups sont permis aux premiers qui
voudraient bien que les seconds encaissent sans réagir. Le gouvernement
démontre, une fois de plus, que dans cette guerre, il est totalement du côté du
grand patronat, y compris avec des arguments hypocrites et abjectes qu’il puise
dans le vocabulaire de la droite et de l’extrême droite.
Mais, chacun des gestes de ce genre du gouvernement, comme chacune de ses
mesures anti-ouvrières convainquent un nombre croissant de travailleurs que le
gouvernement, tout socialiste qu’il se prétende, n’est que l’exécuteur des
basses œuvres du grand patronat et serviteur obéissant des riches.
Lorsque les travailleurs réagiront pour défendre leur dignité et leurs
conditions d’existence contre les licenciements, contre la montée de la misère,
ils sauront à qui s’en prendre.
Nathalie
Arthaud, le 24.04.13.
« Je
vais cesser mes fonctions d’avocat », vient de déclarer le dirigeant
de l’UMP Jean-François Copé. Il faut dire qu’à la lumière de l’affaire Cahuzac,
son statut d’avocat d’affaires commençait à faire jaser, y compris dans sa
propre famille politique… où il n’a pas que des amis !
Au bal des hypocrites, ça valse et ça
tangue de plus en plus. Mais à droite ou à gauche, ils sont, à des degrés
divers, tous des avocats des affaires des capitalistes !
La
maire de Lille, Martine Aubry, ex-secrétaire national du PS, vient d’être
nommée « représentante spéciale du Quai d’Orsay pour la Chine ». Derrière ce
titre ronflant, il y a une mission de « lobbying politique au service des
entreprises » qu’elle revendique ouvertement. Une nouvelle façon, après
avoir été dirigeante de Péchiney, puis ministre, de servir le patronat. Pour cela,
les socialistes, comme la droite, sont toujours plein d’idées…
L’extinction
définitive des hauts-fourneaux du site d’Arcelor Mittal de Florange est une
démonstration que les travailleurs ne peuvent compter sur un gouvernement,
fût-il « socialiste », pour empêcher les licenciements et les
fermetures d’activités.
Aucun gouvernement ne veut s’affronter au
patronat. Preuve, s’il en fallait encore, que ce que les grands patrons
décident, les gouvernements le font.
Comme
à chaque voyage présidentiel, après Sarkozy, Hollande a emmené avec lui en
Chine une soixantaine de dirigeants d’entreprises, les plus grandes (Total,
EDF, Saint Gobain, LVMH, Alstom) et des moins grandes. Au menu de la
diplomatie : des contrats avec Airbus, Areva, Renault...
Hollande au service du patronat, jusqu’au
bout du monde.
Grands patrons reçus à l'Elysée |