Loi d’amnistie
sociale : le gouvernement exécute les basses œuvres du grand
patronat
Le projet de loi visant à amnistier des faits commis pendant les mouvements
sociaux, déjà voté au Sénat et qui devait être soumis au Parlement, était déjà
timoré et limité dans le temps. Il a suffi cependant que le patronat donne de la
voix, relayé par la droite, pour que le gouvernement fasse machine arrière même
sur ce peu. Il vient d’annoncer qu’il s’opposera au projet de loi.
Pour le grand patronat, fermer une usine, mettre à la porte ses travailleurs,
les condamner avec leurs familles au chômage et à la pauvreté ce n’est pas de la
violence. Mais quelques boulons lancés ou quelques pots de fleur renversés à
l’occasion d’une grève ou d’une manifestation ouvrière, est une violence
intolérable qui doit être sanctionnée.
Il ne faut pas s’en étonner. Dans la guerre de classe que mène le grand
patronat contre les travailleurs, tous les coups sont permis aux premiers qui
voudraient bien que les seconds encaissent sans réagir. Le gouvernement
démontre, une fois de plus, que dans cette guerre, il est totalement du côté du
grand patronat, y compris avec des arguments hypocrites et abjectes qu’il puise
dans le vocabulaire de la droite et de l’extrême droite.
Mais, chacun des gestes de ce genre du gouvernement, comme chacune de ses
mesures anti-ouvrières convainquent un nombre croissant de travailleurs que le
gouvernement, tout socialiste qu’il se prétende, n’est que l’exécuteur des
basses œuvres du grand patronat et serviteur obéissant des riches.
Lorsque les travailleurs réagiront pour défendre leur dignité et leurs
conditions d’existence contre les licenciements, contre la montée de la misère,
ils sauront à qui s’en prendre.
Nathalie Arthaud, le 24.04.13.
Faites circuler ce communiqué. (D.M)
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