vendredi 26 octobre 2012

Revlon-EPB : le journal du comité de défense des travailleurs d’EPB (suite)


Un bon plan ?

C’est le genre de commentaire que l’on a parfois entendu sur le PSE. Pour la DRH, c’est sans doute vrai. Pour nous, le bon plan serait de ne pas perdre notre emploi et notre gagne pain. Non content de nous mettre à la porte c’est en plus au moindre coût que le groupe voudrait le faire.
            En effet, si la somme de l’enveloppe pour nous virer a bougé, ce jeudi 18 octobre, on ne peut pas dire qu’elle change tellement. En moyenne, c’est avec environ 11 350 euros que les salariés licenciés devraient se débrouiller dehors, et encore sans les fameux critères qui font que l’on donne plus aux uns qu’aux autres. Ils ont les moyens de payer. Ce qu’ils ne veulent pas nous donner, nous devrons le leur prendre.

Violences contre les femmes : une société qui ne progresse pas…


Selon une récente enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), près de 540 000 personnes ont subi des violences conjugales en France sur deux ans, alors que seulement 10 065 condamnations ont été prononcées pour « coups et blessures volontaires par conjoint ». Parmi ces « victimes déclarées », la proportion des femmes ayant subi des violences conjugales de la part de leur conjoint ou de leur ex-conjoint reste écrasante : 400 000, soit près de 2 % des femmes en France. Un autre chiffre reste lui aussi stable : en moyenne, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Sinistre !
    Des socialistes, au 19ème siècle, disaient déjà qu’on juge le degré d’évolution d’une société au statut qu’y occupent les femmes. Plus de 150 ans plus tard, il reste de très, très gros progrès à faire.

RATP : le bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de Nanterre



Non aux suppressions de poste
À Nanterre, 8 postes vont être supprimés aux ateliers.
     Pour la direction, c’est la conséquence du rajeunissement du matériel et de la baisse du nombre de bus.
     Mais quand les bus vieillissent on ne voit pas de postes supplémentaires se créer.

Au contraire, il faut embaucher
Pour la RATP, tous les prétextes sont bons pour supprimer des emplois alors que le chômage ne cesse de s’aggraver.
     C’est la logique inverse qu’il faudrait imposer. L’État doit maintenir et créer directement les emplois nécessaires dans les services publics en cessant de financer des patrons qui licencient.

Ils nous enfument
La semaine dernière il y a eu un incendie dans la voie de retournement de Grande Arche.
     Malgré la fumée envahissante, on nous a quand même demandé de faire la dépose sous la Défense au niveau de Charlebourg.
     À quand la dotation de masques à gaz ?

Le dimanche, tu marcheras
Dimanche dernier, sur le 157 et le 158, il a fallu dévier dans Puteaux en milieu de journée sans que nous soyons prévenus à l’avance.
Du coup, les gens qu’on avait emmenés au marché n’avaient pas de bus pour revenir.
Il y a 2 semaines, ça avait été la même chose avec la brocante. Il n’est vraiment pas bon de prendre le bus le dimanche.

Ca commence mal
Nous sommes encore nombreux à ne pas avoir fait l’apprentissage du 272, alors que nous allons monter en roulement le 19 novembre.
Du coup, impossible de changer de service tant que nous n’avons pas la connaissance de ligne.
La ligne n’est même pas mise en route que les tracas commencent, ça promet !

Le virus de l’info
Le jour de la vaccination antigrippale, il n’y avait même plus l’affiche au dépôt pour l’annoncer.
Quant aux terminus, elle n’a pas été affichée du tout.
À la RATP les mécanismes de l’information sont grippés.


Ca nous échauffe
Alors qu’il ne fait pas encore vraiment froid, on peut déjà constater que des bus ne chauffent pas.
Pour certains bus cela va faire la troisième année que ce problème dure.
Il va vraiment falloir résoudre ce problème… avant l’arrivée de la grippe.

Question de volonté
La direction refuse de nous remettre un four micro-onde dans la salle des machinistes de Grande Arche.
Question d’hygiène nous dit-on.
Mais quand il s’agit du matériel de la direction, il y a toujours une solution pour le faire nettoyer. Alors, pourquoi pas pour nous ?

Mauvais calcul
À Grande Arche, après avoir défoncé la porte de la salle des machinistes qui étaient restée bloquée, la direction a dû faire appel à une société de gardiennage pour surveiller le local jour et nuit pendant plusieurs jours.
Faire appel à un serrurier, quitte à perdre quelques kilomètres aurait sûrement coûté moins cher.

(Dans un certain nombre d'entreprises de la région, il y a de tels bulletins Lutte Ouvrière : d'un côté l'éditorial de la semaine, commun à l'ensemble des bulletins ; de l'autre, une page de petites nouvelles de lutte de classe de l'entreprise)

jeudi 25 octobre 2012

Revlon-EPB (Bezons) : des travailleurs pas d'accord et qui veulent le faire savoir

"Des salariés qui ne veulent pas se laisser jeter à la rue sans se défendre, soutenus par le syndicat CGT de Bezons" viennent d'éditer le premier numéro d'un "Journal du comité de défense des travailleurs d'EPB". Leur éditorial est le suivant :
"Le direction s'est faite particulièrement pressante pour nous demander quelle prime on souhaiterait. Un peu comme si, c'était nous qui demandions à partir. Nous, nous n'avons que notre travail pour vivre... donc nous ne voulons pas perdre notre travail. Mais est-ce que Revlon nous laisse le choix ? Non. Pour faire plus de bénéfices, Revlon a décidé de nous licencier (61 à Bezons, 27 au siège et 117 dans une autre entreprise du groupe à Beltsville dans le Maryland aux USA). Revlon a déjà tout prévu. On peut lire ses prévisions de croissance... jusqu'en 1919 sur le site internet https://www.trefis. com : En croissance constante, les bénéfices devraient, d'après leurs prévisions, être de 363 millions de $ en 2019 avec un chiffre d'affaire de 1,8 milliard de $. Pour arriver à ce but, ils expliquent cyniquement qu'il leur faut licencier 250 personnes et que cela va coûter 25 millions de $.
Voilà pourquoi nous demandons qu'il y ait 100 000$ pour chaque salariés. Mais, même si l'ensemble du personnel reprenait le chiffre donné par l'UNSA (40 000 euros en moyenne par salarié), estce Revlon serait prêt à lâcher ?".
     
     Nous diffuserons des échos de ce journal. Et si des lecteurs de ce blog sont intéressés, on trouvera bien le moyen de leur faire parvenir ce petit journal.


Sagem : une cession d'activité et c'est la catastrophe pour les salariés. Ils ne sont pas d'accord.

28 salariés du Labor Mir de la Sagem, à Argenteuil, sont dans l'action, et l'ont fait savoir publiquement hier par voie de tract.
     La Sagem prévoit qu'ils soient transférés dans une filiale de la Sagem, et cela sans véritables compensations. Pourtant, comme les travailleurs concernés le dénoncent : "Les 28 salariés de MIR vont passer début 2014, d'un lieu de travail en banlieue Nord Ouest à la banlieue Sud Ouest, c'est à dire un allongement quotidien du trajet de transport A/R de 2 à 3 heures, trouvez vous cela supportable ????????"
     Une idée insupportable pour les uns doit l'être pour tous. Solidarité des autres travailleurs de la Sagem, comme d'ailleurs avec ces 28 travailleurs !

Argenteuil : il faut la vérité sur la mort d'Ali Ziri (un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 26.10.12)




Argenteuil : il faut la vérité sur la mort d'Ali Ziri

Un soir de juin 2009, un banal contrôle routier pour conduite en état d'ivresse opéré par la BAC (brigade anti-criminalité) d'Argenteuil tourne mal. Quelques heures plus tard, le conducteur du véhicule, Ali Ziri, décède. L'avocat de sa famille expliquera : « Il ressort clairement des expertises que l'arrêt cardiaque est dû à un manque d'air, conséquence directe d'un maintien sur le dos et la face », selon une manœuvre dite « de pliage » visant à immobiliser la personne. Le passager finit, lui, par sortir du poste de police, mais avec des ecchymoses très importantes. Les deux personnes contrôlées étaient des travailleurs retraités, tous les deux Algériens, installés depuis des décennies en France.
     Depuis 2009, la famille, les proches et un Comité pour la vérité et la justice pour Ali Ziri ont mené le combat pour savoir ce qui s'est exactement passé dans la voiture de police et au poste où les deux hommes ont été gardés. Ils n'ont eu de cesse de demander qu'une enquête soit menée sérieusement, que les policiers ayant opéré l'interpellation soient entendus, ce qui n'a jamais eu lieu.
     Des expertises mettant en lumière une possible bavure policière, la prise de position d'Amnesty International, des manifestations à Argenteuil et les prises de position de nombreux habitants, d'élus et de personnalités, n'ont pas suffi. Pire, en janvier dernier, le procureur de Pontoise réclamait que l'affaire soit définitivement classée, et le non-lieu vient d'être confirmé.
     Il a été fait appel de cette décision de non-lieu et la mobilisation ne faiblit pas pour exiger que les brutalités policières ne bénéficient d'aucune indulgence et que la vérité éclate enfin sur les circonstances de la mort d'Ali Ziri.

                                                                                       Correspondant LO

mercredi 24 octobre 2012

Manuel Valls serait-il incommodé par l'existence, pardon la présence de personnes sans domicile ?


Manuel Valls est accusé par Le Canard enchaîné d’avoir utilisé sa position pour évacuer les SDF du quartier où il habite, et cela à l’instigation de sa compagne.
     Dans un communiqué, il s’en défend, mais dans des termes qui, loin de le dédouaner, paraissent plutôt de nature à aller dans le sens de ce que dit le Canard. Le quartier concerné est présenté comme « un secteur populaire, commerçant et festif qui connaît, depuis longtemps, des problématiques d'insécurité et d'installations d'individus dans l'espace public». Ces problématiques sont «relayées par les riverains, les commerçants, le conseil de quartier à ce titre, dès lors que des demandes légitimes et récurrentes de riverains appellent les autorités à mettre en place des mesures de sécurité, le ministre de l'Intérieur, qui est aussi un citoyen, ne saurait en être exclu».
     Ouais, ouais.
      L’ancienne commune de M. Valls, Argenteuil, a connu il y a cinq ans l’affaire du Malodor : un produit déversé à l’instigation de l’ancienne municipalité de droite, et apte à empêché, paraît-il, l’installation de personnes sans domicile. Des moyens artisanaux, si l’on peut dire, en comparaison des moyens d’Etat dont un ministre de l’Intérieur dispose.

PSA Finance : un communiqué de Nathalie Arthaud


PSA : Quand l’État arrose les licencieurs

Cinq à sept milliards d’euros ! C’est la somme que l’État est prêt à débloquer pour garantir les prêts de la banque PSA Finance. Il a suffi que la direction du groupe PSA pleure misère et fasse état, non de difficultés, mais d’un risque de difficultés pour sa banque, pour qu’aussitôt le gouvernement ouvre le robinet.
     Le groupe PSA s’apprête à licencier 8 000 travailleurs, à fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois, à supprimer 1 400 postes dans celle de Rennes… Et le gouvernement le remercie, avec l’argent des contribuables. À supposer que la banque PSA Finances soit vraiment en difficulté (ce qui est plus que douteux alors que le PDG de PSA dit disposer d’une « sécurité financière » de 12 milliards d’euros), la moindre des choses serait que le gouvernement s’oppose à tout licenciement avant d’octroyer le moindre centime.
     Au lieu de cela, Montebourg demande poliment à PSA de bien vouloir sauver quelques centaines d’emplois… sur 8 000 ! Ce que, ce mercredi matin, la direction du groupe a dédaigneusement refusé.
     Ce gouvernement qui se prétend socialiste montre, une fois de plus, dans quel camp il se trouve. Il garantit les profits des actionnaires de PSA, mais pas les emplois des ouvriers.

                                                               Nathalie Arthaud, le 24.10.12.