PSA : Quand l’État
arrose les licencieurs
Cinq à sept milliards d’euros ! C’est la somme que l’État est prêt à
débloquer pour garantir les prêts de la banque PSA Finance. Il a suffi que la
direction du groupe PSA pleure misère et fasse état, non de difficultés, mais
d’un risque de difficultés pour sa banque, pour qu’aussitôt le gouvernement
ouvre le robinet.
Le groupe PSA s’apprête à licencier 8 000 travailleurs, à fermer l’usine
d’Aulnay-sous-Bois, à supprimer 1 400 postes dans celle de Rennes… Et le
gouvernement le remercie, avec l’argent des contribuables. À supposer que la
banque PSA Finances soit vraiment en difficulté (ce qui est plus que douteux
alors que le PDG de PSA dit disposer d’une « sécurité financière » de 12
milliards d’euros), la moindre des choses serait que le gouvernement s’oppose à
tout licenciement avant d’octroyer le moindre centime.
Au lieu de cela, Montebourg demande poliment à PSA de bien vouloir sauver
quelques centaines d’emplois… sur 8 000 ! Ce que, ce mercredi matin, la
direction du groupe a dédaigneusement refusé.
Ce gouvernement qui se prétend socialiste montre, une fois de plus, dans quel
camp il se trouve. Il garantit les profits des actionnaires de PSA, mais pas les
emplois des ouvriers.
Nathalie Arthaud, le 24.10.12.
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