mardi 28 août 2012

Editorail des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 27 août

Leur rentrée et la nôtre
 
Ce serait, nous dit-on, la rentrée politique. En guise de rentrée, on assiste à un désolant échange de petites phrases entre politiciens. Mais qui peut s’intéresser sérieusement, dans les milieux populaires, au duel à droite entre Copé et Fillon pour l’accession à la tête de l’UMP ? Qui se soucie de connaître le nom de celui qui succédera à Martine Aubry à la tête du PS ?
     Une de ces petites phrases mérite cependant qu’on s’y arrête, celle de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, qui, après Hortefeux et Guéant, revendique le titre de premier “flic de France”. Ce titre, il le mérite largement. Il l’a encore prouvé ce week-end en faisant expulser un nouveau camp de Roms dans l’Essonne ; sans même respecter la procédure légale, pourtant peu contraignante. Pour justifier sa décision, il ose prétendre qu’il fait cela parce qu’il trouve indécent que des hommes, des femmes et des enfants vivent dans des conditions épouvantables dans des bidonvilles. Mais les jeter à la rue, dans l’errance et le dénuement, est-ce plus tolérable ?
     Mais il y a des questions qui sont presque absentes des préoccupations de ces politiciens. Celles qui concernent le monde du travail : d’une part, l’emploi, plus précisément le risque de le perdre – et, pour 80 000 à 100 000 d’entre eux, ceux de PSA, de Doux, de SFR ou de Carrefour, ce n’est pas qu’une hypothèse –, mais aussi la dégradation du pouvoir d’achat, car ni les salaires, ni les retraites, ni les indemnités diverses ne suivent les augmentations de prix, aussi bien des produits saisonniers que des produits industriels et les tarifs des services.
     Par exemple, le prix des carburants à la pompe continue de frôler des records depuis plus de deux mois. Et depuis ces deux mois, le gouvernement tergiverse, en dépit de l’engagement de campagne de Hollande qui avait promis de bloquer les tarifs. On nous dit enfin que le blocage sera décidé le 28 août, mais le ministre de l’Industrie nous prévient qu’il ne faudra pas s’attendre à une baisse considérable, en espérant que les trusts pétroliers participeront à l’effort. Pas de mots qui fâchent à l’égard de ces trusts pétroliers riches à milliards, pas question non plus d’exercer la moindre contrainte, ni même de réclamer qu’ils restituent les sommes qu’ils ont récupérées durant cette période de flambée des cours.
     En ce qui concerne les mesures relatives à l’emploi, c’est le même flou. Montebourg, le ministre chargé de fournir la pommade destinée à rendre cette question socialement moins douloureuse et surtout moins dangereuse, a demandé à ce que chacun y mette du sien, à la fois les employeurs et les syndicats, ce qui signifie dans sa bouche, les salariés. Sous une apparence d’équité, cette proposition est une formidable escroquerie. Comme si les grands patrons étaient dans un rapport d’égalité avec leurs salariés. Comme si, par exemple, la famille Peugeot, les actionnaires de PSA étaient les « partenaires » des 8 000 salariés qu’ils s’apprêtent à licencier. Même si PSA réduisait le nombre de ceux qu’il va jeter à la rue, ceux qui vont l’être et même ceux qui conserveront leur emploi ne subiront pas le même sort que les héritiers de la famille Peugeot et autres milliardaires !
     La rentrée à laquelle les travailleurs doivent se préparer se situe à l’opposé de celle de ces politiciens.
Face aux licenciements programmés et aux suppressions d’emplois qui se préparent, il faut imposer l’interdiction de tous les licenciements. Car perdre son emploi, c’est-à-dire son seul revenu, son salaire, dans cette période de crise, cela équivaut à une condamnation à la pauvreté, voire à la misère, de familles entières.
Face à l’augmentation incessante des prix, il faut imposer l’indexation des salaires, des retraites et des diverses indemnités sur l’évolution des prix en fonction d’un indice établi et contrôlé par les travailleurs.
     Notre rentrée à nous, travailleurs, se traduira de façon quasi certaine par des luttes ; ne serait-ce que pour répondre aux coups que le patronat, aidé par le gouvernement, nous prépare.
     Mais lutter ne suffira pas. Il faudra se donner des objectifs qui en vaillent la peine et qui concernent l’ensemble du monde du travail afin que cette riposte d’ensemble soit suffisamment large et puissante pour contraindre le patronat au recul.

vendredi 24 août 2012

Lutte Ouvrière : agenda pour les jours et les semaines à venir


Lutte Ouvrière Argenteuil : agenda


Venez discuter avec les militants communistes, révolutionnaires de Lutte Ouvrière à Argenteuil :

Tous les vendredis à leur permanence à l’angle de la rue Paul Vaillant Couturier et de l’avenue Gabriel Péri, de 17 heures 15 à 18 heures 15

Le 8 septembre, grande journée de présence des militants de Lutte Ouvrière à Argenteuil, dans les différents quartiers de la ville

Les 14, 15 et 16 septembre, fête de l’Humanité au Parc de la Courneuve, venez discuter au stand de Lutte Ouvrière. Dominique Mariette y sera le samedi de 16 heures à minuit.

Le 21 septembre, réunion publique Lutte Ouvrière à l’espace Nelson Mandéla, à 20 heures 15 : « Premiers mois de gouvernement du PS, quel premier bilan, quelles perspectives pour la défense des intérêts du monde du travail ? »

Le PS et les Roms : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 24 août


Martine Aubry, maires de municipalités : l'embarras du PS pour mener sa politique anti-Roms

À la suite de l'expulsion d'un camp de Roms dans l'agglomération lilloise qu'elle dirige, Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, se serait mise en colère contre le préfet qui ne l'aurait même pas prévenue et, du coup, elle mettait en cause Manuel Valls. Quelques jours plus tard, lors d'une conférence de presse, elle démentait ces propos qualifiés de « rumeurs de caniveau ». Toutefois elle disait regretter que l'expulsion des Roms se soit faite « dans l'urgence », sans solution de relogement.
     Quoi qu'il en soit des démêlés réels ou supposés de Martine Aubry et de Valls, nombre d'élus et surtout d'électeurs de Hollande sont mal à l'aise avec ces expulsions de Roms.
     Quand c'était le gouvernement Sarkozy qui les décidait, le PS les avait dénoncées. Ce qui a permis que les ténors de l'UMP se fassent un malin plaisir de souligner que le gouvernement actuel fait la même chose.
     Plusieurs maires du PS se sont sentis obligés, dans une tribune au journal Le Monde, d'affirmer leur solidarité avec la politique de Valls et de Hollande.
     Le sénateur-maire de Dijon, Rebsamen, a clairement exprimé la position du PS : « L'occupation illégale de terrains publics ou privés n'est pas permise. Les maires ont raison de saisir la justice pour les expulser. (...) Mais dans le respect des principes républicains, de la personne et de la dignité humaine. Et sans spectacle. »
Tout est dit. Il n'est plus question du « pas de démantèlement sans solution alternative » promis par Hollande.
     Mais ce n'est pas le seul domaine où le PS déçoit ceux qui croyaient qu'il changerait, ne serait-ce qu'un peu, l'orientation politique sur des questions essentielles. La rentrée, politique, sociale, scolaire, va mettre en évidence le décalage entre les promesses de campagne (pourtant guère audacieuses) et les mesures que le gouvernement va adopter.

                                                                                     André VICTOR

Le maire d’Argenteuil a signé la pétition évoquée dans cette article. Nous le déplorons. D. MARIETTE

jeudi 23 août 2012

M Peillon est optimiste ! Méfiance, méfiance…


"Je n'ai pas de crainte, (...) la rentrée devrait bien se passer", a dit M. Peillon en soulignant que le gouvernement avait "tout fait pour que cette rentrée se passe le mieux possible".
     "Grâce aux emplois supplémentaires et aux recrutements auxquels nous avons procédés (6.000 en tout), nous avons déjà amélioré de nombreuses situations et nous pourrons réagir immédiatement si, par exemple, il manque un enseignant ici ou là", a-t-il déclaré.
      Au lycée Georges Braque, en juin dernier, la menace existait toujours sur le risque d’une augmentation nette des effectifs à cette rentrée de septembre, s’exprimant par une remise en question des effectifs traditionnellement limités d’élèves par classe en « zone d’éducation prioritaire ».
     Bref, à Braque, « cela va bien se passer » ? Si problème, une « réaction immédiate » se produira ?
     A suivre…

Un super à 2 euros le litre : le gouvernement renonce à bloquer les prix


Plus de 2 euros : c’est le prix du litre de super sans plomb atteint dans certaines stations services parisiennes.
     Cette situation n’est pas vraiment soudaine. Elle existe depuis plusieurs semaines. Et ça continue. Le gouvernement s’est donc senti obligé de prendre une décision… pour dans une semaine. Oubliée la promesse du candidat Hollande de bloquer ̶ très provisoirement ̶ les prix du carburant : J.M. Ayrault vient de découvrir que « si vous gelez les prix pendant 3 mois et que vous les laissez repartir après, vous n’avez rien résolu ». Surtout quand on les gèle à leur plus haut niveau.
     Si on n’ose pas s’attaquer aux profits plantureux des compagnies pétrolières et à leur pouvoir, les « solutions » du pouvoir socialiste consisteront en un transfert des poches des usagers à celles des contribuables, sans égratigner vraiment Total et ses semblables.

CGT-Val d'Oise : une réunion de rentrée à Cergy (information relayée)


JEUDI 6 SEPTEMBRE
 de 9 H. à 12 H.
        ASSEMBLEE DEPARTEMENTALE DE RENTREE
Maison des syndicats
rue Francis Combes


         Pour l'Union départementale de la CGT, il s'agit en particulier de  "préparer la rentrée revendicative dans les entreprises et la "journée d’action sur l’industrie le 9 octobre".

mercredi 22 août 2012

Italie : pas de cadeaux pour les victimes de tremblements de terre


Les habitants d’Emilie-Romagne, la région d’Italie touchée par de violents séismes en mai dernier, ont été informés cette semaine que la demande de report jusqu’en 2013 du paiement des impôts fonciers et de la taxe d’habitation, déposée par les autorités régionales, était refusée. Ces impôts, dont les montants ont presque doublé cette année suite aux plans d’austérité du gouvernement Monti, devront être payés même par ceux dont la maison a été détruite dans les tremblements de terre.
     Victimes d’une catastrophe naturelle, les habitants de la région subissent en plus les lois d’une économie tout aussi impitoyable qui, elle, n’a rien de naturel…

Contrats d’avenir : un futur qui ne fait pas rêver


Un projet de loi prévoyant la création de 150 000 Contrats d’avenir pour les jeunes sans qualification doit être discuté au Conseil des ministres de la semaine prochaine.
     Ces contrats sont censés répondre au problème des … 400 000 jeunes de moins de 25 ans qui n’ont jamais travaillé, ou qui galèrent de petits boulots en petits boulots.
     Le ministre du Travail, Michel Sapin, a présenté ce Contrat d’avenir, contrat à temps partiel, payé au smic, comme un « contrat à durée indéterminée » …mais limité à un à trois ans !
     Il y aurait pourtant de quoi créer des centaines de milliers d’emplois utiles dans cette société, avec un vrai salaire et sans précarité. A condition d’y mettre les moyens que l’État consacre actuellement au patronat.