Cette
association de Cergy qui défend le respect des conditions en France des
étrangers en situation « irrégulière » a organisé un rassemblement ces jours
derniers. Il dénonçait en particulier la situation à Mayotte où, selon cette
association, pour la seule année 2011, 5400 enfants auraient été enfermés dans
des conditions déplorables.
mardi 24 juillet 2012
lundi 23 juillet 2012
Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du 23 juillet 2012 : Tenons tête à ce patronat qui croit avoir tous les droits
Thierry
Peugeot, représentant de la dynastie du même nom, s’est répandu en lamentations
dans la presse. Accusé d’avoir menti, il s’insurge. Il ne faudrait pas “dépasser
les limites”, a-t-il dit. Alors, quand un grand patron comme lui et son
état-major décident de rayer de la carte toute une usine en Seine-Saint-Denis
et de supprimer 8 000 emplois d’un coup, sans compter les emplois induits, sans
compter tous ceux qui, commerçants, médecins etc…, vivent de la clientèle
ouvrière, ce serait dans les “limites”. Mais contester une telle décision ne le
serait pas ! Traiter de menteurs des gens qui pendant des mois, voire des
années, ont nié vouloir fermer leur usine d’Aulnay-sous-Bois, ce serait, à les
entendre et à entendre ces experts, ces politiciens qui se précipitent à leur
secours, un crime de lèse-majesté et même un mauvais coup contre “notre”
économie.
En dépit de leurs dénégations,
répétons-le, ces gens-là sont de grossiers menteurs. Ils mentent à leurs
ouvriers, à toute l’opinion, mais aussi aux autorités fiscales françaises, par
ailleurs guère curieuses à leur égard, en camouflant leur magot sur des comptes
secrets, dans les paradis fiscaux. Pour ne prendre qu’un exemple qui avait
défrayé la chronique il y a deux ans, un rejeton de la famille, Robert Peugeot,
s’était fait dérober 500 000 euros en lingots d’or qu’il détenait dans un
coffre. On avait appris alors que ces lingots n’avaient été déclarés qu’au
tiers de leur valeur.
Mais ils sont pires que des menteurs, ce
sont des affameurs. Comment qualifier autrement leur décision qui va priver des
dizaines de milliers de familles de leur seul revenu, un salaire qui les fait
vivre ? Cette famille Peugeot n’est pas la seule à sévir. Le catalogue de
ces patrons malfaiteurs, licencieurs, se remplit. On y trouve Air-France,
Sanofi, le volailler Doux, pour ne prendre que les entreprises les plus
connues. Mais des milliers d’autres suppressions d’emplois sont annoncées,
auxquelles vont s’ajouter celles qui sont encore dans les cartons.
C’est que la crise continue de plus belle.
Et le patronat, partout en France, a un projet simple et clair : faire
payer les conséquences de cette crise aux travailleurs et aux classes
populaires. Quand ses affaires sont florissantes, il se garde bien de partager
les fruits de la prospérité avec les salariés. Mais quand elles sont un peu
moins bonnes, loin de réduire son appétit, c’est aux salariés qu’il veut serrer
la ceinture, avec la complicité de toute une cohorte de prétendus experts, de
journalistes et de politiciens de droite, mais aussi de gauche, qui expliquent
qu’il n’y a pas d’autres choix possibles et que l’heure est à l’union de tous.
Mais bien sûr qu’il y a un autre
choix ! Peut-être pas pour mettre un terme à cette crise, mais au moins
pour empêcher que ce soient les classes populaires, qui n’ont eu aucune
responsabilité dans son déclenchement, qui en fassent les frais.
Aux calculs du patronat, épaulé par le
gouvernement, il faut que le monde du travail oppose son propre plan de lutte,
qui peut se résumer en quelques lignes.
En premier lieu, il faut imposer
l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans
réduction de salaire. Il faut que les travailleurs et leurs organisations
puissent disposer du total libre accès à tous les comptes des patrons et de
leurs gros actionnaires afin qu’on puisse vérifier leurs déclarations et du
même coup détecter tous leurs mensonges. Ce qui se passe en ce moment avec PSA
illustre l’actualité et l’urgence de ces exigences.
Le gouvernement socialiste qui dispose
pourtant de tous les pouvoirs pour légiférer ne fait rien dans ce sens, se
contentant de recevoir à la queue-leu-leu les membres de l’état-major de
Peugeot pour, dit-il, s’informer sur la situation réelle de l’entreprise. Comme
s’il l’ignorait !
Mais ce que le gouvernement se refuse de
faire, les travailleurs peuvent l’imposer par la lutte.
Certes, en cette fin juillet, la période
des congés n’est pas la plus favorable pour organiser les luttes. Mais on peut
mettre à profit ce répit qu’impose à tous les travailleurs la période des
congés pour préparer la façon dont, à la rentrée, on pourra mettre
collectivement un coup d’arrêt à l’offensive dévastatrice du patronat.
16 et 17 juillet 1942 : la rafle du Vel' d'Hiv : un article de l'hebdomadaire trotskyste Lutte Ouvrière
16 et 17 juillet 1942 : la rafle du Vel'
d'Hiv
Les
16 et 17 juillet 1942, alors que la moitié de la France était occupée par
l'armée allemande, la police française, et elle seule, raflait 13 000 Juifs
à Paris, les parquait dans des conditions innommables au Vélodrome d'Hiver, le
Vel'd'Hiv, situé dans le 15e arrondissement parisien, avant de les
transférer à Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande, puis de les déporter vers
des camps d'extermination, dont bien peu revinrent.
Cette rafle n'était pas la première ni
malheureusement la dernière.
Le rôle de la pollice
française
Celle de juillet 1942, minutieusement
organisée sur ordre des troupes d'occupation, fut exécutée sans la moindre
participation de policiers ou de soldats allemands, mais uniquement par la
police française. Les autorités françaises firent preuve d'un zèle qui, a-t-on
dit, étonna les autorités allemandes d'occupation. La rafle de juillet 1942
visait en principe uniquement les Juifs de nationalité étrangère. Les Juifs
étrangers étaient nombreux, qui avaient fui les persécutions d'Allemagne et
d'Europe centrale.
Pour faire croire à l'opinion que ces
arrestations étaient motivées par un besoin de main-d'œuvre en Allemagne, il
avait été prévu, au départ, de ne pas arrêter les enfants de moins de
16 ans. Mais Laval, chef du gouvernement de Pétain, décida de les faire
arrêter tout de même, prétextant une mesure « humanitaire » : pour qu'ils ne
soient pas, a-t-on dit, « séparés de leurs parents ».
Cette rafle avait été précédée de diverses
mesures. Il y avait eu, tout d'abord, le recensement obligatoire des Juifs en
octobre 1940. Les Juifs avaient dû se présenter dans les commissariats et se
déclarer comme tels.
Ne pas le faire les exposait à des
sanctions « les plus sévères ». Environ 90 % d'entre eux se firent
recenser et 150 000 Juifs ont ainsi été fichés en zone occupée, dont 64
000 étrangers. Au moment des rafles, la police savait donc parfaitement où
aller.
Depuis juin 1942, tous les Juifs devaient
porter, cousue sur leurs vêtements, une étoile jaune avec l'inscription « Juif
».
Les 16 et 17 juillet, les permissions
dans les rangs de la police avaient été annulées. Mais les choses ne se
passèrent pas toujours comme prévu. Il y eut des policiers ou des gens avertis
de l'opération qui réussirent à prévenir des Juifs : « Dans deux heures,
on viendra vous chercher. » Et un certain nombre échappèrent au coup de filet.
Des hommes surtout car, comme jusque-là c'étaient surtout les hommes qui
avaient été raflés, on croyait dans l'opinion juive que les femmes et les
enfants risquaient moins.
L'opinion publique «
profondément troublée »
Ce
ne fut pas le cas : sur les 13 152 personnes arrêtées, il y eut 10 000
femmes et enfants. Un rapport de police de l'époque tire ce bilan : « Les
mesures prises à l'encontre des Israélites ont assez profondément troublé
l'opinion publique. Bien que la population française soit dans son ensemble et
d'une manière générale assez antisémite, elle n'en juge pas moins sévèrement
ces mesures qu'elle qualifie d'inhumaines. Les raisons de cette désapprobation
reposent (...) sur les bruits (...) d'après lesquels les familles seraient
disloquées (...). C'est cette séparation des enfants de leurs parents qui
touche le plus les masses françaises et provoque des réactions qui se
traduisent par des critiques sévères à l'égard du gouvernement et des autorités
occupantes. »
Durant cette période, 80 000 à 85
000 Juifs résidant en France ont été exterminés, soit près du quart
d'entre eux. Ceux qui réussirent à échapper à leurs bourreaux le durent souvent
à l'aide d'une partie de la population.
Le recyclage des
responsables
La guerre finie, cette politique barbare
fut bien vite oubliée, ou plutôt occultée. Les Maurice Papon, haut
fonctionnaire sous Vichy, responsable de la déportation de dizaines de Juifs
dans la région de Bordeaux, les René Bousquet, secrétaire général de la police
en 1942 et à ce titre organisateur en chef de la rafle du Vel' d'Hiv, poursuivirent
une brillante carrière, comme la plupart des hauts fonctionnaires d'ailleurs.
Le premier fut préfet de police, puis ministre de Giscard d'Estaing, le second
occupa de hautes fonctions dans le monde financier, entretenant, l'opinion
l'apprit sur le tard, des relations amicales avec François Mitterrand.
La volonté des dirigeants français qui se
succédèrent après la guerre était de montrer que le régime de Vichy et de
Pétain ne s'inscrivait pas dans la continuité, mais constituait une rupture
totale avec la tradition républicaine de la France. À l'évidence il n'en était rien, dans les
hommes qui assurèrent la continuité de l'État, ou encore la continuité «
industrielle et économique ». Une grande partie de ceux qui servaient sous
Vichy restèrent en place sous de Gaulle, puis sous la IVe et la Ve République.
Aujourd'hui, on évoque le devoir de
mémoire. Mais il ne suffit pas de se souvenir, encore faut-il comprendre.
Comprendre comment et pourquoi une société policée, cultivée, moderne a pu
donner naissance à cette barbarie sans nom, dont la Seconde Guerre
mondiale, le nazisme, furent le produit. Tout cela au nom de la volonté des
capitalistes de maintenir leur pouvoir économique et leurs privilèges.
Et surtout comprendre comment agir pour
que cela ne se reproduise plus.
André VICTOR
dimanche 22 juillet 2012
Espagne :« No a los recortes » (non aux réductions des salaires, pensions, budgets sociaux)
« Mains en
l’air, c’est un hold-up », hurlaient les manifestants à Madrid et dans les
principales villes d’Espagne, ce jeudi 20 juillet. Ils étaient des centaines de
milliers à manifester contre les nouvelles mesures d’austérité du gouvernement.
Nouvelles baisses de salaires pour les fonctionnaires, réduction des indemnités
de chômage, hausse de la TVA, etc. : le gouvernement voudrait économiser 65
milliards sur le dos de la population. Des économies qui lui permettraient de
distribuer de nouveaux milliards aux banques espagnoles, en difficulté pour
avoir spéculé, entre autres, sur l’immobilier.
Ces manifestations d’hier ont montré que ceux qui le refusent sont de plus en plus nombreux et combatifs. Et, souhaitons-le, ce n’est qu’un début.
Ces manifestations d’hier ont montré que ceux qui le refusent sont de plus en plus nombreux et combatifs. Et, souhaitons-le, ce n’est qu’un début.
Augmentation du gaz : pas si « modique » et complètement injuste !
Les tarifs du
gaz vont donc augmenter de 2 %. Le gouvernement a refusé – pour le moment – de
céder complètement aux exigences de tous les distributeurs qui demandaient – et
demandent encore – quatre fois plus. Mais il n’y a pas de quoi se réjouir : le
gouvernement va sans doute étaler l’augmentation du gaz sur plusieurs années
pour la rendre plus « acceptable ».
Mais pour les classes populaires, dont les conditions de vie ne cessent pas de se dégrader, cette augmentation vient se rajouter au reste. Inacceptable !
Mais pour les classes populaires, dont les conditions de vie ne cessent pas de se dégrader, cette augmentation vient se rajouter au reste. Inacceptable !
jeudi 19 juillet 2012
AVS : auxiliaires de vie scolaires, travailleurs à part entière
C'est bien volontiers que nous transmettons le message suivant :
Savez-vous ce qu'est un AVSi ?
C'est ce personnel qui s’investit au
quotidien pour remplir une mission primordiale aux côtés des enfants et
adolescents handicapés en milieu ordinaire et qui est pourtant peu formé, sous-payé, sans
aucune reconnaissance professionnelle et congédié après six années de travail.
Alors, en tant que simple individu,
AVSi, j'ai initié une pétition et vous pouvez m’aider à faire cesser cette
situation inadmissible en signant et en faisant passer à vos collègues, à vos
amis, aux associations, aux adhérents et à tous vos autres contacts, le lien
suivant qui permet de signer cette pétition intitulée « Faire que les AVSi soient des professionnels reconnus. »
Aidez-moi, s'il vous plait, à faire de
ce geste une nouvelle action !!
Manuel Plâtre (Manuel.platre@free.fr)
Nota : le 18 juillet à 6h : 989
signatures recueillies
Lien pour signer la pétition :
http://www.avaaz.org/fr/petition/Faire_que_les_AVSi_soient_des_professionnels_reconnus//?launch
NOTA : Il arrive que, suivant la configuration,
il ne soit pas possible de suivre directement le lien.
Il suffit alors de le copier/coller
dans la barre d'adresse du navigateur Internet...
PSA-Varin : mensonges et diversion
Dans une
interview au journal Le Monde, Varin, PDG de PSA, a osé dire que la suppression
de 8 000 emplois lui arrache le cœur et qu’il aidera à recréer 1 500 emplois à
Aulnay… alors même qu’il a programmé depuis plusieurs années la fermeture de
cette usine, ce qui détruira près de 10 000 emplois en Seine-Saint-Denis.
Il invoque le «
patriotisme économique » du groupe PSA, qui n’aurait pas délocalisé ses usines.
S’installer en Suisse pour échapper aux impôts en France, comme la famille
Peugeot, c’est ça leur « patriotisme » ?
Montebourg : ministre de l'accompagnement médiatique
Recevant tour à
tour les syndicats et le Pdg du groupe PSA – et peut-être la famille Peugeot si
elle daigne se déplacer – Montebourg prend des grands airs pour exiger la
transparence totale, connaître la véritable situation du groupe et les projets
à long terme des actionnaires.
Mais si la direction du groupe lui présente la fermeture d’Aulnay dans un bel emballage – comme c’est probable –, le ministre l’avalisera. Montebourg est le ministre de « l’accompagnement médiatique » des décisions patronales.
Pour protéger leurs emplois, les travailleurs ne devront compter que sur eux-mêmes.
Mais si la direction du groupe lui présente la fermeture d’Aulnay dans un bel emballage – comme c’est probable –, le ministre l’avalisera. Montebourg est le ministre de « l’accompagnement médiatique » des décisions patronales.
Pour protéger leurs emplois, les travailleurs ne devront compter que sur eux-mêmes.
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