mercredi 11 juillet 2012

RER : trains supprimés, banlieusards non transportés mais bien roulés


Jeudi 5 juillet, 55 trains ont été supprimés en une seule journée sur les lignes parisiennes de RER : 34 sur la A et 21 sur la B. Durant la première semaine de juillet, il y en aurait eus 160 selon les syndicats, et 126 selon la direction de la SNCF pour qui son chiffre ne représente que 1,5% des trains ! Et jeudi 5, pour elle, le nombre de trains supprimés représentait quel pourcentage ?
      Ils ont été supprimés par manque de conducteurs ! La direction de la SNCF a fait des économies en n’anticipant pas les nouvelles embauches nécessitées par les départs en retraite !
     

CSG : La mise en condition pour une hausse future



Non à la hausse, défense des revenus réels des salariés en activité, des retraités et des chômeurs
Les grandes manœuvres ont commencé autour d’une hausse future de la Contribution Sociale Généralisée. Le PS la présente comme susceptible de régler les déficits des comptes de la Sécurité sociale.
     Le PS oppose cette CSG comme plus juste que la TVA. Certes, la première s’applique davantage à l’ensemble des revenus, alors que la TVA est fixée sur la consommation et pèse proportionnellement bien davantage sur le monde du travail que sur les riches dont la consommation n’est pas extensible.
     Dans tous les cas, la hausse de la CSG entraînerait une nouvelle dégradation du pouvoir d’achat réel du monde du travail, de la même façon que la hausse de la TVA. Quelle satisfaction pour lui de savoir que les plus fortunés verront en même temps leurs fortunes un tout petit peu écornées.
     La TVA est l’enfant de la droite. La CSG est le rejeton du PS qui l’a mise en place en 1990. Non à l’austérité pour le monde du travail, austérité de droite comme de gauche !

La droite n’a pas fini de se lâcher
Les anciens ministres de l’UMP dénoncent à grand bruit la hausse de la CSG que prévoit le gouvernement : « erreur sans pareil » pour Xavier Bertrand ; « c’est criminel » pour Laurent Wauquiez. Ils ont tous les culots ! Si cet impôt a bien été mis en place par le socialiste Rocard, depuis, des gouvernements de droite l’ont augmenté. Sarkozy-Fillon, loin de l’abolir, voulaient y ajouter une TVA dite « sociale ». La hausse de la CSG est injuste, comme tous les impôts et taxes qui grèvent les maigres revenus des classes populaires. Pour financer les dépenses sociales, il n’y a qu’à prendre sur les profits des trusts, en particulier ceux des trusts pharmaceutiques.
     Et pour répondre aux attaques du gouvernement comme aux hypocrisies de la droite, il faut qu’une opposition d’extrême gauche, dans le camp des travailleurs, se développe et se fasse entendre.

mardi 10 juillet 2012

Prix du gaz : non à l'augmentation

Le gouvernement évoque une hausse de 2% qui correspondrait à l'inflation selon lui. 2 %, c'était le pourcentage qui a servi de base à la dernière hausse misérable du Smic. On nous disait alors : 1,4 % pour l'inflation, et 0,6 de "gain" pour les salariés.
     Alors l'inflation : 1,4 ? 2 % ?
     Des pourcentages à la demande. Mais une évidence : 2% de hausse, ce n'est ni bon pour le gaz ni pour la hausse du Smic. Il ne doit pas y avoir de hausse pour le gaz. Quant au smic, on est loin, très loin de l'augmentation nécessaire.

"Conférence sociale" : vous avez dit "sociale" ?


Pour les patrons… des mots en leur faveur
François Hollande a déclaré : « le premier grand défi à relever est le redressement des comptes ». Et pour obtenir cela, son gouvernement a décidé de bloquer encore plus les salaires et de ne pas remplacer la plupart des départs à la retraite dans la Fonction publique. Quant au deuxième « défi », c’est… la compétitivité, entendez celle des entreprises, exactement ce que dit le Medef. Et il envisage de réduire les cotisations sociales payées par les patrons, en augmentant la CSG !
    Son grand défi revient à mettre en place des mesures pour faire payer la crise aux classes populaires... et à trouver des mots pour justifier ses choix.
  
Pour l’emploi… les mots creux
Le troisième défi annoncé par Hollande, c’est l’emploi. Il affirme que le gouvernement ne restera pas inactif face aux plans dits « sociaux » qui se multiplient. Mais que pourra-t-il faire, puisqu’il ne veut pas s’en prendre aux profits des patrons ? Rien, comme le montre l’exemple de l’usine Alcan de Saint-Jean-de-Maurienne, que son propriétaire, le groupe Rio Tinto, veut fermer.
     En mars, Montebourg, en campagne, avait menacé ce groupe, parlant d’exproprier l’usine. Aujourd’hui, ministre, il se contente de dire qu’il suit personnellement l’affaire et de demander, en vain pour l’instant, à EDF si elle ne peut pas baisser les prix de l’électricité facturée à l’usine, afin d’améliorer la marge, les profits de Rio Tinto. Montebourg devrait quand même savoir qu’améliorer les profits ne signifie pas automatiquement sauver les emplois. Pour le comprendre, il suffit de réfléchir à ce qui se passe autour de lui !


La radiothérapie doit rester à l'hôpital public d'Argenteuil


Dans un communiqué de presse en date du vendredi 6 juillet 2012, le maire d'Argenteuil, Philippe Doucet, prend position. Nous extrayons deux paragraphes de ce communiqué :
"Une décision qui appelle une réaction ferme
Par sa décision du 12 juin 2012, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise demande l’arrêt, à compter du 13 mars 2013, de l’activité de radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil qui avait été autorisée par l’Agence Régionale de Santé (ARS)…
…J’ai saisi Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, de  cette affaire. Je sais pouvoir compter sur sa bienveillance et son attention afin que nous n’ayons pas dès la rentrée à appeler à la mobilisation de l’ensemble des patients, des associations de défense des usagers de l’hôpital public, des personnels et des forces syndicales pour défendre ce service essentiel à la population. »
     Le jugement fait suite à une requête d’une entreprise privée qui contrôle une partie notable de la radiothérapie du département et qui aimerait bien la contrôler encore davantage.
     C’est inacceptable.
     A côté de toutes les forces luttant pour le maintien à ce service public essentiel, le parti politique Lutte Ouvrière sera du combat.
     Il faut tenter bien évidemment toutes les démarches, mais pour nous la force déterminante sera toujours la mobilisation de la population. Celle-ci est le nombre. Elle peut être la force qui fait entendre raison.

lundi 9 juillet 2012

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière daté du 9.07.12.


Ils bavardent alors qu’il y a urgence pour les travailleurs

Le gouvernement affirme que la “conférence sociale” qu’il a mise sur pied et qui rassemble, outre les ministres, les représentants des syndicats des salariés et les représentants patronaux, n’aurait rien à voir avec les sommets dits sociaux organisés périodiquement par Sarkozy. Les socialistes reprochent à ce dernier d’avoir décidé de tout, avant même que le sommet se réunisse. Cette fois, l’objectif de cette conférence serait de tenter de rapprocher les points de vue entre partenaires sociaux. Comme si les intérêts des travailleurs pouvaient se rapprocher de ceux des licencieurs, de ces patrons qui ont toutes les cartes en main ! Ces gens-là rêvent d’imposer une flexibilité encore accrue du travail et de baisser les salaires. C’est sur cette base-là qu’ils sont prêts à un prétendu “compromis”. Voilà pourquoi il ne peut rien sortir de bon pour les travailleurs de ce cérémonial.
     Du côté du patronat, les positions sont définies par avance, sans surprise. Il n’est pas question, a dit sa porte-parole Laurence Parisot, d’accepter quoi que ce soit qui augmenterait le coût du travail, vaste rubrique dans laquelle on peut mettre à la fois les mesures concernant l’emploi, les salaires et les droits des travailleurs.
     Le gouvernement est sur cette même longueur d’onde. Pour lui aussi, le maître mot est la “compétitivité des entreprises”. Ce n’est pas un hasard si Moscovici, ministre de l’Économie, a tenu a rappeler, à quelques heures de l’ouverture de cette conférence sociale, qu’il ne fallait pas alourdir “davantage le coût du travail”. Par contre, le poids que font peser les gros actionnaires sur les entreprises et sur la collectivité ne lui semble pas poser de problème.
     Ainsi donc, les échéances, le cadre et les limites dans lesquels se définira un éventuel “compromis” sont fixés dès le départ. Et comme à chaque fois, ils sont fixés par les desiderata des patrons. Ces limites sont approuvées par les socialistes qui, tout juste arrivés au gouvernement, montrent dans quel camp ils se situent.
Mais sur quelle planète vivent donc les gens qui s’agitent ainsi ? Ignorent-ils que, dans quelques jours, la direction de PSA-Citroën annoncera à quel rythme elle fermera son usine d’Aulnay et d’autres sites du groupe ? Ne sont-ils pas au courant que dans l’Ouest du pays, les salariés du volailler Doux sont sur la sellette, dans l’angoisse de l’attente d’une décision du tribunal de commerce ; qu’Air-France a annoncé sa décision de supprimer des milliers d’emplois ; que le trust pharmaceutique Sanofi fait de même ? Ne sont-ils pas informés que 60 000 à 100 000 emplois, selon les estimations, sont en voie de disparaître dans les jours qui viennent ?
     Bien sûr qu’ils savent tout cela ! Mais ces bavardages de salon autour du tapis vert d’une salle de “conférence” ont quand même une fonction : celle de faire diversion à un moment où la situation impose l’urgence.
     Les gouvernements, quels qu’ils soient, savent réagir en urgence quand il s’agit de sauver les banquiers. Il n’avait fallu que quelques heures pour trouver les centaines de milliards qui ont permis d’éviter la banqueroute des banques.
     Eh bien pour le monde du travail et les classes populaires, il y a aujourd’hui urgence !
     Les mesures pour y faire face sont simples. Il faut interdire les licenciements, répartir le travail entre tous, sans réduire les salaires.
     Dans le même temps, pour que les hausses de prix qui se succèdent à un rythme accéléré ne réduisent pas le pouvoir d’achat des classes populaires, il faut que les salaires, retraites, pensions, allocations soient indexés sur l’évolution des prix.
     Et pour déjouer les chantages des patrons qui ferment des usines ou les délocalisent, il faut que les travailleurs puissent avoir accès aux comptabilités, sans la moindre exclusive.
     Ce sont là des mesures de bon sens pour qui se préoccupe du sort des classes populaires, du sort de ceux qui font fonctionner et vivre toute la société.
     On ne peut compter sur les patrons qui veillent jalousement sur leurs privilèges et leur fortune. On ne peut pas plus compter sur le gouvernement socialiste, dont la priorité réaffirmée est de restaurer la compétitivité des entreprises.
     Les travailleurs ne doivent compter que sur leur force, qui est considérable quand ils entrent dans la lutte tous ensemble !



Personnes handicapées, âgées :La mairie de Paris fait les poches des plus faibles


La mairie de Paris entend faire payer aux personnes handicapées ou âgées aux revenus modestes l’accès aux transports en commun à partir de novembre. La carte Émeraude, qui était jusque là gratuite, leur coûtera entre 20 et 40 euros par an. Il en ira de même pour la carte Améthyste valable pour la banlieue. Les responsables de cette « modernisation » en escomptent une recette avoisinant 5 millions d’euros. Quel mot peut-on trouver pour désigner des gens qui détroussent les personnes âgées ?

"Conférence sociale" : Conférence de dupes


La « Conférence sociale » organisée par le gouvernement socialiste commence aujourd’hui. Elle associe représentants des patrons et des confédérations syndicales, pour discuter des soi-disant « réformes nécessaires ». Hollande a expliqué que, dans cette période de crise, les uns et les autres devraient faire des concessions. Mais quelles concessions demande-t-il au patronat ? Il n’est pas question de lui demander d’augmenter les salaires, ni d’embaucher, ni même de ne pas supprimer d’emplois. Il suffira donc que les grandes entreprises augmentent, à l’annonce, le nombre de postes qu’elles veulent supprimer et diminuent ensuite ce chiffre pour que l’on parle de compromis. C’est le principe même des faux marchandages.
     C’est aux seuls syndicats ouvriers que le gouvernement, faux arbitre, demandera d’entériner des reculs… aux dépens des travailleurs, et de faire accepter ces reculs par ceux-ci !