Communiqué de Lutte
Ouvrière du 6 mai 2012
L’électorat
populaire qui, dans sa majorité, voulait se débarrasser de Sarkozy peut se
réjouir d’avoir contribué à sa chute. Les motifs de satisfaction s’arrêtent
cependant là. Le président des riches a été contraint de partir mais le nouveau
président n’est pas pour autant le président des pauvres.
Sarkozy parti, restent les maîtres de
l’économie et de la société : le grand patronat, les banquiers, les grands
groupes industriels et financiers qui ont fait la pluie et le beau temps sous
la présidence de Sarkozy. Comme ils l’ont fait sous celle de ses précédesseurs
et comme ils continueront à le faire sous celle de son successeur.
C’est à cette puissance-là que les
travailleurs auront à s’opposer s’ils veulent défendre leurs conditions
d’existence contre les licenciements, le chômage et l’abaissement de leur
niveau de vie. L’élection de Hollande à la présidence de la République ne permettra
pas aux travailleurs d’économiser une seule lutte. En occupant la présidence de
la République ,
après avoir obtenu la majorité au Sénat et avant une probable majorité à
l’Assemblée nationale, le Parti socialiste aura tous les pouvoirs
institutionnels. Mais les travailleurs ont toutes les raisons de ne pas lui
faire la moindre confiance et ils n’accepteront pas que continuent les
licenciements, l’aggravation du chômage et la dégradation de leurs conditions
d’existence.
Lutte Ouvrière, pour sa part, sera
présente dans les élections législatives à venir afin que l’opposition
politique au pouvoir socialiste ne vienne pas seulement de la droite, mais de
femmes et d’hommes qui sont du côté des intérêts du monde du travail et
n’accceptent pas qu’ils soient bradés.
Pour
Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud