Ghislaine
Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGT Martinique ,
avait été condamnée en première instance à 3 000 euros d’amende et 1 euro de
dommages et intérêts, sur plainte de l’association Collectif DOM pour
« incitation à la haine raciale ». Un comble !
Cette plainte émanait des milieux
patronaux parce que Ghislaine Joachim-Arnaud avait écrit en créole, sur le
livre d’or d’une chaîne de télévision : « Matinik sé ta nou, Matinik
sé pa ta yo, an band béké volè, pwofitè nou ké fouté yo déwô », slogan
repris par des dizaines de milliers de manifestants lors de la grève générale
de 2009. (« La Martinique
est à nous, elle n’est pas à eux ; une bande de békés voleurs, profiteurs,
on les mettra dehors ».)
Le jugement en appel qui vient d’avoir
lieu a été, pour Ghislaine-Joachim-Arnaud, une nouvelle occasion de souligner
le caractère inique des arguments des gros possédants, notamment békés,
descendants des vieilles familles esclavagistes.
Le 3 mai, lors du procès en appel, notre
camarade, porte-parole de Nathalie Arthaud en Martinique, a été relaxée. Tous
les travailleurs et les opprimés ne peuvent que se réjouir de ce verdict.
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