Un futur emplâtre sur une jambe de bois ?
La question de la gestion de l’exploitation de la gare routière d’Argenteuil, du parc de stationnement et de la consigne à vélo était à l’ordre du jour du conseil municipal de mardi dernier. Cette gestion devrait être reprise par IDF Mobilités de la Région Ile de France, mais seulement à compter du 1er janvier 2028. On se demande bien pourquoi ce délai, car il oblige la mise en place jusqu’à cette date d’une délégation de service public transitoire.
La municipalité affiche pourtant sa satisfaction et son optimisme : « La consultation, lancée en décembre 2025, permettra de désigner un prestataire début février 2026, pour une notification du contrat mi-mars 2026. » Pour deux ans, ils comptent trouver un candidat ? Ils y croient vraiment ?
D’autant plus que concernant cette gare, la situation n’est pas brillante. Les investissements sont à l’arrêt depuis des années avec pourtant une étanchéité problématique. Mais pour l’adjoint chargé de l’affaire, très sûr de lui, pas de souci en vue : « Pour la dalle, des études ont été menées : il n’y a pas de problème structurel, c’est une bonne nouvelle, mais il y a des travaux à faire. Des désordres ont été constatés dès la création de cette gare routière en 2000… ». Encore heureux que la dalle de la gare ne risque pas de s’effondrer.
Mais la question essentielle n’est même pas là.
Au vue de l’augmentation du trafic de ces dernières décennies, la gare routière est devenue complètement obsolète, et pose bien des problèmes pour la rotation des autobus, qui pèsent en premier lieu aux conducteurs de la RATP et de Kéolis.
Cette question essentielle pour le monde du travail relève de l’organisation globale des transports intra-urbains à Argenteuil. Une question qui avait l’opportunité d’être véritablement posée, mais qui ne l’a pas été, avec les transformations de la zone industrielle de la gare et le futur projet Guienne-Héloïse vanté par la municipalité. DM

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