lundi 11 août 2025

Argenteuil, vie associative et associations dans le Bilan 2020-2026 (7) : 3. l’Affaire terrible du complexe Jean Vilar et de sa neutralisation actuelle

 

Un énorme gâchis pour la vie associative et collective

 

 

Initié en catimini par le maire précédent (qui n’a jamais précisé comment il comptait, lui, s’y prendre), le projet visant à liquider l’espace actuel Jean Vilar pour son urbanisation sous forme d’une énorme verrue bâtie a été vécue comme une catastrophe par nombre d’habitants. Liquidation du complexe communal des fêtes Jean Vilar, de son grand parking, et de l’espace-jardin public boisé lui attenant.

         La protestation s’organisa dès l’annonce du projet. Elle donna naissance au Comité Jean Vilar. Dès le début, nous savions puisque j’en fus, que l’énorme majorité de la population refusait cette destruction étonnante et irréversible d’un des vestiges de l’ancienne « Île ». Le succès rapide de la signature parmi les habitants de la pétition qui réclamait l’abandon du projet indiquait qu’il n’y avait pas photo : 85% de la population était au bas mot d’accord avec le Comité. Certes, ce refus ne s’est pas transformée en une colère qui seule aurait pu faire entendre raison très vite aux édiles.

         Au moment des élections municipales de 2020, la municipalité sortante fit mine de geler le projet. Une fois installée pour un nouveau mandat, elle reprit de plus belle la même voie, avec un projet modifié à l’extrême marge. À l’occasion, elle n’eut de cesse de se gausser de ses adversaires, les présentant comme des ringards, des nostalgiques, ou encore des « Soixante-huitards » attardés. Elle ne voulut pas longtemps comprendre que le Comité Jean Vilar continuait à exprimer le refus de la population, alors même qu’un sondage qu’elle avait elle-même commandé avait indiqué l’attachement profond des Argenteuillais à l’espace Jean Vilar et à leur salle des fêtes.

         Un an et demi avant les prochaines élections municipales, à la surprise de tous, la municipalité abandonnait son projet. Elle le fit sans explications pour la population, continuant à distillé son animosité envers le Comité Jean Vilar, mais sachant sans doute que cette affaire serait pour elle une épine plantée dans son bilan lors des élections municipales 2026.

         En attendant, le complexe Jean Vila a été neutralisé, vidé d’une partie de ses installations, livré au manque d’entretien. Cette situation a entraîné la disparition d’un évènement majeur de la vie locale et de sa réputation, Les Cinglés du cinéma. Elle a conduit deux évènements parmi d’autres, mais de haut apport associatif particulier, le Salon des numismates et le Salon du Livre et des Lecteurs, à aller trouver dans la difficulté un refuge ailleurs.

         Ce bilan calamiteux n’est nulle part évoqué dans le Bilan de la municipalité. On comprend pourquoi. DM

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