Face à l’État et ses restrictions, une municipalité largement absente
Une municipalité toujours absente des mobilisations locales de défense de l’École publique
Plusieurs pages dans le Bilan municipal sont consacrées à l’enfance et l’éducation, celle par la crèche, l’école maternelle, puis par l’école élémentaire. Ces deux dernières sont de la « compétence » obligatoire des communes pour ce qui est des locaux, de leur aménagement, et du matériel scolaire. C’est une responsabilité énorme qui pèse de la sorte sur elle.
Les pages qui concernent les « tout petits » n’ont pas attiré la critique de ma plume quelque peu ironique, je l’admets. Sur ce plan, nous espérons que les chiffres correspondent réellement à des progrès réalisés sur le plan de l’accueil en crèche ou par des assistantes maternelles. Les progrès ou pas en la matière relèvent de choix municipaux qui ne peuvent être appréciés que d’une façon globale. Un plus revendiqué par la municipalité, mais par rapport à combien de demandes ? On aimerait le savoir. Un domaine que l’État devrait prendre en charge et d’une toute autre façon qu’il ne le fait… pas.
Un problème qui a longtemps compliqué le travail dans les crèches municipales a été celui des postes non pourvus. Le chiffre d’embauches avancé par la municipalité met-il un terme à une situation encore récente inacceptable ? L’écho que nous avons de travailleuses de ces crèches semble le confirmer. La municipalité a versé une prime d’attractivité mensuelle de 100 euros à celles de ces dernières directement en charge des bambins, mais pourquoi n’a-t-elle pas étendu la mesure aux autres employées de crèches qui elles-aussi sont en « contact avec les enfants » !
Pour ce qui est de l’école primaire, la municipalité n’a aucune raison de se vanter de la construction de deux nouvelles écoles. Elle mène une certaine politique en liaison avec des promoteurs. Une nouvelle génération arrive sur Argenteuil remplaçant celles de l’Après-guerre. Ils ont des enfants qui doivent être scolarisés. Donc il faut construire. Élémentaire…
En revanche, la situation des Atsems demeure problématique. Il en manque, et la situation créée par la suppression par la municipalité actuelle d’ «une Atsem par classe » s’est aggravée ces dernières années de ce fait. On retrouve le même souci pour la restauration et dans les activités dites d’animation où le « turn-over » est très important.
La municipalité a fait des gorges chaudes sur sa « cité éducative » la plus importante comme d’habitude du pays se vantait-elle. Mais justement, quel bilan peut-on faire des actions qui lui sont liées, et de la structure globale elle-même ?
Pas un mot de bilan non plus sur la situation scolaire générale sur la commune. Les écarts entre l’enseignement public et l’enseignement privé ? Sur les mauvais coups subis par la première de la part des gouvernements successifs et leur traduction locale ? Il est vrai que la municipalité se tait sur le sujet, on ne la voit jamais aux côtés des personnels, ou d’une façon totalement rarissime.
Quant à l’action extrascolaire, nous y reviendrons en abordant la question générale de la Jeunesse, avec en particulier les grandes limites de son encadrement estival. DM (À suivre : Argenteuil, la situation de la Jeunesse, un problème majeur pour une municipalité, pourtant largement escamoté dans son Bilan de la municipalité 2020-2026. (15)

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