vendredi 15 mars 2024

Argenteuil, la jeunesse en difficulté, la priorité des priorités

La jeunesse qui est sur les rails, et celle qu’il faudrait aider à les rejoindre

 

En juin dernier...

Le numéro de mars du magazine municipal Ma Ville consacre un dossier qui donne la « Parole à la génération Z ». L’occasion pour moi d’apprendre que sous ce Z se cache le nom de la génération actuelle des moins de 25 ans, des « zoomeurs »et des « zappeurs ».

         Tout est joli dans ce dossier, de l’art oratoire aux activités du Conseil Municipal des Jeunes, en passant par la « bosse du commerce ». Cette jeunesse valorisée et sur les rails de la vie a-t-elle vraiment besoin qu’on la valorise un peu plus ?

         Mais dans ce tableau, il y a une grande absente, la fraction de la jeunesse qui a du mal à trouver sa voie, la conscience et les choix positifs de vie. C’est une partie de la jeunesse en particulier des quartiers populaires, mais aussi des petites cités disséminées dans la ville.  Celle qui décroche tôt à l’école, qui ne raccroche souvent jamais, et que l’on a retrouvé, pour certains, au cœur des évènements de juin dernier.

         Dans son éditorial, l’édile d’Argenteuil l’évoque sans doute au détour d’une phrase lorsqu’il affirme modestement : « Le soutien à notre jeunesse passe également par l’aide en direction de ceux qui rencontrent des difficultés… ».

         Mais qu’en est-il dans la réalité ?

         Certes, les municipalités n’ont qu’une responsabilité limitée en la matière. Mais elles pourraient faire de cette question la priorité des priorités de leur action. Un sujet dont on ne peut pas faire le tour en quelques phrases.

         Il n’y a jamais eu localement d’état des lieux pour que tous les acteurs concernés par ce grand sujet en établissement les grandes lignes, que ce soient les personnels de l’Éducation, les parents, les services municipaux, les Centres sociaux de la Ville et tous ceux que cela intéresse.

         Lorsque la société régresse à l’image de la condition ouvrière et du recul des services publics utiles à la population, quand cette régression est générale dans les pays riches comme dans les pays pauvres, la solution complète certes ne peut qu’être révolutionnaire.

         En attendant, face aux difficultés d’une fraction de la jeunesse que je viens d’évoquer, il serait tout de même possible d’agir, même si ce serait pour des résultats partiels.

         À Argenteuil, ce n’est pas l’axe de la municipalité. Ces dernières années, elle a donné des signes contraires sur ce plan. Le recul de la présence d’Atsems dans les écoles, le refus d’utiliser au Val-Nord la salle Saint-Just jusqu’à la réouverture de la médiathèque Desnos, la neutralisation du complexe Jean Vilar, le boycott de fait de structures associatives dédiées à la diffusion de la culture... DM

 

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