Dividende salarié : pas de primes, des augmentations de salaire !
30 Novembre 2022
Le gouvernement a trouvé un nouveau hochet : le « dividende salarié ». Il permettra de faire semblant de parler pouvoir d’achat tout en contournant la question cruciale pour les travailleurs : celle de l’augmentation des salaires et de leur indexation sur la hausse des prix.
Cette idée du dividende salarié a été trouvée par l’ancien vice-président du Medef Thibault Lanxade. Macron en avait fait une promesse électorale, et Pascal Canfin, un député macroniste, vient d’annoncer sa mise en place pour 2023. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, n’a pas hésité à la qualifier de « profit pour tous », rien de moins. Le bruit médiatique fait autour de cette proposition est proportionnel à son insignifiance, sans parler du fait que le patronat y est opposé.
De toute façon, le dividende salarié n’a rien d’une invention originale car il s’agit juste d’une forme de participation qui serait étendue aux entreprises ayant entre 50 et 10 salariés. Depuis de Gaulle, quand une entreprise de plus de 50 salariés réalise des bénéfices, elle doit leur verser une certaine somme censée représenter la quote-part de profits revenant aux travailleurs. Mais depuis toutes ces années, même quand les sommes représentées par cette prime de participation n’étaient pas négligeables, aucun travailleur n’a jamais eu le sentiment que cela lui permettait de vivre ou le mettait au même niveau que les actionnaires gavés de milliards.
La participation comme l’intéressement dépendent du bon vouloir des patrons. Elles visent à faire croire à une communauté d’intérêts entre les travailleurs et leurs propres exploiteurs. La mode actuelle est donc de parler de partage de la valeur entre les actionnaires et les travailleurs. Et pourquoi pas d’égalité ou de fraternité, pendant qu’ils y sont ?
La réalité est tout autre. Il n’y a pas de juste « partage de la valeur » dans une entreprise, car seule l’activité des travailleurs crée la fameuse « valeur », les capitalistes ne faisant que la voler en se l’appropriant. Qu’ils jettent ensuite aux travailleurs des miettes de ce vol n’y change rien.
C’est le salaire qui doit augmenter, chaque mois, pas en fonction des résultats de l’entreprise, mais en fonction des besoins des travailleurs, pour que leurs exploiteurs ne les enfoncent pas dans la misère en leur faisant payer la crise à leur place.
Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2835)
Les prochaines permanences prévues.
-aujourd’hui jeudi 1er décembre,
De 10 h.45 à 11 h.30, dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie
Et de 18 h. à 18 h.30, centre commercial du Val-Nord ;
-vendredi 2 décembre de de 10 h.15 à 10 h.55, devant l’Intermarché du Centre ;
-de 15 heures 30 à 16 h.45 au marché du Val-Nord ;
- et bien sûr de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;
-samedi 3 décembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-et de 11 h. à midi, centre commercial Joliot-Curie ;
-dimanche 4 décembre : de 11 h. à midi au marché Héloïse.
-lundi 5 décembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.
-mercredi 7 décembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
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