Deux témoignages
Vaccinations difficiles à l’hôpital
20 Janvier 2021
À l’hôpital de la Pitié- Salpêtrière (AP-HP, Assistance publique-Hôpitaux de Paris) où plusieurs milliers de soignants se croisent tous les jours sur le même site, la Médecine du travail et le service de maladies infectieuses et tropicales qui vaccinent le personnel sont énormément sollicités. Les quelques renforts sont insuffisants.
À la Médecine du travail, quatre médecins de l’hôpital se relaient chaque jour pour vacciner et quelques personnes ont été embauchées pour l’accueil et la prise de rendez-vous. Mais tout se fait dans la précipitation et l’urgence, comme d’habitude.
À la Pharmacie, le personnel compte et recompte ses doses, car il doit pouvoir livrer la deuxième dose pour les soignants et fournir les services qui commencent la vaccination des patients sur deux secteurs.
Les services qui vaccinent les patients sollicitent les externes en médecine pour vacciner. Mais chacun cherche les informations, les consignes changent tous les jours, rien n’est centralisé, chacun se débrouille.
Cette incapacité de la direction à anticiper n’est pas de l’incompétence, mais provient de choix de restrictions faits dans tous les domaines au profit de la rentabilité. Tout l’hôpital tourne au plus juste. Il n’y a pas de personnel détaché complètement pour ces vaccinations. Les médecins et le personnel, qui ont déjà un travail, doivent le faire en plus. Cela ne peut que rendre cette activité chaotique.
Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2738)
Ordres, contre-ordres et désordre !
20 Janvier 2021
Je travaille à la PMI (protection maternelle infantile) pour le conseil départemental de Haute-Savoie. En tant que personnel médical, nous sommes amenés à participer aux campagnes nationales de lutte contre la pandémie de Covid : dépistage au printemps, vaccination aujourd’hui.
La campagne de vaccination donne lieu en Haute-Savoie, comme partout en France, à une cacophonie invraisemblable. Le manque de vaccins disponibles oblige chaque jour à redéfinir les publics prioritaires.
Comme pour la distribution des masques au printemps 2020, l’organisation logistique et humaine afin d’ouvrir les centres de vaccination n’a fait l’objet d’aucune anticipation : quel personnel mobiliser pour vacciner ? Manque de seringues, d’aiguilles, de blouses.
Les personnels soignants dans les structures spécialisées (établissements publics de la santé mentale, conseil départemental), bien conscients de l’enjeu de la vaccination, sont prêts à venir donner la main dans les centres. Mercredi, le préfet et le président du département sont prêts à les réquisitionner. Jeudi, il faut s’organiser en urgence pour le mardi suivant : annulation des RDV avec le public, des consultations dans les pôles médico-sociaux, mobilisation générale ! Vendredi, plus besoin d’eux ! Les médecins de ville et la réserve sanitaire suffiront !
L’incompétence du gouvernement et de ses représentants sur le département finiront par décourager les professionnels de santé. Alors ils doivent pouvoir s’organiser sans être chaque jour victimes du manque d’information des soi-disant autorités.
Une lectrice (Lutte ouvrière n°2738)
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