lundi 18 janvier 2021

Argenteuil, ses réseaux sociaux, et notre capacité à débattre sans limite

 

Plus que jamais, réfléchir, échanger, faire la simple politique



 Cet "Argenteuil d'avant" à la condition ouvrière et paysanne bien difficile

Je n’ai pas le temps de suivre les pages F auxquelles je me suis inscrit. Cela demanderait un énorme temps, et cela n’est pas possible. En revanche, il m’est arrivé de poster des articles sur « Tu sais que tu viens d’Argenteuil » ou « Si argenteuil m’était conté », deux pages qui ont beaucoup de succès. Ces articles ont été parfois acceptés sur la première, et plus rarement sur la seconde.

         Ces pages, il m’arrive néanmoins de les apercevoir. Et deux informations m’ont attiré l’œil ces dernières heures sur la seconde. Celle du retrait d’un des administrateurs, d’une administratrice en l’occurrence. La seconde, d’un rédacteur qui se plaignait de certains sous-entendus discourtois sur le plan, pour résumer, de « Argenteuil, c’était mieux avant ».

         Cette page se déclare « apolitique », d’où la mise à l’écart de mes articles qui l’étaient, mais qui l’étaient « en creux ». Qui l’étaient parce que quand on parle d’Argenteuil comme de toute autre ville, tout devient politique, en surface comme en sous-entendus. Vous chassez la politique par la porte, elle revient par la fenêtre.

         Donc une page apolitique sur le sujet, c’est mission impossible. Peut-être est-ce ce dont l’administratrice démissionnaire a fait l’expérience.

         Comme si on ne pouvait pas discuter, échanger, raisonner, débattre correctement sur les réseaux dits « sociaux ». Et cela, correctement donc, avec courtoisie, en réfléchissant…

         Je terminerai par un petit retour sur ce récurrent « Argenteuil c’était mieux avant ».

         Mais « avant », quand ?

         Quand la vie des paysans-vignerons de 1820 ne devait pas être facile ? Quand les habitants d’Argenteuil furent nombreux à être mobilisés pour partir en août 1914 à la guerre et fleurir de leurs noms la longue liste des victimes sur un mur de la basilique ? Dans les années 1930 dans l’Argenteuil des belles demeures mais aussi des nombreux taudis ? Etc.

         Je subodore qu’une grande partie des membres de cette page appartient à ma génération, celle née dans les années 1950, celle de ce que nous avons appelé le moment des « Trente glorieuses ».

         Un moment rare, au moins au Nord, un contrecoup heureux né sur les décombres de l’horreur de la Seconde guerre mondiale.

         Tout n’y fut pas heureux (pensons à la Guerre d’Algérie), mais nous y mangeâmes notre pain blanc. Puis la Crise de cette société capitaliste fit tourner le lait de nos vies. Le monde « d’avant » de ces trente ans disparut nous laissant tant de nostalgie.

         Et de tout cela, nous ne pourrions pas discuter courtoisement, fraternellement, humainement ? Si, nous le pouvons. DM

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