jeudi 12 novembre 2020

Argenteuil, violences contre la population dans les quartiers populaires du Val d’Argenteuil, et mots creux de la députée

 

La société va très mal, il faut la changer radicalement

 

Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs classes de l’école maternelle La Croix-Duny ont été l’objet d’un départ de feu important qui sans l’intervention rapide des pompiers aurait pu se propager à l’ensemble de l’école, et la détruire.

         Comme bien des habitants du Val Sud, nous sommes tristes. Et notre pensée va d’abord aux enfants, les premières victimes. Et puis, nous pensons très fort aux enseignants, aux atsems, aux parents, de cette école que nous connaissons bien.

         Ce sont des tirs ciblés de mortiers de feu d’artifice mais dévoyés qui auraient mis le feu. Et l’on se demande bien pourquoi ils ne sont pas interdits comme toutes autres munitions.

         Mais comment cela se peut-il que des personnes, jeunes on peut le penser, en viennent à cibler une école, peut-être l’école où ils ont été naguère scolarisés.

         Oui, comment cela se peut-il ?

         La nature même de la société en crise ne peut pas réellement inverser la dégradation des moyens alloués à l’École, une École qui exigerait dix fois plus de moyens pour donner à tous des perspectives, de la culture, du raisonnement, et de l’humanité

         Ce que le capitalisme en crise ne peut pas donner, sa liquidation pourra le faire. DM

 

Pour la galerie sans artifice

À l’occasion des incidents qui ont opposé ces jours derniers des jeunes à la police dans le quartier du Val-Nord, avant l’incendie du Val-Sud, la députée d’Argenteuil-Bezons, habituellement tellement, tellement discrète, avait fait parler d’elle. Répondant aux plaintes de la police se plaignant du laxisme de la justice, elle propose que les porteurs de ces mortiers d’artifice dévoyés de leur utilisation habituelle appréhendés lors d’attroupements risquent une peine de 3 ans de prison et d’une amende de 45 000 euros d’amende.

         Ces incidents sont certes un drame pour les habitants d’un quartier qui n’ont vraiment pas besoin de cela. (Un signe d’amitié à nos amis É. et N. dont la voiture est partie en fumée). Ce quartier de 20 000 habitants dont les commerces sont réduits à la portion congrue, tout comme les services publics utiles à la population, sans parler de la situation très difficile dans les écoles primaires, les collèges et le lycée du quartier.

         Sur ces différents plans, cette dame qui comme ses amis est incapable de contrôler la vente et la circulation de ces mortiers, est toujours restée silencieuse et complètement inactive. Rien à propos du commerce, silence sur l’effondrement des services publics, motus et bouche cousue sur la situation  de l’École qui est pourtant au cœur du drame de l’assassinat de Samuel Paty. Rien sur la gestion de la crise sanitaire au point où il faut que ce soit les enseignants qui se battent pour imposer des conditions sanitaires idoines pour non seulement se protéger eux-mêmes mais aussi leurs élèves et leurs familles.

         Non, rien de ce côté-là, à part des effets de manche qui sont peut-être dans l’air du temps et de la politique de son camp, qui ne régleront aucun problème, mais qui lui auront seulement permis de faire parler d’elle quelques secondes. DM

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