jeudi 12 novembre 2020

Bonnes lectures. Confinement 2. Douzième jour. « Âme brisée » de Akira Mizubayashi, NRF

 

Quand la délicatesse se mêle à la musique et à l’histoire

 


Voilà donc un beau morceau de littérature, mais où la musique et l’histoire occupent une place de choix.

         Au lendemain du souvenir du 11 novembre, ce roman nous rappelle comme nous le disions hier, combien la barbarie qui nous guette peut toujours bouleverser du jour au lendemain nos vies. En l’occurrence, ce roman débute en 1938, lorsque la Seconde guerre mondiale n’était pas loin. L’intervention impérialiste du Japon en Chine en 1937 fut un avant-propos du conflit généralisé qui allait suivre.

         À Tokyo, il ne faisait alors ni bon de ne pas partager les engagements de l’État japonais dictatorial et nationaliste ni être à ce moment des étudiants chinois faisant leurs études dans la péninsule.

         Le roman nous mène de ces années noires à nos jours autour d’une belle histoire qui démontre que des liens ténus peuvent toujours survivre.

         La musique est omniprésente dans ce livre qui peut ouvrir chez le lecteur des envies de découvrir ou d’approfondir des pans de la musique dite classique qu’il ne connaît pas. Pour le béotien que je suis, il vient ainsi de me faire découvrir le « Rosamunde » de Schubert. Un délice.

         J’oubliais. Le terme qui caractérise pour moi « Âme brisée », est le mot « délicat ». Une écriture délicate, une histoire et des sentiments délicats. Alors pourquoi s’en priver ? DM

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