samedi 12 septembre 2020

Laboratoires d’analyses, partout il faut créer les postes ! Une grève très révélatrice chez Laborizon (Le Mans)


En grève

 

Grévistes rassemblés devant l'entrée du siège de Laborizon

Lundi 7 septembre, 70 salariés, infirmières, techniciennes, secrétaires médicales, administratifs des laboratoires Laborizon ont fait grève et se sont rassemblés toute la journée sur le site du Pôle Santé Sud.
                    Ce labo privé prend en charge tous les tests Covid du département de la Sarthe. Le personnel est à bout, car aux difficultés habituelles se sont ajoutés les milliers de prélèvements à assurer dans un département où la circulation du virus est active. Planning modifiés au dernier moment, des horaires de 7h30 à 19h avec des trous de 4 heures pour assurer les tests en début et en fin de journée, un manque de personnel amplifié après le départ des renforts étudiants de l’été qui ont repris leurs études, des salaires insuffisants… toutes ces raisons ont poussé un groupe d’infirmières à réagir collectivement et à entrainer une partie de leurs collègues.
                    Au bout du compte, la direction n’a accordé que quelques petites primes bien loin des demandes d’augmentation salariale des grévistes et fait quelques propositions pour améliorer les plannings et les conditions de travail.
                    Cette grève a été l’occasion pour les grévistes de se retrouver ensemble après des années sans réaction collective et derrière les discours triomphalistes du ministre de la Santé sur l’augmentation du nombre de tests, elle a aussi permis de mettre en évidence les conditions difficiles dans lesquelles les travailleurs des labos d’analyse doivent les réaliser. 

Ce qui est dit ci-dessus sur les conditions très difficiles pourraient être généralisées à tous les laboratoires confrontés à l’arrivée, comme à Argenteuil, d’habitants venus en nombre se faire tester. Les longues queues devant les labos de la Ville en témoignent. DM

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