Lutte ouvrière
Comme les
travailleurs de la RATP, le 24 septembre, faisons-nous respecter
« Quand il y
a une grève en France, personne ne s’en aperçoit », s’était moqué, en
2008, un Sarkozy triomphant. Eh bien, son clone Macron ne peut pas en dire
autant ! Avec 70 à 100 % de grévistes sur certaines lignes de métro
et de bus, les travailleurs de la RATP ont fait, le 13 septembre dernier, une
démonstration de force.
Quel que soit leur travail, ils
ont réussi à se rassembler, malgré les différences de métier, de statut et de
droits. Cette unité a fait leur force car, quand tout un secteur comme la RATP
ou la SNCF arrête de travailler, toute la société en est ralentie.
Et il ne s’agit encore que d’une
seule entreprise et d’une seule journée ! Si l’ensemble des travailleurs
de l’industrie et des services, du privé et du public, se battaient ensemble
avec détermination, leur force serait irrésistible. C’est précisément ce que
craint le gouvernement.
Hantés par le spectre des gilets
jaunes, Macron et Philippe marchent sur des œufs. Et face au succès de la grève
de la RATP, ils redoublent de prudence, repoussant l’annonce du projet sur les
retraites à l’été prochain. Ils savent que si la colère sociale s’empare des
travailleurs et débouche sur de puissantes grèves, ils seront forcés de
remballer leur nouvelle attaque.
C’est un encouragement à emboiter
le pas aux travailleurs de la RATP. Car il faut se battre avant que les coups
nous tombent dessus.
Que l’on travaille dans le privé
ou dans le public, nous sommes tous attaqués. Le simple fait de calculer la
retraite sur toute la vie active et non plus sur les 25 meilleures années, ou
sur les six derniers mois en ce qui concerne la fonction publique, abaissera
considérablement les pensions. Quant à accepter un système de points, dont la
valeur pourrait être modifiée chaque année par le gouvernement, cela s’apparente
à un chèque en blanc fait à un voleur.
Comme toutes les réformes des
retraites précédentes, celle-ci repoussera encore l’âge de départ et réduira
les pensions qui sont déjà indignes pour des millions de femmes et d’hommes.
À l’occasion de la grève de la
RATP, les perroquets du patronat et du gouvernement ont repris le couplet sur
« les travailleurs aux privilèges exorbitants ». Tout cela pour ne
pas parler des vrais privilégiés, des grands actionnaires, des rentiers, des
grandes fortunes, tel le plus fortuné d’entre eux, Bernard Arnault, PDG de
LVMH, qui a vu cette année son patrimoine augmenter de 100 millions par jour.
Dans notre société injuste et
inégalitaire, les privilégiés ne sont pas à chercher du côté du monde du
travail, et sûrement pas du côté de ceux qui se lèvent à 3 h 30 du matin pour
faire rouler les premiers bus et métros.
L’argent existe pour payer les
retraites, à condition d’aller le chercher là où il est en abondance, là où il
est dilapidé dans des caprices de riches, là où il alimente la spéculation.
Cela fait des décennies que la
situation des travailleurs recule, entreprise par entreprise. Se sacrifier pour
un tel système n’a aucun sens. Il faut revendiquer nos droits et viser à
changer la société.
Tout au long du mois, de
nombreuses professions vont se faire entendre. Mais la force des travailleurs
est dans leur capacité à se battre le plus unis possible. Alors, profitons de
l’appel de la CGT et mardi 24 septembre, soyons très nombreux en grève et en
manifestation.
Le combat
contre le projet « Cap Héloïse » continue. Le complexe Jean Vilar,
complexe municipal des fêtes, est toujours debout. Rien n’est perdu, le combat
continue. Lisez notre blog !
Lutte
ouvrière participera aux élections municipales de mars 2020 à Argenteuil comme
dans de nombreuses villes du pays, pour faite entendre notre camp, le
« camp des travailleurs », ses intérêts, ses luttes, son organisation
nécessaire.
Lisez le
blog Lutte Ouvrière Argenteuil : « lo
argenteuil »
Contact avec
LO-Argenteuil :
Impr. Sp. LO le 20.09.19
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