dimanche 9 juin 2019

Éducation, Villes, des « Cités éducatives » qui ne sont ni pour aujourd’hui ni pour demain


Nouvel emplâtre sur une jambe de bois

Les « cités éducatives » sont le dernier né des multiples dispositifs gouvernementaux censés combattre la « fracture sociale » et qui se succèdent depuis des décennies, avec le succès que l’on connaît. Pour le gouvernement, « Les Cités éducatives sont un dispositif né à partir d'initiatives menées sur le terrain par les élus locaux, les services de l'État et les associations. Elles visent à intensifier les prises en charges éducatives des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Le label "Cité éducative" résulte de la co-construction de la feuille de route gouvernementale pour les quartiers prioritaires menée par le ministère de la Cohésion des territoires. »
         Bref une usine à gaz dotée certes de millions d’euros, mais qui ne débouchera sur pas grand-chose.
         En tout cas, Argenteuil ne fait pas partie des 80 villes retenues, en tout cas pour ce qui est de la première liste.
         Ce ne sont pas de tels dispositifs dont les quartiers populaires ont besoin. Au-delà de la question d’un emploi pour tous, du logement et du reflux de la pauvreté, le système éducatif est en première ligne pour endiguer voire régler bien des problèmes. Que l’on généralise les classes à 20 élèves maxi jusqu’en terminale dès la petite section de maternelle, avec une atsem par classe, que l’on redéveloppe le maillage des services publics nécessaires à la population, voilà les seuls dispositifs efficaces à mettre en œuvre.
         Serviteurs du grand capital, ne comptons pas ni sur l’État ni sur le gouvernement pour le réaliser. Alors, de la poudre aux yeux…

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