Le Conseil d’Etat dans le camp des patrons
Les anciens verriers de Givors se
battent depuis maintenant dix ans, après avoir constaté que de nombreux anciens
salariés de cette verrerie, fermée en 2003, étaient malades. Ils avaient été
exposés à de nombreux produits dangereux, dont l’amiante.
Au cours
de leur lutte, ils ont réussi à faire condamner l’entreprise pour des cas
individuels, reconnus comme maladies professionnelles. L’employeur a même été
condamné trois fois pour « faute inexcusable », pour ne pas avoir
pris de mesures de précautions contre des dangers dont il avait connaissance.
Mais les
anciens verriers voudraient aussi que le site industriel soit reconnu
« amianté », pour que les anciens salariés bénéficient d’un suivi
médical et que ceux encore en activité puissent partir en préretraite. Mais alors
que quatre autres verreries l’ont été, cette demande a été refusée pour Givors
par le ministre du Travail, puis le Tribunal administratif, puis la cour
d’appel administrative, et maintenant le Conseil d’Etat, sous divers prétextes,
montrant ainsi qu’ils ont choisi leur camp, celui d’un patronat qui a
empoisonné ses salariés pendant des années. Mais les anciens verriers ne
lâchent rien et d’autres actions sont en cours.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire