« Respect ! »
« Gaston », Gaston
Colombier nous a quitté ces jours derniers.
Nous
avions fait sa connaissance dans les années 1990, alors qu’avec sa femme
Viviane, il tenait le café-restaurant place Aristide Briand, au début de
l’impasse des Bûchettes qui conduisait autrefois à la passerelle aérienne de la
gare d’Argenteuil. Ce café fut notre repaire pendant des années. Les militants
communistes de Lutte ouvrière y sympathisèrent avec les militants communistes
du Parti Communiste Français que furent toute leur vie Gaston et Viviane.
Tout
jeune, Gaston avait rejoint le PCF, du côté de Frépillon-Bessancourt, et ce
parti, « son » parti, jusqu’au bout, il ne l’a jamais quitté.
Cette
fidélité et cette continuité, nous la partageons. Ils ont toujours fait la force
du mouvement ouvrier. Bien sûr, nous eûmes préféré qu’il fut des nôtres, mais
son parti était à jamais le PCF, quels que soient les vents qui y soufflaient,
et il ne lui aurait semblé totalement incongru de le quitter.
Ces
dernières années, nous lui laissions, dans un autre café ami, notre journal,
qu’il récupérait avant d’aller faire le service de l’Humanité-dimanche au local
de la section de son parti.
Avec
Viviane, en compagnie de la maman de notre camarade Thierry (ils étaient des
amis et des camarades de toujours), ils vinrent régulièrement à notre fête et à
notre banquet local d’Argenteuil, tant qu’ils le purent.
Il
y avait entre Gaston et nous ce sentiment qui devrait être au cœur de toutes
les relations entre militants cherchant sincèrement à changer le monde, et que
l’on peut caractériser par un seul mot : « respect ».
Un
jour, Gaston avait fait un geste particulièrement amical à mon égard. Il
m’avait donné une photo des années 1950 de son professeur de cour
complémentaire de Taverny je crois. Celui-ci n’était autre que Yvan Craipeau,
qui avait été secrétaire de Léon Trotski en 1935.
« Respect »
donc pour ce camarade qui nous a quitté. Salut et fraternité à sa femme Viviane
que nous embrassons, à sa famille et à ses proches. Pour Lutte ouvrière-Argenteuil,
Dominique MARIETTE
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