Une histoire populaire de la France,
l’ouvrage d’un militant de l’éducation populaire mais surtout d’un grand
historien
Mardi 9 octobre
A la librairie du Presse-Papier
28 avenue Gabriel Péri à Argenteuil
Rencontre avec Gérard NOIRIEL
A 18 heures 30
Autour de son livre
« Une histoire populaire de la France »
Extrait de l’Introduction
« La
démarche historique permet de retracer la genèse des grands problèmes auxquels
nous sommes confrontés aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle, dans cette
histoire populaire de la France, j’ai privilégié les questions qui sont au
centre de notre actualité, comme les transformations du travail, les
migrations, la protection sociale, la crise des partis politiques, le déclin du
mouvement ouvrier, la montée des revendications identitaires. Le but étant de
mettre cette vaste réflexion à la disposition du plus large public, j’ai adopté
la forme du récit en m’efforçant de présenter sous une forme simple des questions
parfois très compliquées. »
« Pour
moi, le “populaire” ne se confond pas avec les “classes populaires”. L’identité
collective des classes populaires a été en partie fabriquée par les dominants
et, inversement, les formes de résistance développées au cours du temps par
“ceux d’en bas” ont joué un rôle majeur dans les bouleversements de notre
histoire commune. Cette perspective m’a conduit à débuter cette histoire de
France à la fin du Moyen Âge, c’est-à-dire au moment où l’État monarchique
s’est imposé. Appréhendé sous cet angle, le “peuple français” désigne
l’ensemble des individus qui ont été liés entre eux parce qu’ils ont été placés
sous la dépendance de ce pouvoir souverain, d’abord comme sujets puis comme
citoyens. »
« Ce
qui permet d’affirmer le caractère « populaire » de l’histoire de France,
c’est le lien social, c’est-à-dire les relations qui se sont nouées au cours
du temps entre des millions d’individus assujettis à un même État depuis le
XVe siècle, et grâce auxquelles a pu se construire un « nous »
Français. Les classes
supérieures et moyennes ont été dans l’obligation de tenir compte des
activités, des points de vue, des initiatives, des résistances, propres aux
classes populaires, afin de mettre en œuvre des formes de développement autres
que celles qu’elles avaient imaginées au départ. Et réciproquement, les
représentations du peuple français que les élites ont construites au cours du
temps, les politiques qu’elles ont conduites, ont profondément affecté l’identité,
les projets, les rêves et les cauchemars des individus appartenant aux classes
populaires. »
Mardi 9 octobre
A la librairie du Presse-Papier
28 avenue Gabriel Péri à Argenteuil
Rencontre avec Gérard NOIRIEL
A 18 heures 30
Autour de son livre
« Une histoire populaire de la France »
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