GROUPE
SAFRAN (SNECMA GENNEVILLIERS HAUTS DE SEINE) :
DEBRAYAGES
A REPETITION CONTRE UN LICENCIEMENT
« Indigne
et révoltant », voilà les mots qui revenaient dans la bouche des travailleurs
de la SNECMA GENNEVILLIERS le 8 mars dernier, juste après l’annonce par la
direction du licenciement d’un de nos camarades du secteur ITU, secteur qui
fabriquent des aubes de turbine. Ce compagnon, le 7 février, dernier, avait eu
une altercation avec un de ses collègues.
Cette décision scandalise les travailleurs
de l’usine et ce d’autant plus, que notre camarade travaille dans le Centre de
Gennevilliers depuis l’âge de 19 ans, qu’il cumule 33 années d’ancienneté,
qu’il s’est usé durant toutes ces années dans les secteurs les plus difficiles
de l’usine, en 2X8, la nuit. Qui plus est trois médecins différents (un
pneumologue, un généraliste, un dermatologue) avaient attesté de manière
séparée qu’il souffrait d’un traitement médicamenteux pouvant altérer son
comportement. Cela la direction le savait.
Elle le savait comme elle sait
que les contraintes permanentes qu’elle exerce sur les ouvriers, les pressions
multiples pour augmenter la productivité, tout cela peut aussi provoquer des
tensions entre travailleurs.
Jeudi 8 et vendredi 9 mars les
premières mobilisations ont été fortes.
Vendredi ce sont près de 250 salariés de tous les secteurs de l’usine
qui ont débrayé et défilé pour réclamer des comptes à une Direction fuyante.
Le succès de ces débrayages a
encouragé une partie d’entre eux à renforcer la mobilisation. Elle est
consciente que la gravité de la sanction vise à « refroidir » tous
les travailleurs, leur faire tout accepter : l’augmentation des cadences,
la soumission à la hiérarchie et la rupture avec le principe de solidarité
ouvrière.
Lundi 12 mars à l’appel de la CGT
deux nouveaux débrayages étaient organisés à 10heures et 15heures. Ces deux
débrayages ont rassemblé au total 320 travailleurs. Devant les deux assemblées
le directeur du Centre s’est engagé à requalifier les motifs du
licenciement : de « grave » le motif est devenu
« sérieux », une petite nuance qui autorise notre camarade à toucher
des indemnités de licenciement, ce qui est loin du compte. Surtout le directeur
du Centre s’est engagé à faciliter l’embauche de notre camarade dans une
« entreprise sous-traitante ». Alors bien sûr il n’y a rien d’écrit, rien
d’officiel mais les travailleurs restent mobilisés pour que cette promesse ne
s’envole pas avec le temps. Un nouveau débrayage est prévu vendredi pour
maintenir la pression.
C’est cet élan de solidarité qui
a permis d’obtenir un certain nombre de reculs par rapport à la sanction
initiale.
Correspondant
LO
1 commentaires:
Bonjour a tous ,
soutiens total a ce camarade !
Selva (secteur hospitalier )
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