mercredi 14 mars 2018

Safran Snecma-Gennevilliers, débrayages à répétition contre un licenciement. Correspondance


GROUPE SAFRAN (SNECMA GENNEVILLIERS HAUTS DE SEINE) :

DEBRAYAGES A REPETITION CONTRE UN LICENCIEMENT        

         « Indigne et révoltant », voilà les mots qui revenaient dans la bouche des travailleurs de la SNECMA GENNEVILLIERS le 8 mars dernier, juste après l’annonce par la direction du licenciement d’un de nos camarades du secteur ITU, secteur qui fabriquent des aubes de turbine. Ce compagnon, le 7 février, dernier, avait eu une altercation avec un de ses collègues.   
Cette décision scandalise les travailleurs de l’usine et ce d’autant plus, que notre camarade travaille dans le Centre de Gennevilliers depuis l’âge de 19 ans, qu’il cumule 33 années d’ancienneté, qu’il s’est usé durant toutes ces années dans les secteurs les plus difficiles de l’usine, en 2X8, la nuit. Qui plus est trois médecins différents (un pneumologue, un généraliste, un dermatologue) avaient attesté de manière séparée qu’il souffrait d’un traitement médicamenteux pouvant altérer son comportement. Cela la direction le savait.
Elle le savait comme elle sait que les contraintes permanentes qu’elle exerce sur les ouvriers, les pressions multiples pour augmenter la productivité, tout cela peut aussi provoquer des tensions entre travailleurs.
Jeudi 8 et vendredi 9 mars les premières mobilisations ont été fortes.  Vendredi ce sont près de 250 salariés de tous les secteurs de l’usine qui ont débrayé et défilé pour réclamer des comptes à une Direction fuyante.
Le succès de ces débrayages a encouragé une partie d’entre eux à renforcer la mobilisation. Elle est consciente que la gravité de la sanction vise à « refroidir » tous les travailleurs, leur faire tout accepter : l’augmentation des cadences, la soumission à la hiérarchie et la rupture avec le principe de solidarité ouvrière. 
Lundi 12 mars à l’appel de la CGT deux nouveaux débrayages étaient organisés à 10heures et 15heures. Ces deux débrayages ont rassemblé au total 320 travailleurs. Devant les deux assemblées le directeur du Centre s’est engagé à requalifier les motifs du licenciement : de « grave » le motif est devenu « sérieux », une petite nuance qui autorise notre camarade à toucher des indemnités de licenciement, ce qui est loin du compte. Surtout le directeur du Centre s’est engagé à faciliter l’embauche de notre camarade dans une « entreprise sous-traitante ». Alors bien sûr il n’y a rien d’écrit, rien d’officiel mais les travailleurs restent mobilisés pour que cette promesse ne s’envole pas avec le temps. Un nouveau débrayage est prévu vendredi pour maintenir la pression.
C’est cet élan de solidarité qui a permis d’obtenir un certain nombre de reculs par rapport à la sanction initiale.

                                      Correspondant LO

1 commentaires:

s a dit…

Bonjour a tous ,

soutiens total a ce camarade !

Selva (secteur hospitalier )

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