Nous avons évoqué largement ces dernières semaines
la grève des travailleurs du nettoyage des gares de la région SNCF Paris-nord.
Après 45 jours de grève, ils ont fait céder leur employeur et leur donneur d’ordre.
Ci-dessous, l’article que le numéro de cette semaine de notre hebdomadaire
Lutte ouvrière consacre à cet heureux dénouement.
Nettoyage
SNCF Paris-Nord : victoire des grévistes
Après 45 jours de grève, les
salariés du nettoyage du sous-traitant de la SNCF, H. Reinier Onet ont voté
vendredi la reprise du travail après avoir fait reculer cette entreprise sur de
nombreux points.
Ils ont réussi à arracher le
passage de tous les salariés à la convention collective manutention ferroviaire
– plus avantageuse que celle du nettoyage –, l’annulation de la clause mobilité
(raison du déclenchement de la grève), le maintien de l’effectif, l’augmentation
de la prime de panier à 4 euros, l’intégration en CDI d’un collègue qui avait
des problèmes de papiers, une prime équivalant à deux semaines de salaire et
l’étalement des pertes de salaire sur six mois. Par ailleurs, l’élan de
solidarité au travers des collectes compense en bonne partie les pertes de
salaire. Ils ont également obtenu l’annulation de toutes les menaces de
sanctions disciplinaires contre les salariés grévistes.
Pendant la grève, la SNCF et son
sous-traitant se sont renvoyé la balle, Onet prétendant, à la fin du conflit,
que la SNCF lui interdisait de payer les jours de grève. Mais c’est bien la
SNCF, à travers les contrats avec ses sous-traitants, qui impose des conditions
de travail et de salaire toujours plus dégradées. C’est elle aussi qui a
demandé l’intervention de la police pour accompagner les briseurs de grève,
c’est elle enfin qui a traîné les grévistes devant les tribunaux.
Le tribunal administratif de
Montreuil a d’ailleurs rejeté la plainte en référé de SNCF Mobilités et l’a
condamnée à payer 500 euros à chacun des neuf grévistes poursuivis et 1 500
euros de frais de justice.
Pendant ces 45 jours et nuits de
grève (les grévistes restant par petits groupes, souvent à la belle étoile sous
des températures glaciales, dans les gares principales pour dissuader les
briseurs de grève), ils ont fait preuve d’une grande détermination qui a fait
plier leur patron et la SNCF. Ils ont également trouvé la solidarité d’agents
de la SNCF qui se sont opposés au nettoyage de leurs gares.
Invités par la compagnie Jolie
Môme, ils ont fêté samedi leur victoire, remerciant leurs soutiens. Ce sont
surtout des femmes qui ont pris la parole, sans doute celles à qui la SNCF
reprochait dans ses réquisitions « de manifester une opposition virile à permettre
l’accès des gares au personnel non gréviste ».
Pour tous, un acquis tout aussi
important de la grève est d’avoir permis à ces 114 salariés, qui travaillaient
dispersés et ne se connaissaient pas, de former un groupe qui désormais
présentera un front uni contre ses patrons.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2577)
2 commentaires:
Bonsoir Dominique ,
toute mes félicitations aux travailleurs du service de nettoyage de paris Nord et Saint Denis
SELVA
Bonjour a tous ,
ces pauvres travailleurs travaille très dure !!
Ils s ont aucune reconnaissance , et surtout ils sont très mal payés !!
Ils travailles dans le froid et pour tous ils sont les mains très abimées par les produits de nettoyage !!
Vive les luttes des travailleurs !!
SELVA
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