Un calvaire
10 000 femmes marocaines
entrent chaque jour dans l'enclave espagnole de Ceuta, située à la pointe
nord-ouest du Maroc, pour ensuite transporter sur leur dos des dizaines de
kilos de marchandises de contrebande, qu'elles rapportent en territoire
marocain où un marchand se charge de les écouler.
Surnommées
les « femmes-mulets », ces travailleuses sont traitées comme des
bêtes de somme. Qu'elles soient salariées ou à leur compte, elles ne gagnent
pas plus de 10 euros par jour pour des tâches où elles risquent la prison,
voire leur vie – deux d'entre elles sont mortes en août, écrasées dans une
cohue.
Les
autorités espagnoles et marocaines ferment les yeux sur cette exploitation
sordide, tant elle fait partie de la vie économique normale de Ceuta et du Mar
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