Loi
travail, APL, logement, santé : un gouvernement de combat contre les
travailleurs
Pour
faire des économies, le gouvernement veut réduire les APL qui, selon lui,
coûtent trop cher à l’État. « 18,5 milliards d’euros d’APL, c’est la moitié
du budget de la défense nationale », a déclaré l’un de ses ministres. Mais
le gouvernement n’a pas décidé pour autant de diminuer le budget de l’armée, ni
les commandes qui profitent aux industriels de l’armement. Il va réduire le
financement du logement social et les aides qui permettent à des millions de
personnes de payer leur loyer !
Annoncée
cet été et devenue effective depuis le 1er octobre, la baisse de cinq euros de
l’APL a touché les milieux populaires et de nombreux étudiants dont le logement
représente plus de la moitié de leur budget mensuel.
En
diminution de près de 10 %, le budget du logement qui vient d’être voté prévoit
une nouvelle réduction des APL pouvant aller jusqu’à 60 euros. Le gouvernement
prétend qu’elle serait limitée cette fois aux locataires des HLM et qu’elle
serait compensée par une baisse des loyers imposée aux organismes HLM. « Pour
les locataires, il n'y aura aucun effet, aucun impact », a assuré le
Premier ministre Édouard Philippe. C’est un mensonge ! Avec cette mesure, le
gouvernement diminue fortement le financement du logement social de 1,7
milliard d’euros.
Des
organismes HLM seront contraints de réduire la construction de nouveaux
logements alors que leur nombre actuel ne permet déjà pas de répondre aux
besoins. Les budgets consacrés à l’entretien des cités HLM seront réduits et
les conditions de vie de tous les locataires se dégraderont. Dès 2018, plus
d’une centaine d’organismes sociaux seront en déficit, tel l’office HLM du
Havre, ville dont le Premier ministre était maire.
Enfin,
le gouvernement a annoncé son intention de modifier le mode de calcul des APL à
partir du 1er janvier 2019. Il en attendrait plus d’un milliards d’euros
d’économies supplémentaires. Quel qu’en soit le montant, ces économies seront
réalisées aux dépens des travailleurs, des chômeurs et des retraités aux
revenus les plus modestes.
Dans le
même temps, le gouvernement a décidé le report de la généralisation du
tiers-payant alors que les tarifs de certaines consultations médicales ont
augmenté depuis le 1er novembre. Tant pis pour ceux qui, faute d’avoir les
moyens de faire l’avance des frais, renonceront à se soigner !
En
fait, Macron organise le siphonage par tous les bouts des finances publiques en
faveur du patronat, surtout celui des grandes entreprises, et des plus riches.
Pour eux, les cadeaux se chiffrent en milliards : baisse de l’impôt sur la
fortune, sur les revenus financiers, sur les sociétés… Et à cela s’ajoute les
ordonnances sur le Code du travail qui vont permettre au patronat d’accroître
encore ses profits en aggravant l’exploitation des travailleurs.
Contraint
par le Conseil constitutionnel de rembourser une taxe sur les dividendes
décidée en 2012 sous Hollande, le gouvernement vient de décider d’instaurer une
surtaxe exceptionnelle sur les résultats des 320 plus grandes entreprises du
pays. Le Medef a protesté : « C’est une injustice totale », a déclaré
l’un de ses représentants. Parmi ces entreprises figurent les groupes du CAC 40
qui ont réalisé plus de 50 milliards de bénéfices sur les six premiers mois de
l’année ! Le patronat pleure la bouche pleine !
Ceux
qui contrôlent ces entreprises sont des bourgeois en chair et en os, les
Dassault, Peugeot, Arnault et bien d’autres qui constituent une classe sociale.
C’est pour permettre à cette minorité de s’enrichir toujours plus que Macron et
ses ministres mènent une guerre sociale contre l’ensemble des travailleurs.
Le 16
novembre, la CGT, FO, Solidaires, la FSU, plusieurs organisations étudiantes et
lycéennes appellent à une journée de grève et de manifestations.
Saisissons-nous de cette occasion pour montrer notre opposition à la politique
gouvernementale et patronale.
Les
travailleurs créent toutes les richesses de cette société. Ils n’ont pas à
accepter d’être sacrifiés pour le profit d’une minorité de bourgeois parasites.
Mardi 7 novembre
à 10h10
LCI :
Débat avec Nathalie Arthaud
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