Journée
du 12 septembre : manifestons !
Pour l’instant, seule la CGT a
appelé à une journée d’action, de grèves et manifestations, le mardi 12
septembre, contre le démantèlement du Code du travail, contre cette prétendue
réforme qui n’est qu’une rafale d’attaques contre les salariés.
« Nous avons eu 17 modifications
du Code du travail ces trente dernières années. Aucune n’a apporté de l’emploi
»,
objecte avec justesse un dirigeant du syndicat CFE-CGE de l’encadrement à
l’argument tordu des partisans de Macron et du Medef, selon lequel il faudrait
alléger pour les patrons les procédures, et le coût, des licenciements pour
qu’ils n’hésitent pas à embaucher. Ceux qui réclament depuis des années la
simplification du Code du travail, en fait les représentants du patronat petit
et grand, poursuivent leur objectif : faire sauter les quelques protections que
la loi peut assurer aux salariés.
Macron veut faire passer le plus
vite possible cette loi travail aggravée. Il s’attaque aussi au pouvoir d’achat
des travailleurs actifs et retraités en augmentant la CSG, aux travailleurs du
public par la suppression de 120 000 emplois, ce qui ne peut qu’aggraver la
situation dans les hôpitaux, les écoles et tous les services publics les plus
utiles à la population. En parallèle, sont annoncés les nouveaux cadeaux au
patronat,comme la baisse de l’impôt sur les sociétés.
La méthode Macron consiste à
convoquer les directions syndicales à une série de réunions dites de
concertation. Nombre d’entre elles mordent à l’hameçon et certains dirigeants
font mine de trouver du grain à moudre dans ces parlottes. Philippe Martinez,
de la CGT, reproche pourtant au gouvernement de ne prévoir, avec ces 48
rencontres, que six fois une heure par syndicat, ce qui serait trop peu pour
négocier.
Mais les travailleurs, avec ou
sans emploi, actifs ou retraités, n’ont rien à négocier. Les richesses
accumulées, ce sont eux qui les ont produites. Il n’est pas question d’accepter
ces nouvelles attaques. Alors cette journée du 12 septembre doit être la
première journée du refus, le plus massif possible !
Viviane
LAFONT (Lutte ouvrière n°2554)
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